Dernière mise à jour 2008

___ Radio Ponton___

Pour ceux qui voudraient aller en Mer Rouge...

Page fossile que nous conservons pour le souvenir

Autres informations complémentaires : Aborder la Mer Rouge en 2008 par Mach6, Christophe et Fabienne

ATTENTION: Ces deux textes datent d'une autre époque. Les nouvelles actuelles de cette zône sont peu engageantes. Chacun fait ce qu'il veut et tout peut-être difficile à moins que la machine à billets ne fonctionne.

La Mer rouge par Tololéa

Impressions 2008 transmises par e-mail pour notre information et que nous mettons en ligne avec l'autorisation de Tololéa.

Bonjour les amis,
… En ce qui concerne la Mer Rouge, voici les rectificatifs (qui n'engagent que moi) que j’apporterai à notre première impression de 2006.

À titre indicatif, au cours du change actuel il faut 8 livres égyptienne pour faire 1euro. Les piastres sont les centimes de livre égyptienne.
Comme dans d'autres pays (entre autre la Turquie ou cette distinction existe dans tous les musées et sites payants), en Égypte il y a officiellement un tarif pour les locaux et un autre, plus élevé évidemment pour les étrangers.
Principe élémentaire : TOUT SE NEGOCIE, ABSOLUMENT TOUT !!!

Bon, pour le passage du canal, nous avons payé cette année 520 USD, Tololea fait 14,15m de long et 4,53m de large, le prix est calculé en multipliant ces 2 chiffres et en y déduisant le local moteur, plus les taxes et plus les honoraires de votre agent.
Le prix parait important mais je suppose que vous avez tous payé une fois au moins le passage du canal de Corinthe (180 euros pour nous il y a 6 ans) et qui ne fait que quelques milles. Alors, si vous comparez les 2 prix, ça ne parait plus aussi aberrant.

Certains qui n’ont pas passé le canal mais qui savent tout, disent que si tu le repasses en sens inverse avant 6 mois, tu payes moitie prix : c’est faux.
Tu payes moitié prix de seulement le tarif de franchissement du canal mais aucune remise sur les taxes ni sur les honoraires de l’agent ce qui, grosso modo, vous fait 50 % de remise sur 50% du prix (environ 400USD)

Le carburant :
Dans le canal : à Ismaïlia, nous avons payé 11cts d'euros mais en remplissant des jerricans à la pompe en ville et en les ramenant par taxi au bateau (ce qui est illégal).
À Port Saïd : 75cts de dollars
Dans les marinas, entre 40 et 60cts de dollar

Pour ce qui est du Cruising permit :
Il s’obtient sans aucun  problème mais à 3 endroits seulement :
1) dans le Golfe d Aqaba, à Taba, pour 30USD par mois.
2) à Port Ghalib (110 milles nautiques au sud d Hurghada) pour 30 USD par mois, mais, là, ils ont compris qu’ils pouvaient faire du business avec ça alors ils te font poireauter quelques jours comme ça tu payes la marina 1 semaine (pour un bateau de 11m ça coûte 90 USD, le prix à la journée étant très cher parait-il), plus 70 USD de "Migration fees".
3) à Hurghada pour 180 USD  tout compris pour les 4 premiers mois et 250 USD les 4 mois suivants.

Quand on fait le compte, venir à Hurghada directement ne coûte pas spécialement plus cher, voire même le contraire. Nous avons choisi cette option sans aucun regret.

Pour ce qui est du visa : il vous est vendu automatiquement à Port Saïd, pour une durée de 30 jours.
On peut prolonger ce visa sans aucun souci à Hurghada même, ça dure 1 heure et ne coûte pas cher du tout. (Nous avons prolongé le notre d'1an et ça nous a coûté 12euros par personne).

Les marinas : (en ce qui concerne les sanitaires, où que se soit en Égypte, oubliez les parce-que trop mal tenus et trop sales, même si  les alentours sont très luxe).

Abu tig marina à 25 km au nord d'Hurghada :
Très joli, très propre mais l’ambiance semble ne pas être spécialement sympa. La marina semble beaucoup plus intéressée par les gros bateaux moteurs qui restent la à l'année que par les voiliers hivernant ou de passage qui sont cette année en majorité anglais.
300 USD par mois, non compris l’eau et l’électricité. Par contre, il y a un branchement gratuit, par câble, pour la télé.
Le wifi est hors de prix.
Pas de chaussures sur le quai, pas de linge à sécher, pas d’eau sur le quai, etc ...... c’est un peu comme un zoo mais ici c’est toi le singe...
Nous y avons fait un petit tour et avons pu constater  aussi que les prix ont augmenté de manière incroyable en épicerie et en restauration. De plus, tout autour de la marina, c’est le désert alors dès qu’il y a un peu de vent, ton bateau est plein de sable Néanmoins, notre plancher n’a pas subi de dégâts mais c’est vrai qu’on avait du sable partout et quasiment tout le temps).
Autre inconvénient pour tout ce qui est bricolage, peinture, mécanique, boucherie, marché il faut venir à Hurghada parce qu’à Abu tig il n’y a que de l’épicerie et des restos, des boutiques de fringues ou de souvenir et des hôtels.
Bon plan, ils ont une merveilleuse boulangerie pâtisserie.

Hurghada marina :
Toute nouvelle, bien faite, les alentours pas encore complètement termines.
Le manager , un égyptien qui parle très bien l anglais est très sympa et serviable. Prix 200 USD par mois, non compris l’eau et l’électricité, le wifi est relativement bon et gratuit pour le moment).

Dans la marina nous avons un supermarché, très bien, quelques boutiques de vêtements de marque tels que ADIDAS, un shipchandler est en train d'ouvrir et une pharmacie est en prévision.
Pas de sable du désert ici et pas plus poussiéreux qu'en Turquie.
La marina est très proche du centre ville et juste à côte d’un petit marché local de poissons, super !!!
À 5 minutes en taxi, ils ont ouvert un nouveau supermarché, grand, propre et où l’on trouve quasiment tous les produits étrangers courants et de la baguette fraîche. De la viande découpée comme en Europe, de la lingerie de maison, de l’électroménager, etc…
Nous avons aussi trouvé, à 10 minutes à pied de la marina, des bouchers, une boutique pour recharger nos bouteilles de gaz pour 1 euro, un boulanger/pâtissier qui fait de gros et beaux croissants pour 20cts d'euros et plein de petits gâteaux secs que le patron nous fait goûter à chaque fois, délicieux et très frais (les gâteaux, pas le patron hein!!!).
Quant aux fruits et légumes ils sont très beaux et, en général, dans les 30 cts d'euro le kg.
Pour le bricolage c’est un peu plus compliqué mais en cherchant bien on fini par pratiquement tout trouver… Mais, parfois, faut vraiment chercher longtemps…
Nous venons de commander un nouveau salon pour Tololea. Nous avons trouvé un couturier qui a l'air assez professionnel et avons acheté le tissu de très belle qualité bien épais (c’était le plus cher de tous, 5 euros le mètre) et, pour notre salon tout neuf (changement de toutes les mousses, tissu, main d’œuvre), ça nous coûte 450 Euros (dont la moiti2 pour la mousse que nous avons choisie, épaisse et top qualité). Délais d’exécution : 1 semaine et nous sommes ravis. Très bon boulot, en temps et en heure, ce qui est remarquable en Égypte comme partout ailleurs. 

En fait, ce que nous apprécions beaucoup à Hurghada marina c'est que nous faisons partie de la vrai vie égyptienne. Nous ne sommes pas parqués dans un joli zoo réservé à une élite locale.

Port Ghalib :
Très jolie marina mais, autour, il n’y a rien. Le désert et la première ville sont à 50km.
Pas de boutiques, rien. Juste un hôtel qui vous vend volontiers de la nourriture. La connexion internet y est vendue à prix d’or.

En ce qui concerne le bakchich : ici c’est plus qu’un mode de vie, presque une religion. (Leur niveau de vie est très, très bas et tout est bon pour grappiller 3 sous ou un coca cola, ou une cigarette) alors oui ! Parfois ça énerve, on en a marre mais ce n’est pas bien grave.
Dès que tu sors des zones touristiques, les gens sont différents, beaucoup plus aimables et ne demandent pas de bakchich. Nous n’avons pas à nous plaindre. Un peu surpris de voir un européen faire ses courses chez lui, comme d’acheter du fil électrique ou de vouloir remplir sa bouteille de gaz, parfois ça les fait rire. Ils trouvent ça un peu bizarre mais vous renseignent volontiers avec beaucoup de gentillesse. Pour eux, un européen c’est dans les beaux hôtels ou les zones touristiques, la plaisance étant peu développée en Égypte, ils ne sont pas habitués.

Pour ce qui est des  bateaux, il faut qu’ils soient en bonne condition. Si vous tombez en panne, n’espérez pas trouver un secours autour de vous.
On ne trouve pas grand chose ici pour réparer mais il y a tout de même des mécanos. Jean Claude a trouvé du fil électrique spécial pour rallonger notre branchement de VHF, des câbles spéciaux qui maintiennent nos réservoirs, de la peinture, du vernis... mais, pour le technique, basta, y a rien.

Pour ce qui est de la navigation, elle peut être difficile voire même très difficile. Mais non, le vent ne souffle pas toujours à 30 nœuds Nous ne sommes pas des fadas et si nous y sommes revenus c’est que, après les leçons que nous en avons tiré lors de notre première expérience, c’est tout a fait faisable. Et, quand on voit certaines équipes de bras cassés qui convoient les bateaux charter depuis ou vers les Seychelles, je me dis qu’en prenant un minimum de précautions, c’est à la portée de tout le monde.
En fait, d'après notre expérience, le secret d’une navigation relax, ici, c'est de prendre son temps, de ne surtout pas aller contre les éléments et, pour cela, nous avons fait l’investissement d’un dessalinisateur car, de la nourriture, on en a plein les coffres mais sans eau douce que sommes nous ???
Oui, il y a très souvent entre 25 et 35 nœuds de vent et la mer très courte se lève vite. Mais chose étonnante nous n’avons jamais vu plus de 45 nœuds, je veux dire par là, pas de 50 ou 60 nœuds ou plus comme parfois en Méditerranée en hiver.
Mais il y a aussi des moments de calme comme par exemple pour nos amis australiens qui, venant d'Asie, ont remonté toute la Mer Rouge sans se presser, avec soit un vent les poussant au cul soit une mer d'huile et qui nous ont demandé si c’était normal ou lié à la saison. Incroyable !!! Ou les 4 jours idylliques que nous avions passe avec d’autres bateaux, entre autre une équipe de reporters, à aller de mouillages en mouillages autour d’Abu Tig, sur des récifs !!! Ou des épaves en avril 2006, ou lors de notre descente du Golfe de Suez, cet automne, quand nous avions pétole et, que, à cause de notre problème moteur, GalacSea nous a tracté pendant 110 milles...

Oui il vaut mieux ne pas naviguer de nuit dans le Golfe de Suez et ne pas naviguer seul. Ici, aucun secours, aucune aide de la part des autorités. Ici les gardes côtes gardent la côte et n’ont même pas de bateau.
Même si des tas de voiliers traversent la Mer Rouge en solitaire, au moindre problème, avoir un ami à ses côtés arrange grandement les choses et peut être même capital car c’est vrai que la Mer Rouge ne fait pas de cadeau aux imprudents et aux  insouciants.

Oui, aussi bien en Mer Rouge que dans le Golfe de Suez, en étudiant un peu les cartes, il y a suffisamment de mouillages pour naviguer de jour et trouver un abri pour chaque nuit. Nous connaissons assez bien la côte Est ainsi que la côte ouest du Golfe.

Le vent étant a 80 % du temps Nord/Nord Ouest, la descente est très plaisante, le pied !!! Toujours au portant c’est très agréable et ça va vite...
Pour ce qui est de la remontée, le mieux serait d’attendre fin mars/début avril en maintenant le bateau prêt à partir et, dès qu'un vent de sud souffle, hissez les voiles.
Passé le mois d’avril ou début mai, il y a de moins en moins de chance de vent de Sud et de plus en plus de fort vent de Nord.
En Mer Rouge c’est l’été que le vent dominant du Nord est le plus fort.

Pour ce qui est de la météo, le Navtex ne vous aidera pas ici, oubliez le. Ce que nous avons trouvé de mieux c’est une connexion Internet à bord via notre téléphone portable (la carte SIM égyptienne est très bon marché, avec des relais quasiment tout au long de la côte égyptienne et, comme en Turquie, on paye au poids du document chargé, au Kilooctet). Nous prenons la météo sur « UGRIB » dont l’inscription est gratuite, qui est très léger et rapide, bien qu’un peu optimiste quant à la force de vent (à la louche on rajoute 15 nœuds au vent indiqué) mais c’est le plus pratique, le moins cher et le plus fiable… et, qui plus est, valable pour le monde entier. Je l’avais indiqué l’été dernier a Jean Claude de Manifango qui, je crois, en est très satisfait.

Nous avons des amis, « ALIBABA », qui sont ici avec leur bateau, un Moody 42, depuis 2 ans car se sont des fous de plongée sous marine. Ils sont au paradis et, en été, ils descendent vers le sud de la Mer Rouge. Nous leur avions vivement conseillé un dessalinisateur, ce qu’ils ont fait et ils en sont ravis sans cela ils ne pourraient pas être ainsi indépendants et prendre tout leur temps, lorsque le vent souffle et qu’il faut attendre. Un dessalinisateur est vraiment essentiel ici. C’est un Dessalator, le nôtre aussi, un 60 l/h en 12v et c’est vraiment du bon matériel, de plus Dessalator répond toujours présent à la moindre question par téléphone ou email - très professionnel. Dessalator n’est pas le moins cher mais de loin un des meilleurs (il y a un revendeur et installateur Dessalator à Marmaris, pas loin de Netsel. Le patron est français).

Nous avons RV début avril pour sortir Tololea et faire son antifouling.
Le moins cher que nous ayons trouvé : 650 USD pour la sortie et la remise à l’eau +10 % de taxes + 75 USD par jour pour le séjour sur le dry dock, plus l’eau et l’électricité.  Tirant d’eau maximum autorisé : 1,80m.

Nous avons trouvé sur Internet des billets charter entre 80 et 200 euros l'aller (Hurghada/Bruxelles) (www.jetairfly.com) et l’aéroport international d'Hurghada est à 15 minutes en taxi de la marina.

En résumé : la Mer Rouge oui, mais pas n’importe comment.
- avec un bateau bien équipé et en très bon état (en électronique, moteur et gréement).
- de préférence avec au moins un autre bateau et en navigation de jour.
- prendre son temps, c’est important, pas de rv à la noix ou de date buttoir (ça, nous l’avons durement appris à nos dépends mais, maintenant, nous savons)
- un bon logiciel de navigation, Maxsea est impeccable. Nous avions l'habitude et étions très contents de CMAP mais Maxsea offre des possibilités que n'a pas CMAP et qui sont essentielles ici, entre autre la trace de ta route. Pour ressortir d'un reef tu as juste à suivre ta trace de l'aller, c'est génial et très sécurisant).
- une bonne autonomie des batteries grâce à des panneaux solaires (ce que nous avons et nous en sommes ravis car, avec le taux d'ensoleillement en Mer Rouge, ils tournent à plein rendement). Un groupe électrogène te rend la vie plus agréable et facile, ce qui permet d’être peinards au mouillage plusieurs jours sans avoir à faire tourner ton moteur pour recharger les batteries.
- une bonne ancre en laquelle on peut avoir confiance car dans le sud de l’Égypte, certains mouillages sont vraiment encerclés par le reef, et, là, pas question de déraper.
- pour notre part, nous sommes équipés d'une SPADE qui est une des meilleures qui soit, et, quoi qu’on en dise - et dieu sait si les ancres font causer du monde - après maint et maint essais officiels, la SPADE arrive toujours dans les 2 premières meilleures ancres. Elle sort tout droit d’un esprit fertile français alors soyons un peu chauvin et faisons lui de la pub bien méritée.

SE DEPLACER À PARTIR D’HURGHADA
Déplacements à Hurghada :
PAR TAXI : très bon marché
2 possibilités pour le paiement :
1) Tu ne connais pas le prix mais tu en as une certaine idée : tu demandes au chauffeur et la négociation commence parce que, forcement, il va annoncer le double ou le triple du tarif.
2) Tu connais le prix et là, tu ne demandes rien et tu payes ce que tu estimes devoir en sortant. Souvent ils rechignent, pas très contents, mais comme tu as payé le prix normal ils ne peuvent pas trop insister et, si c’est le cas, ne même pas discuter, lui dire fermement mais gentiment au revoir et t’en aller tout simplement.

PAR MINI BUS:
La course en ville est normalement de 25 piastres mais, là aussi, il y a 2 possibilités :
Soit tu ne connais pas ce prix et tu demandes au chauffeur qui peut t’annoncer un prix allant de 1 à 15 livres, et là, commence la discussion.
Soit tu connais le prix, tu montes dans le bus et, royalement, tu donnes 50 piastres ou 1 livre en sortant.
C'est bien pratique d'avoir toujours sur soi de la petite monnaie
La ville est sillonnée constamment par ces mini bus et par les taxis, quasiment pas de temps d attente.
Pour se rendre à Abu tig : comme c’est en dehors d’Hurghada, c’est un bus différent qui se prend à un endroit précis d'Hurghada et le prix est fixe, pas de marchandage, 10 livres égyptiennes par personne.

Pour ce qui est des déplacements vers les sites :
Il faut savoir que le tourisme est une des 3 plus importantes ressources en Égypte et qu'après l'attentat de Louxor, qui visait uniquement des touristes, il y a 15 ans environ (une soixantaine de morts), l'Égypte a été désertée par les touristes et ses finances s'en sont ressenties. Depuis ils ont créé une "police touristique "qui est sensée veiller sur nous et nous protéger.
3 possibilités :
1) Tu prends un voyage organisé par une des nombreuses agences de tourisme d'Hurghada et, là, tu ne te poses aucune question.
2) Tu voyages en bus, en train. C’est très bon marché mais la police ayant toujours peur d’un attentat visant des touristes ne l'autorise pas.
Néanmoins, lors d’un contrôle (ce qui arrive souvent) ils peuvent le tolérer (ça arrive souvent) si vous n’êtes pas nombreux (2 ou 3 personnes) ou bien ne pas le tolérer (ça arrive souvent aussi), vous faire descendre du bus et vous renvoyer à Hurghada.
3) Louer une voiture avec ou sans chauffeur et rejoindre le convoi touristique OBLIGATOIRE qui part de SAFAGA (a 70 km d'Hurghada) à heures précises 2 ou 3 fois par jour. (ce convoi est un illogisme total, il part toujours du même endroit, aux mêmes heures et comporte environ 100 à 150 bus et voitures qui se suivent à la queue leu leu avec, pour toute protection, une voiture de police à l’avant, une à l’arrière et une au milieu.
Les routes et les feux sont bloqués pour le passage du convoi qui ne s’arrête qu'une fois pour une pause pipi. Quelle belle cible pour un terroriste en mal de publicité, n'est ce pas ???
Pour notre part, lorsque nous nous étions rendus à Louxor il y a 2 ans nous avions loué une voiture avec chauffeur à la compagnie PANORAMA (tel 012 458 9157) pour le prix de 350 livres égyptiennes incluant la taxe de convoi (à diviser entre nous 4) et nous en avions été très contents. Il nous avait amenés jusqu' à Louxor et, là, nous avions négocié avec un taxi très sympa que nous avons pris à la journée : 100 livres égyptiennes par jour (à diviser entre nous 4), un fou d'archéologie, très intéressant. Les sites à Louxor sont tous dans le même périmètre mais relativement assez éloignés les uns des autres. Ce taxi était une bénédiction. Nous y avons été en mars et il y faisait déjà bien chaud.

POUR CE QUI EST DES HÔTELS:
Ne rien réserver d'avance, ce n’est pas la peine. En plus si tu réserves d’avance tu ne peux plus négocier le prix.
Il y a des hôtels de toutes sortes et de tous niveaux, du bouge à 30 livres égyptiennes la chambre petit déjeuner inclus au super luxe à 1000 livres égyptiennes la nuit.
Nous avons été, sur les conseils de notre chauffeur de taxi, au "new Pola hôtel" en bordure du Nil et après négociation avons payé 130 livres égyptiennes la chambre, petit déjeuner inclus. L'hôtel était très bien, tout neuf, propre (ce n’est pas évident en Égypte) avec piscine sur le toit et les chambres avec vue sur le Nil étaient spacieuses avec une belle salle de bain et un petit frigo dans lequel nous avons stocké des bières pour notre apéro du soir avant d'aller diner. Juste un petit bémol sur le petit déjeuner un peu basic mais ça allait quand même.
Nous pensons y passer l'été prochain et y rester jusqu’au printemps 2009. Alors ça serait vraiment bien de se retrouver, non ???
On se prépare à faire de superbes plongées et des barbecues sur des plages d'iles désertes, entre copains, qu'en dites-vous ?

Si vous avez d’autres questions, surtout n’hésitez pas, on se fera un plaisir.

…..

L’équipage du Tololea
Jean-Claude et Patricia
et le matelot Kiky de Monastir

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Autre nouvelle technique (aout 2008) :
Petite mise à jour sur le check in à Port Ghâlib :

Port Ghâlib, port d entrée au sud de l'ÉGYPTE était bien pratique avec son permis de naviguer que l’on pouvait acheter pour un an, à30 USD le mois.
Bien que ce permis soit toujours a 30USD le mois, on ne peut plus l’acheter pour un an. La loi égyptienne a change, j’explique :
Lorsqu’on fait notre entrée en Égypte, les douaniers nous donnent d’office un visa passeport valable 1 mois (qui, lui, ne pose aucun problème à renouveler jusqu’a un an à Hurghada et, en plus, pas cher du tout).
La nouvelle loi stipule que la durée de validité du permis de naviguer ne peut excéder celle du visa passeport et comme nous n avons qu’un visa d'un mois, on ne peut nous vendre qu’un permis de naviguer d'un mois. Nous avons essayé de parlementer, de discuter, d’argumenter : rien, que dal, 1 mois, un point c’est tout.
2 solutions :
Depuis Port Ghâlib, louer une voiture et aller à Hurghada (2h1/2 de trajet aller et pareil au retour) se rendre auprès des services de l’immigration et d’obtenir un visa passeport d'un an. Au retour à Port Ghâlib, présenter ce nouveau visa aux douaniers pour l’obtention d’un permis de naviguer d’un an.
Ça marche, des amis viennent de le faire sans problème.
2) Ne rien faire de spécial et partir de port Ghâlib avec le permis de naviguer d’un mois et remonter comme nous le faisons en ce moment à Hurghada où nous achèterons à l’agent Fantasia notre permis de naviguer à 250 USD les 4 mois.
Nous avons fait le calcul, sur une durée de 8 mois, la différence n'est que de 200 USD ou 150 euros donc pas de quoi se mettre martel en tète.
De plus, dans la première solution, il vous faudra payer un peu plus longtemps de marina et la location de voiture (nos amis ont payé 80 euros).

Moralité de l histoire : port Ghâlib n’offre plus aucun intérêt pour nous, donc pas la peine d y faire spécialement un détour.

Plein de grosses bises a toutes et a tous

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Ci dessous, pour avoir un aperçu des erreurs à ne pas connaître, nous conservons en ligne les premières impressions de Tololea envoyées en 2006:

... des nouvelles de Tololéa avec leur autorisation :

« Bonjour les amis,

Nous avons arrêté le rallye Vasco da Gamma pour plein de raisons.

Pour ce qui est de nos plans, nous sommes pour le moment dans la marina d’Abu Tig au sud ouest du Golfe de Suez. Nous avons Internet à bord, la télé, l’eau, l’électricité, une boulangerie et pâtisserie à la française super, des pizzerias super bonnes et pas chères.
Nous allons peut être créer un rallye avec nos amis de « SOLEIL SANS FIN » avec qui nous sommes en ce moment.
Ce serait le « rallye du vin ». Ce n’est pas une blague.
Nous prévoyons de rester ici jusqu’à fin avril/début mai et, ensuite, de remonter le Golfe de Suez tout schuss avec une bonne météo et un petit vent de sud, ensuite de passer le Canal de Suez et de nous rendre à nouveau en Israël, sud Chypre, la Turquie, la Grèce, l’Italie, la Sicile et pour finir hivernage à Monastir. Et, à chaque fois, visiter les caves à vin et déguster évidemment... Si Tololea n est pas encore vendu car il sera bientôt en vente. On pense sérieusement qu’il est peut-être temps de tourner une page et de faire autre chose, pourquoi pas le canaux sur une péniche ou des raids en camping car?
Enfin ! On a le temps d’y penser et y a pas le feu au lac.
A part la fatigue, nous nous portons bien et Kiky (le chat) aussi.


La Mer Rouge est une mer très dure à naviguer, bien plus chiante que la Méditerranée.
En 3 mois nous n’avons connus qu’environ 1 semaine de temps calme. Le vent souffle à 95 % du temps de nord ou nord ouest et ne tombe pas la nuit ; à la rigueur il se calme mais pas plus. Des courants lèvent aussi les vagues et peuvent te freiner assez sérieusement.
La mer se déchaîne très vite, beaucoup plus courte qu’en Méditerranée et avec juste 20 noeuds de vent tu as déjà des vagues de 3mètres. Le corail c’est très beau en plongée mais pour les mouillages c’est très chiant et dangereux mais nous n’avons pas le choix. Quelqu’un m’a dit hier que, pour naviguer sans trop stresser en Mer Rouge, il faut être prêt a perdre son bateau et nous ne le sommes vraiment pas. De plus, tu ne peux espérer aucun secours d aucune sorte si il t’arrive quoi que ce soit a toi ou a ton bateau.

Nous avons passé le détroit de Tyran, machine à laver avec des vagues de 4 mètres contre nous. Nous avons remonté tout le Golfe d’Aqaba avec le vent, les courants et la mer contre nous, nous avons subi 45 noeuds de vent de face avec des vagues de 5 mètres minimum contre nous en pleine nuit (la nuit ou le ferry égyptien a coulé nous n’étions pas très loin de lui, mais nous ne savions pas), sans parler des 30/35 noeuds a gogo. Nous avons touché le corail une fois et avons une grosse suée mais plus de peur que de mal, le bateau n’a rien eu car nous allions très doucement. Nous avons eu des avaries, entre autre le guindeau et c’est vraiment important, le génois déchiré 2 fois, le moteur qui s’arrête soudainement en plein traversée du Golfe de Suez avec le vent et la mer contre toi (c’était des saloperies dans le gas-oil, mais ça tu ne le sais qu’après) et que ça urge de réparer car tu dois arriver au mouillage avant la nuit tombée pour pouvoir slalomer entre le corail. En plus, en dehors d’Internet sur « windgourou », il n y a pas de météo valable ici. Même le Navtex n’est pas fiable car, si il y a un coup de vent à 30 noeuds annoncé sur le Navtex, ils sont alors obligés de faire un bulletin météo toute les heures pour informer de l’évolution du mauvais temps et comme ils sont feignants comme des couleuvres, ils n’annoncent jamais ce coup de vent… ou toujours en dessous de 30 nœuds, ce qui leur évite d’envoyer un bulletin météo toutes les heures… Ou bien ils ne donnent carrément pas de météo ce jour là… c’est pratique hein ????
Tu payes un permis de naviguer mais, au mouillage tu n’as pas le droit d’aller à terre, jamais !!!! Seulement dans les marinas et il n y en a vraiment pas beaucoup...
Et, pour finir, la perte du dinghy avec son moteur de 25CV alors que nous étions au mouillage dans un reef au nord du Soudan pendant une nuit de fort vent où nous n’avons, bien entendu, pas dormi. Alors on dit stop à toutes ces conneries. Le bateau doit rester un plaisir et dans ces conditions, pour nous, du plaisir on en a pas trouvé...

Voilà les news mais le moral est bon, je pense que nous avons pris la bonne décision, celle d’arrêter le rallye et de faire demi tour. Ici nous avons tout pour relaxer et surtout de très très bons amis qui nous ont supporté tout le long de notre remontée. De plus, à un prix très raisonnable de 150 USD par mois, la marina d’Abu Tig est la mieux de la Mer Rouge avec un directeur anglais et une secrétaire suisse qui parle couramment le français. Au moins on est compris et on se fait comprendre sans problème.

Un point positif quand même : c’est l’hiver, il fait bon et, pour la plongée, c’est le paradis, le corail et les poissons sont vraiment magnifiques.

Voilà toutes les news,

Bises a vous 2
Jean-Claude et Patricia de Tololea

Second mail :
Hier, juste à 10 minutes de la marina Abu Tig où nous sommes, un voilier français (client de la marina) avec femme et enfants sont allés au mouillage pour se baigner. Durant la nuit, à 4 h du matin, 4 hommes venant d'un bateau moteur, style bateau de pêche mais sans filets, sont montés à son bord, l'ont menacé et demandé de rester sans bouger. Ils lui ont pris son moteur d’annexe et sont repartis.
Le plus étonnant est la réaction des autorités qui ont simplement déclaré qu’ils ne pouvaient rien pour lui et que, puisqu’il s’agit d’une agression, le coin n’est pas sûr et donc, dorénavant, il sera interdit d’y passer la nuit au mouillage… C'est tout ! Pas de recherches, rien !
Que veux tu faire avec des gardes-côtes qui n’ont même pas de bateau et qui sont plus feignants que des couleuvres!!!

Sinon beau temps et ciel bleu.
Bises

Jean-Claude et Patricia de Tololea »