août septembre

Juin 2004 _____



Pour les longues soirées d'hiver, le récit de Martine 2004

le 27 et 28 juin

Datça

Un joli port que nous avons appréciés l'an dernier. Les formalités d'entrée sont très simplifiées... et avec le sourire. Une bonne ambiance. Après deux grands jours de grand calme, cet après midi, Zéphyr joue Meltem le retour... mais avec la chaleur (36°C). Pas d'inquiétude, nous sommes bien calés dans ce petit port, et, dans ce golfe, nous savons trouver plein d'abris nichés au fond de cadres grandioses.

28 juin: nous laissons Monsieur Meltem piquer sa rogne à force 8 et restons au port.

le 26 juin

Péninsule de Datça

Bien triste début de journée en apprenant par notre RFI ondes courtes parasitées que la France s'est faite humilier par 11 grecs ! Heureusement que nous sommes en Turquie, il aurait fallu cacher notre pavillon français et ne montrer que le nom de LOGOS!!!

Consolation, une surprise nous attend dans notre filet ce matin : une cigale de mer. Sa sortie de l'eau est accompagnée du chant des cigales de terre. Tous ceux qui ont eu la chance d'en manger trouvent ce crustacé, pourtant très primaire, meilleur que langoustes et autres homards. C'est dire notre joie, surtout après trois jours de tempête qui prenait naissance juste contre le bateau pourtant bien plaqué au plus près de la paroi rocheuse protectrice. Force 8 à la sortie de la baie mais la bonne orientation du bateau évitait tout risque de décrochage. Hier et aujourd'hui, premiers jours de criques estivales. Profitons en, d'autant que l'eau est passée à 24°C.

Quel régal à midi. Véritablement succulente.

le 22 juin

En TURQUIE

vers Datça

"Changement de pavillon de courtoisie, nous sommes en Turquie!"

Nous retrouvons avec bonheur la possibilité de mouiller dans de belles criques verdoyantes aux eaux émeraude. Mouillage à la turque avec longue chaîne et bout à terre. Monsieur Meltem nous a accompagné un bout de chemin et, dans la crique, il enrage de ne pas pouvoir nous perturber. Par moment, il réussit à dévaler les pentes et nous envoie des claques d'une puissance inouïe. Au large, la mer est blanche. Le climat de cette année n'a pas permis un réchauffage normal de l'eau. Elle n'est "qu'à" 22°C (que diraient les marseillais après un coup de Mistral!) mais c'est un véritable aquarium.  Nous avions oublié le chant des cigales, elles s'en donnent à coeur joie.

le 21 juin

NYSIROS

Un coup de coeur volcanique ... et sulfureux !

Un caillou arraché à Kos par Poséidon et jeté sur un géant. Depuis, ce monstre est prisonnier du volcan et crache des soupirs de vapeurs sulfureuses. Le volcan classé comme actif endormi est impressionnant. Au fond d'une vaste caldeira, un cratère quasi circulaire, aux parois abruptes et aux couleurs pastel d'une palette qu'un peintre envierait se tapisse d'une fine et chaude couche saline percée d'évents. Ces narines des entrailles de la terre laissent échapper une vapeur brûlante qui dépose tout autour des cristaux de soufre natif. Impressionnant de beauté. Une île coup de coeur!

le 19 juin

KOS

Visite de l'île en voiture. Martine dira cela mieux que moi dans ses récits mais, sans être spectaculaire, Kos est une île qui nous apparaît très accueillante, bien équipée du côté routier, avec de nombreuses plages. Elle a du reste été habitée depuis la plus haute antiquité, y compris par les Chevaliers de Rhodes) ce qui montre bien son potentiel. Une atmosphère et des réalisations qui ciblent plusieurs clientèles. Une agréable ballade. Pour les voiliers, l'accueil est plus restreint, la côte est rectiligne, pratiquement sans abris. La marina est la bienvenue.

PS: Nous retrouvons même, comme Khios, Samos ou Patmos des monts boisés et, plus bas, beaucoup d'essences végétales. 

le 17 juin

KOS

Une île décriée pour ses boites de nuit, ses fêtard et ses Coast Guards. SURPRISE ! La municipalité vient de terminer la première Marina de la Mer Egée (sans fonds européens). 250 bateaux y trouvent un excellent accueil dans une marina de grande qualité, offant tous les services pour 20 Euros par jour. Un prix très raisonnable au vu des prestations. Un cas exceptionnel en Grèce. Le Coast Guard de service est en rééducation de zygomatiques mais pas trop inquisiteur, rapide et efficace.

La ville est agréable, construite sur des ruines qui émergent par endroits. Martine a même repéré une statue de Pierre!!! Une très grande capacité d'accueil touristique où, dans la journée, on s'y sent bien. Les soirées y sont bruyantes et animées mais la marina est suffisamment excentrée.

le 15 juin

KALYMNOS

Le baromètre baisse. Nous restons au port pour affiner notre culture de nomades des mers. Kalymnos est, et a été depuis l'antiquité, la capitale de la pêche et du commerce des éponges. Il y a encore quelques pêcheurs et quelques manufacturiers. A savoir: les éponges trop claires ont souffert d'un bain excessif de permanganate (photo ci dessous) suivi d'une décoloration à l'acide et elles sont beaucoup plus fragiles.

le 14 juin

KALYMNOS

Visite de l'île en scooter. Une côte bien découpée, des senteurs diverses et intenses, des plages très familiales et de jolis petits villages. La route, pas très longue, est récente (financement européen), très bien entretenue, souvent bordée de lauriers. Kalymnos réclame des touristes (terrestres) et prépare leur accueil.

Une belle promenade.

Ne soyons pas trop méchants, nous avons observé que les travaux sur la jetée semblent reprendre: des camions déversent des rochers au bout de la jetée qui, ainsi, devrait se combler progressivement. Mais, en attendant, la signalisation est toujours défectueuse.

le 13 juin

KALYMNOS Coup de Gueule

Comment est-ce possible!!!

Toutes les cartes récentes, y compris celle de la bible des navigateurs l'Imray de Rof Heikell mentionnent un prolongement récent de la jetée qui protège l'entrée du port. Et pourtant cette jetée qui - lorsqu'on arrive de l'ouest - semble finie ne l'est pas. Sur une longueur d'environ 50 m le ballast est encore immergé. Si vous passez entre la balise qui peut être confondue avec une entrée de port et l'extrémité de la digue, vous vous plantez !!!

La marina qui est annoncée comme terminée en 2002 n'est pas encore commencée. Et il n'y a que 10 ou 12 places disponibles dans un port sans eau, ni pendilles, ni électricité. Et pourtant, l'Europe a donné d'importants subsides pour cela. Certains rétorqueront que, dans ce type de port, il est possible d'y passer plusieurs jours gratuitement, ce que nous faisons effectivement. Mais il ne faut pas laisser annoncer des réalisations fausses qui peuvent être dangereuses. 

Le port est néanmoins très beau. A défaut de beaucoup de voiliers, de nombreux petits bateaux de pêche lui donnent couleur et vie. Une très bonne ambiance, très familiale nous font oublier que les nomades de la mer ne sont pas attendus ici.

le 12 juin

KALYMNOS

Une première escale dans une baie fermée par deux îles. Un lac de montagne (sans végétation), un petit village déserté par les pêcheurs d'éponges mais réhabilité par un accueil touristique discret. L'environnemlent est assez grandiose.

le 9 juin

LEROS

L'île est d'une réelle beauté. Beaucoup de criques très protégées, des villages de caractère qui nous changent du style "Cycladique", de jolis petits ports de pêche, des gens amicaux. Platanos (effectivement orné de quelques jeunes platanes) est une bourgade très authentique. Une belle ballade en scooter! L'atmosphère de la marina du port est très amicale.

le 7 juin

VERS LEROS et le Dodécanèse

Une escale reposante à Lévitha, une petite île judicieusement plantée sur le chemin. Un restaurateur malin a, comme en Turquie, installé 10 bouées, solidement fixées à des corps morts. C'est bon de dormir sans rien avoir à surveiller. Le lendemain, nous avons rallié LEROS...  au moteur! Le port de Lakki est particulier. L'anse dans laquelle il est placé est belle mais elle a été colonisée par l'armée italienne de Mussolini (style "... Mussolinien" par excellence). Le régime des Colonels l'a transformée en lieu de déportation avec des asiles psychiatriques ... sans psychiatres. Ce port a beaucoup de mal à se remettre de ces avanies et les bâtiments, s'ils ne sont pas en ruine, n'ont pas d'âme.

du 4 au 5 juin : Pas de photo !!! Nuit blanche!
Dans un mouillage repéré comme idyllique, 40 noeuds au moins dans la baie, 8 mouillages, 6 décrochages et 3 échouages évités de justesse !!!
le 2 juin

AMORGOS

Confirmation, c'est une île coup de coeur! Des paysages grandioses qui surplombent une mer d'un bleu exceptionnel. Des petites plages et, aperçues au travers du parebrise de notre voiture de location, des criques qui donnent envie de reprendre la mer. Cette île se meurt de ne rien produire et de son manque d'eau mais tente de survivre par un tourisme pas encore envahissant. Bien évidemment, il est impossible d'éviter ce monastère incrusté dans la falaise. Un site exceptionnel!

le 1er juin

AMORGOS

La météo est un peu plus clémente. Nous renonçons tout de même à remonter sur Mikonos et nous préférons aller vers l'Est, la dernière île des Cyclades avant de retrouver le Dodécanèse. Une île peu touchée par le tourisme. Elle conserve, bien sur, son style "cycladique". Relief très accidenté que nous allons découvrir demain. Les guides sont unanimes, c'est une des plus belles des Cyclades. 

 Petit commentaire acide : A l'entrée du "port", un grand panneau bleu annonce le financement d'une marina (1994 / 1999).  Quelques blocs de béton défigurent la plage et justifient le versement des subventions mais c'est tout. Une fois de plus, où est passé l'argent du contribuable européen?

Une amère réflexion sur le tourisme (pour ceux qui ont cinq minutes supplémentaires à nous consacrer)