Un petit moment d'émotion devant cette célèbre sépulture. Bienheureux lycien inhumé dans ce tombeau il y a 3000 ans environ: plus personne ne le pleure depuis bien longtemps mais tout le monde admire son sarcophage que la mer a isolé du monde des terriens.

Un "lecteur" pertinent de notre site, Jean-Marie, nous signale que "Gület", nom turc de caïque, vient tout simplement de "Goélette". Ces merveilleux bateaux qui sillonnent les côtes turques sont donc du genre féminin alors que leur apparence évoque le masculin. Toujours est-il que se réveiller dans une crique où voisinent ces silhouettes nous ramène quelques siècles en arrière dans la magie d'un savoir faire que les turcs ont su préserver avec une grande maîtrise.

Une baie bien fermée, bien protégée, très prisée par les civilisations antérieures dont les traces sont encore très présentes (lyciens, romains, byzantins...). Au fond de l'eau, nous retrouvons des sculptures naturelles constituées de morceaux d'amphore agglomérés et calcifiés par le temps. La côte est parsemée d'impressionnants tombeaux Lyciens dans un cadre remarquable. Un petit paradis (l'eau est à 28°C).

Nous sommes allés prendre un coup de déprime à Kastellorizo, une très belle île grecque à UN mille au large de Kas. Nous voulions bien sur visiter ce lieu mais c'était aussi l'occasion d'effectuer une entrée et une sortie du territoire turc nous redonnant 90 jours de visa. Comment peut-on imaginer un port totalement déserté par les voiliers, des restaurants bien pimpants si vides que, à midi, les chaises sont encore retournées sur les tables et, derrière le front de mer, que des maisons en ruine? Et il n'y a personne! Tout cela par la faute d'une bureaucratie idiote, de cost guards imbéciles et de résidents en mal de zygomatiques. A Symi au moins ils ont compris et ne sont pas vindicatifs vis à vis les touristes qui viennent de Turquie. Affligeant et bien réel!

Quand ça plane pour des voileux!!!

Un moment intense synthétisé sur la photo (en vol c'est Martine!!!). Une heure de 4x4 pour atteindre le sommet de la montagne qui domine de ses 1000m (tout de même) le joli port de Kas. Harnachement et run! run! run! On court, on s'envole et le pilote nous fait survoler cette baie remarquable pendant 45 minutes. Une expérience qui laissera des souvenirs. Et quelle gentillesse de la part de toute l'équipe!

NDLR: Des mauvaises langues prétendent que, sur la photo, je semble très inquiet. C'est parfaitement exact, mais pas au sujet du vol. Je tremble en effet de voir l'appareil photo faire une chute de 1000m en arrerrissant sur un pauvre turc sans casque.

PS: ici, Pierre est en bas (voile rouge) et Martine est en haut !

Après une escale de deux nuits dans le très joli petit port de Kalkan (un peu festif la nuit), nous continuons notre descente et avons trouvé une très belle crique juste avant Kas. Des fonds à couper le souffle, beaucoup de poissons, deux grosses huitres, un dauphin sculpté dans du marbre et déposé par 5m de fond pour égayer les baptêmes de plongée. Belle escale avant Kas.

A Kalkan, nous avons effectué une plongée mémorable dans un champ d'amphores  figées par la sédimentation dans leur position de chute. Au fil des siècles, tous les morceaux ont été calcifiés aux rochers et plus rien ne pourra maintenant les en détacher. Des sculptures fascinantes que nous regrettons de ne pas avoir pu photographier. Par contre, vos deux serviteurs ont été immortalisés... mais pas encore fossilisés (Pierre est devant, Martine suit).

Deep bay dans le golfe de Gotcek

La crique est trop belle! De nouveau, une belle petite niche qu'une gület (caïque turc) nous a libérée hier matin au moment où nous arrivions. Elle fait beaucoup d'envieux. Mouillage néanmoins délicat par 30m de fond et 70m de chaîne. Les deux bouts à terre tout neufs sont à l'épreuve. Au menu: oursins et 26 poissons (dont un barracuda) pêchés avec le long filet tremaille que nous a vendu un patron de gület. Il nous faisait trop envie et tient ses promesses. Du coup, nous restons un jour de plus avant de descendre vers le Sud Est.

Au programme 40 milles nautiques pour atteindre la région de Gotçek. Départ avant hier de Marmaris avec un petit vent arrière, voiles en papillon. Puis le vent s'infléchit bâbord amure 20N puis s'oriente tribord amure 25N toujours au portant. Brutalement, il tourne au Sud Ouest 25N: navigation au près. Une mer avec des creux de 2m toujours sur l'arrière et qq petites déferlantes dont une a osé inonder Martine. Et, tout d'un coup, plus de vent du tout mais avec la même mer. 2 heures de moteur pour arriver près des côtes, confrontés alors à un NW catabatique 30N. Un peu pénible et pas le temps de s'ennuyer. La voile c'est aussi celà! Dans Ragged bay, nous avons eu la chance de trouver une magnifique niche, que pour nous. Essai des ancres modifiées à la marina, sensées mieux accrocher et ne pas se mettre sur le dos. Première observation au masque: elles sont toutes deux totalement enfouies dans le sable. A suivre.

PS: l'eau est à 29°C

Les principales révisions et petits aménagements sont effectués. Chaleur caniculaire depuis notre arrivée, nous flirtons avec les 40°C à l'ombre. Vivement demain qu'on puisse s'ébattre dans une crique sur la route de nos nouvelles découvertes maritimes. RFI nous a annoncé une température de 10°C à Paris. Qui nous plaindrait ?

Et, pendant ce temps, notre annexe rêve de retrouver son petit copain turc. Est-ce bien raisonnable ???

Retour au point de départ. Il s'en est passé des choses en deux mois de navigation. C'est avec plaisir que nous retrouvons notre "chez nous turc". Accueil toujours remarquable, Il n'y avait pas une heure que nous étions appontés que le mécano était déjà à pied d'oeuvre pour les révisions indispensables. Une petite semaine de bricolages avant de repartir vers le Sud découvrir d'autres merveilles.

Finalement, nous restons une journée de plus dans cette crique à profiter de la beauté des fonds, des oursins, des débris d'amphores et de Hasan, maître d'oeuvre du petit restaurant familial. La mama nous a conconcté une épaule de cabri absolument unique, goûteuse juste ce qu'il faut et onctueuse au possible. Une bonne cuisine familiale turque.

PS : Impossible de mettre le site à jour, vous devrez attendre notre passage à Marmaris

Le golfe de Datça est une pure merveille de la nature, tant au niveau du cadre géographique, de la végétation, de la mer, de l'abri des vents hurlants de l'extérieur, de la température de l'eau (26°C) et de la non proliféraration des constructions (site protégé). Mais nous savons que nous allons voir d'autres petits paradis. Alors direction Marmaris pour une escale technique. Sur le passage, une très belle crique où nous logeons à proximité d'un superbe trois mâts d'une autre époque.

Et, en prime, une rareté : un oursin crayon.

Un beau cadeau pour débuter la page juillet. Un des sites les plus extraordinaires que nous ayons pu visiter. L'an dernier déjà nous avions été fascinés; ce n'était pas une vue de l'esprit. Un golfe protégé où il fait bon naviguer. Par ce temps calme (hé oui! il y en a de temps à autre), les Gülets (caïques turcs) toutes voiles dehors nous donnent l'impression d'être revenus au XVIII siècle. En prime, ce golfe nous offre de multiples criques encore sauvages avec, tout au fond, "Monument Valley" tombant dans la mer. Nous y avions laissé quelques oursins, ils sont maintenant dans notre panier. L'eau est à ... 26°C. Non, il n'y a pas de faute de frappe : 26°C.