Dernière mise à jour 2008
Pour ceux qui voudraient aller en Mer Rouge...
Page fossile que nous conservons pour le souvenir
Voir d'autres informations complémentaires : La Mer rouge par Tololéa Jean-Claude et Patricia.
ATTENTION: Ces deux textes datent d'une autre époque. Les nouvelles de cette zone sont peu engageantes. Chacun fait ce qu'il veut et tout peut-être difficile à moins que la machine à billets ne fonctionne.
Aborder la Mer Rouge en 2008 par Mach6, Christophe et Fabienne
Message du 5 août 2008
Notre entrée en ÉGYPTE et quelques infos :
Au préalable contacter Felix par mail (felix@felix-eg.com) pour lui annoncer la date de votre venue. Joindre une copie des papiers du bateau et une crew liste, le tout numérisé (photo ou scanner). Il répondra très rapidement.
En navigation inutile de chercher à contacter les autorités (Port Saïd Control ou Felix) avant la vue du chenal d’entrée pour le canal. Pour nous, petit bateau, nous pouvons couper sans problème ces chenaux, d’ailleurs les Egyptiens ne s’en privent pas pour chaluter entre les pieux de balisage…
En général le premier contact VHF se fait à un demi mile avant le chenal (Port Said control canal 12). Pour nous, ils ont tardé à répondre puis nous ont autorisé à poursuivre notre route tout en nous précisant qu’ils allaient nous envoyer des pilotes. Naviguant déjà dans le chenal d’entrée et ne voyant pas de pilote arriver nous relançons des appels auprès de Port Saïd Control et vers Felix canal 67. Toujours sans réponse ! Au loin nous distinguons une gerbe d’écume grossissant à vue d’œil : c’est notre pilotine, pensons-nous…
Effectivement deux minutes plus tard, une vedette orange marquée « PILOT » en noir sur fond blanc nous tourne autour sans se soucier des vagues qu’elle crée. L’équipage est en tee- shirt, il réclame un présent pour leur bateau. Otium leur donne gentiment deux paquets de Marlboro. Notre tour venu nous jouons les idiots : Quoi un présent ? Pour qui ? Pour nous ? Pour vous ?des cigarettes ? Pourquoi ? Nous ne fumons pas ! Puis par gestes nous leur faisons comprendre que c’est très mauvais pour les poumons. Ils nous abandonnent et vont se jeter sur Shelter notre troisième collègue. Encore une fois ils gagnent la partie et ils empochent quelques paquets. Ils nous font signe de les suivre et nous le confirment par VHF. Sitôt dit, ils démarrent plein gaz. La belle gerbe disparaît vers Port Saïd. Et nous, sans comprendre, restons là, ballotés par leur remous. Le temps de retrouver nos esprits et le bon canal VHF (l’idéal est d’avoir deux VHF pour veiller un maximum de canaux) nous contactons Felix avec succès qui nous confirme l’envoi d’un pilote… Il nous demande de continuer notre route à vitesse réduite pour lui laisser le temps de nous rejoindre. 20 minutes plus tard une autre vedette se présente, grise cette fois avec trois pilotes en tenue de capitaine. Chacun montera à bord avec ses chaussures à grosses semelles noires. La pilotine est cerclée de boudin caoutchouc noir très bien adaptés au cargo et à la conduite musclée du pilote, prévoir des pare-battages… Ils ont accrochés le moteur hors bord de Otium et cassé le support ! D’entrée, je réussis à faire quitter les chaussures de mon pilote, il restera assis dans le cockpit, on discute, on plaisante. Nous lui offrons un jus de fruit et la vingtaine de minutes de trajet restante pour rejoindre la « marina » se passe bien. Avant de débarquer il réclame un présent, gentiment je refuse puisqu’il n’a rien fait de spécial, de plus sa présence nous est imposée et facturée. Il n’insiste pas et nous nous quittons sur une poignée de main.
Après réflexion nous pensons que des fausses pilotines veillent sur le canal VHF et se jettent sur les nouveaux arrivants pour leur extorquer cigarettes, alcool et $. Les autorités ferment les yeux.
Depuis peu de temps l’entrée du canal jusqu'à la marina doit se faire avec un pilote. Ceci dit un catamaran français ne connaissant pas cette nouvelle réglementation est rentré directement à la marina et personne ne le lui a reproché…Si c’était à refaire, j’appellerai P.S.C. et Felix à un demi-mille de Port Saïd et je rentrerai directement au quai (à la marina) qui ne pose aucun problème particulier. On jette l’ancre et on recule au quai ou on s’amarre dans l’angle en long-side, déconseillé car forte houle. J’éviterai ainsi le pilote et la manœuvre d’accostage dangereuse.
La marina de Port Fouad (31°15.42N 32°18.9E ) n’en a que le nom, c’est un quai en L à 14 $ la nuit . Il y a énormément de vagues créées par le passage des bateaux. Les vagues s’engouffrent sous le quai avec grand bruit et les égouts se déversent dans la marina. Pour les côtés positifs : Il y a l’eau au tuyau et l’électricité.
La marina est située à Port Fouad. Pour se rendre en face, à Port Saïd, il suffit de prendre un bac qui fait la navette gratuitement 24 H sur 24 H. Port Saïd mérite une ou deux journées. La marina est gérée par El Saïd, (employé de Félix) sympa et parlant français. C’est ici que les formulaires d’entrée sont remplis très rapidement avec son aide. Le prochain port de destination demandé est Hurgada, nous avons essayé de préciser Port Galib au sud de l’Égypte mais paraît-il inutile, nous verrons bien plus tard…
Pour info il est interdit d’acheter du gaz oil « SOLAR en Arabe ». Felix na pas de solution hormis affréter une barge pour de grosses quantités et négocier en direct… Il serait détaxé !!! Pour notre part nous en avons trouvé en ville. Mais nous pensons l’avoir payé trop cher (5 pounds soit 0,60€ le litre). Toutes les stations services n’en vendent pas forcément. Nous nous sommes adressés à la station se situant à un rond point avec jets d’eau. Mais le pompiste ne l’a pas rempli à sa pompe ! Il a chargé notre jerricane sur un vélo pour aller la remplir dans une rue derrière ! Cette station est facile à trouver : Traverser le canal avec les navettes gratuites et permanentes, au débarcadère, prendre l’avenue droit devant vous jusqu’au rond point de la station (300 mètres). Mais, là, essayer de dénicher l’autre fournisseur. Certainement quelques rues à gauche de cette station quand on est face à celle-ci. 5 ou 10 mn maxi en vélo. Utiliser un chariot pour transporter la jerricane et prenez soin de la cacher dans un sac. L’idéal c’est le matin ou en début d’après midi, les gardiens somnolent. Faire un premier teste à vide. Pour nous aucun problème…Pour les petits bateaux, le canal est fermé les jours fériés et est interdit à la navigation si un bateau militaire US l’emprunte. L’US Navy réquisitionne le canal pour elle seule !
Nous avons eu droit au « mesurement ». El Saïd, en bon entendeur, conseille de bakchicher 10 ou 20 $. L’officiel, la cinquantaine, un bon mètre quatre vingt dix, trois feuilles de papier en mains monte à bord et se déchausse. C’est un bon début… Il me réclame une calculatrice, un mètre et un coup de main. Je joue les surpris de lui fournir le matériel ainsi que mon aide. Je lui demande avec le sourire combien il me paye pour l’aider, là il a du mal à comprendre ! Il demande à rentrer dans le carré et veut plus de lumière, j’illumine le monsieur et remonte dans le cockpit, le laissant à son travail. Il m’appelle : « Captain, captain come here ! ». Je le rejoins et quand il me demande la largeur du bateau j’explose et pointe du doigt la ligne correspondante à cette information sur la copie de l’acte de francisation qu’il a en main. Je lui glisse la formule de calcul que j’avais gribouillé sur un coin de feuille. Pour calmer le jeu je lui propose un coca cola ou de l’eau qu’il refuse puis je me prête au jeu de l’assistant. Je remonte dans le cockpit, le laissant seul dans le carré à finaliser ses calculs. Il ne sait que faire et promène mon mètre à droite et à gauche…Il se décide à m’appeler, je demande ses conclusions auxquelles je ne comprends rien mais montre une mine ravie. Je m’empresse de le faire sortir. Dans le cockpit il me demande timidement : « my present ? » La pièce de théâtre reprend, je m’approche de lui en tendant l’oreille : Sorry ? My present ? Je m’approche encore. Il répète d’une voie moins sûre : My present ? Avec le sourire je lui reponds : Why ? It’s my meter, my calculator, no Sorry! Et on se serre la main en se remerciant.
Le lendemain soir chacun de nous est accompagné dans les luxueux bureaux de Felix en ville. Tous nos amis on suivit le conseil de El Saïd et on donc Bakchiché le grand homme. Les résultats tombent : Otium paye pour un 10,40 m 320€ , Michel du cata Shelter 10,50 m règle 320€ . Nous 350€ pour notre Kendo de 11,90 m sur le papier mais de 15 m réel. Notre voisin anglais avec un petit voilier de 6,50 m. a payé 220€.
En conclusion, quoi qu’il en soit, le tarif varie peu. Bakchiche ou pas bakchiche ?
Dans les demandes de cotes celle du compartiment moteur permettrait de réduire la facture. Vrai ou faux ? Pour notre part on pense que c’est tout du bidon, on doit payer 300€ environ. Chose certaine, depuis la baisse du dollar, les prix sont en euro, à ceci il faut rajouter 14$ par jour pour la marina et 25$ par personne pour le visa valable 45 jours.
Une ombre subsiste, nous ne savons pas si ce visa nous autorise à entrer dans les ports ou marina pour réapprovisionner. Nous verrons plus tard ?
En partant nous avons glissé 10$ à El Saïd et pris sont numéro de télephonne (0127515887)
A 11h du matin une vedette chargée de 4 pilotes accoste sur le quai de la marina. Tout naturellement le conducteur de la vedette demande un bakchiche. Tous le monde râle, alors là je rejoue ma pièce de théâtre pour lui faire comprendre que je trouve son attitude déplorable, nous venons de payer 350 € pour le passage du canal y compris les pilotes imposés. Personne ne paiera et il repart sans demander son reste.La première partie du canal s’est plutôt bien passée. Notre pilote, Moussa a quitté ses chaussures tout naturellement. Pour affirmer notre position, nous avons barré nous même en suivant ses conseils. Nous avons caché la VHF portable de sorte que la principale s’entende par les hauts parleurs du cockpit ainsi, pour toute communication, nous devons accéder au carré. Quand cela était nécessaire il nous en demandait l’accès. Il ne cherchait pas à augmenter notre vitesse stabilisée à 5,5 Nds. Nos amis mettent le génois mais, pour nous, c’est interdit, Moussa étant le chef de la flotille il tient à respecter le règlement du canal. Tous les 10 Km environ des points de contrôle surveillent notre passage et communiquent avec notre pilote par VHF. Seul celui situé avant un pont tournant exige que l’on s’arrête pour lui donner un bakchich. Sinon, selon Moussa, il nous menace de fermer le pont et nous dénonce pour avoir mis la voile. Étant en tête de file, je refuse tout arrêt. Le pont grand ouvert nous tend les bras, nous le franchissons sans incident. De toute manière les pilotes ont autant à perdre que nous s’il y a dénonciation… Notre pilote a apprécié la cuisine de Fabienne. Nous lui avions réservé les toilettes bâbord, il ne les a pas utilisées. Sur les derniers miles du parcours nous échangions régulièrement la barre. Arrivés à Ismaïlia, compte tenu de la bonne situation, nous lui donnons 10$ et là notre gentil Moussa réclame évidement plus… Nous en resterons là. Otium a donné dans une enveloppe, il n’aura pas eu de discussion, c’est peut être la solution. Shelter a donné 20$ le pilote a protesté, trouvant que ce n’était pas suffisant. Ils ne cèderont pas pour autant.
Le yacht club d’Ismaïlia présente bien. Par son architecture le bâtiment évoque un paquebot des années 30. Le quai d’accueil carrelé et large fait office de terrasse. Parasols et tables de jardin accueillent les égyptiens aisés. Dans la fraîcheur du soir ils aiment venir ici en famille boire un jus de fruit, accompagné d’un kebab. Autour d’une autre table un groupe de femmes se partagent les excellentes pizzas du yacht club. Passé 10 ans elles ont toutes la tête couverte soit par un foulard très élégant, toujours assorti à leur tenue, soit c’est le voile islamique noir laissant seulement les yeux visibles. En tout cas elles ne perdent pas une miette de nos faits et gestes, chacun s’observe. Vous l’aurez deviné nous sommes amarrés par l’arrière sur les bites bordant cette terrasse. Sur notre avant une aussière est passée dans l’anneau d’un des nombreux bollards orange disponibles. Ils inspirent confiance par leur taille.
Il est préférable de s’amarrer sur la partie ouest, en effet à l’opposé, dans la descente de mise a l’eau, un tuyau souple rejette constamment les EGOUTS. Odeur et eau très désagréable. Le responsable est sympa, les toilettes sont correctes, les douches homme introuvables, électricité et eau disponible au tuyau tout cela pour 14$ la nuit bientôt 16$. Pour une semaine passée ici vous paierez 5 jours, pour 1 mois vous ne paierez que 3 semaines.
Pour sortir du yacht club la police contrôle les passeports. Il est interdit d’acheter du gasoil à Ismaïlia car il est détaxé. Mais en ÉGYPTE tous est possible.
Plusieurs solutions, soit vous expliquez votre situation au responsable de la marina. Vous n’avez pas pu faire le plein à Port Saïd car c’est interdit et vous n’avez pas suffisamment de carburant pour rejoindre Suez. Le responsable va expliquer la situation au chef de la police et quelques jerricanes vous serons généralement accordées en fonction de votre consommation raisonnable. Bien entendu majorée coef 5… Il faut louer un taxi qui ne sera pas autorisé à franchir la barrière de police. C’est donc à vous de passer avec toutes vos jerricanes sous le bras à l’aller et au retour. Caddie indispensable. Mais si vous en voulez encore plus, attendre que le chef soit absent à partir de 17 heures, passer innocemment devant la barrière de police avec les jerricanes vides. Si vous êtes arrêtés, jouez l’ignorant, discutez et offrez quelques cigarettes en les allumant avec eux. Si vous passez, prenez un taxi et, au retour, glissez 1 dollar à chacun. Le seul risque est de faire demi-tour avec les jerricanes vides. Le prix du gasoil : 1,10 pound soit 0,14€ /l. Pour se rendre à la station service la plus proche : après la barrière de police remontez la rue jusqu’au canal sans le traverser (100m ), prendre un taxi ici (3 à 5 pound), tourner à gauche, longer le canal sur 200m. Vous arriverez à un rond point, continuez tout droit à longer le canal sur 200m et la station Mobil est là. Pour notre part nous avons pu rentrer 320L plus ou moins officiellement.
A Ismaïlia, bon approvisionnement : marché, supermarché Métro. Vous pourrez également acheter une carte téléphone égyptienne (Mobinil suivant l’avis d’amis déjà en Égypte).Après ces quelques jours d’arrêt à Ismalia nous avons embarqué un autre pilote.
Nous devions quitter le port entre 7 et 8 h du matin. A 5h30 du matin, nous sommes tirés du lit par un coup sur la coque et une voix (Captain trip boat !). Un pilote est déjà à bord d’Otium et il nous dit que notre pilote sera là dans 5 minutes. On sent déjà l’embrouille… Nos voisins anglais avec un petit 6,5 m avaient effectivement demandé un pilote pour 5 H, quand celui ci a vu la taille du bateau il a sans doute préféré monter à bord d’un bateau plus grand. On en a déduit qu’Otium avait hérité du pilote des anglais. A 7h du matin le pilote de notre copain Shelter arrive, pour nous rien. Ce dernier nous dit que notre pilote est malade, à l’hôpital, etc… Shelter refuse de partir tant que notre pilote n’est pas là. A 9H30 toujours personne, nous appelons El Saïd (Félix) pour l’informer. Nous ne savons pas si c’est ça qui a fait bouger les choses mais 5 minutes plus tard, le pilote initialement prévu pour Shelter monte à notre bord et nous informe qu’il fera le pilote pour les deux bateaux ! Deux minutes plus tard un autre pilote arrive et embarque à bord de Shelter. Ah l’organisation égyptienne !Notre pilote, Mohamed nous accompagnera jusqu’à Port Suez. Le trajet s’est passé sans incident particulier. Dans la conversation nous avons dévoilé volontairement le coût du passage du canal. À l’annonce des chiffres, les gros yeux de Mohamed tournaient. Son salaire versé par la société du Canal est de 300 € par mois pour 4 jours par semaine de travail. Nous lui expliquons que nous ne comprenons pas cette demande de bakchich perpétuelle. Avant de le quitter nous lui avons remis 2 paquets de cigarette et 15€ dans une enveloppe cachetée. Ne souhaitant pas nous arrêter à la marina de port Suez, un bateau pilote l’a récupéré « au vol ». La vedette en bois, sans protection avec en prime un liston en acier roulé comme un couvercle de boîte de sardine fraîchement ouverte, inspirait la méfiance. Ne souhaitant pas m’approcher, Mohamed d’un saut coutumier a rejoint ses compatriotes. Le pilote n’a pas perdu de temps pour hurler : Ten dollars, ten dollars ! ! ! De mon côté je mettais les gaz et hurlait à mon tour You are crazy ! Why ten dollars ? Et en même temps faisait une photo souvenir de la vedette et de son équipage. Elle s’est aussitôt éloignée. Nous avons entendu Mohamed parler au capitaine, nous pensons que notre conversation sur les bakchichs a porté ses fruits ainsi que la photo. Notre collègue Shelter a eu la même aventure. Ayant refusé de donner, il est persuadé que le pilote a volontairement accroché sont feu à retournement cassant ainsi les fixations.
Notre avis : Plus vous bakchichez plus ils en demandent, ils ne voient en nous qu’un portefeuille plein de dollars ! Il n’hésiteront pas à s’arrêter aux check-points sous divers prétextes dans le seul but de graisser la pate à leur collègues. N’oubliez pas qu’ils communiquent par radio entre eux. Il faut être ferme, juste et ne pas hésiter à leur faire connaître votre position sur le bakchich. En ce qui nous concerne les billets de 10 dollars ne pleuvent pas comme pourraient le croire les égyptiens du canal.Récapitulatif :
2 nuits à port Said :28$
2 visa sur passeports : 50$
Droit de canal : 350€ voilier kendo 11,90 X 4 rée : 15 m X 4 jupe + delfinière.
Bakchiche El Said : 10$
1er pilote Ismalia :10$
3 jours au Yacht club Ismalia : 42$
2 ème pilote Suez : 15$ + 2 paquets de cigarettesÀ la sortie du canal nous avons opté pour le mouillage situé à 10 miles à l’Est « Qadd el Tawila 29°47.0N 32°38.0E. C’est pas du tout le mouillage tel que nous l’entendons surtout en venant de Turquie. C’est une zone protégée par des hauts fonds toujours immergés mais bien visible en arrivant et la position sur la cartographie électronique est juste. Si un fort vent de Nord est présent les vagues seront certainement cassées mais pas le vent, rien ne l’arrête, vous êtes là en pleine mer ! C’est un mouillage étape de beau temps et baignade. Notre mouillage suivant, Marsa Thelemet est très bien abrité de la mer mais là aussi le vent souffle 20 à 28 Nd pendant deux jours (jour et nuit).
L’accès est maintenant simple puisque deux bouées, une verte et une rouge délimitent l’entrée. Beaucoup de crabes à terre et belle vue. PS : Pour le permis de navigation il semblerait que Felix pourrait le délivrer à Port Saïd pour 30$ le mois. Il semblerait qu’il soit indispensable pour rentrer en marina sinon absolument pas utile. Felix qui a maintenant une agence à Hurghada le délivre pour 30$ le mois avec en supplément 30$ de frais d’agent. On peut l’acheter directement pour 4 mois soit 150$ frais d’agent compris. À Port Galib 30$ également sans frais d’agent. Affaire à suivre.
Nous écrivons ces lignes depuis le mouillage de El Tor, très bien protégé de la mer par fort vent de N NW mais normalement pas autorisé de descendre à terre car zone militaire.
Nous avons parcouru les 72 MN entre Marsa Thelement et El Tor entièrement à la voile avec un vent de NW 15-30 nœuds avec une mer parfois très grosse. Mais venant de l’arrière tout a été ok. Il y a bien longtemps que nous n’avions pas fait de telle navigation à la voile.
Une seule interrogation : Quand sera venu le jour de la remontée ce sera un tout autre programme ? ! Nous n’en sommes pas encore là fort heureusement.
De là nous sommes à 52 MN de El Gouna, prochaine destination…_____________________________________________________________
Message du 4 septembre 2008
Bonjour vous deux,
Nous sommes toujours à la marina d'El Gouna, nous la quittons demain pour celle d'Hurghada où nous retrouverons Tololea. Décidemment c'est l'année des marinas et de la déprime !
Sortis de la protection des îlots nichés autour d’El Gouna la mer est forte et le vent entre 20 et 30 nd en permanence alors que la météo prévoit 10 nd. Nous pouvons dire sans penser nous tromper et sans exagérer que les creux entre les vagues atteignent facilement 4 mètres. De plus ces vagues sont très rapprochées interdisant une remontée vers le Nord. D’après les pilotes charts il faut attendre Mars, Avril pour avoir des conditions acceptables pour se rendre en méditerranée, prenons donc notre mal en patience...
Pour nous remettre de nos émotions et faire notre entrée en Egypte nous avons rejoint la marina d’El Gouna ou le seul intérêt est d’avoir retrouvé Max et Nagwa skippeur d’une vedette. Ici les motors Yacht sont les rois, seuls quatre mâts émergent de cette flotte :Otium, Shelter c’est le cata qui nous a suivi jusqu ici , Mach6 et le quatrième est un petit voilier anglais dont le propriétaire, par une soirée un peut plus arrosée que les autres (je ne parle pas de pluie) est tombé dans le port. Le pauvre homme n’a jamais pu remonter et est mort noyé au cul de son bateau . Les egyptiens en grands seigneurs on fait graver et sceller une plaque de cuivre sur le quai rappelant ce drame … Sympa non ?
En attendant nous alternons les sorties en annexe devant le platier de la marina ou il fait bon barboter. Il est couvert de coraux, de poissons perroquets, de mérous protégés par une interdiction de chasser. La temperature dans le bateau varie de 30 à 35°C mais n’est pas trop gênante, le vent souffle toujours… Et la météo annonce 5 à 15 nd de vent… Pour en avoir le cœur net et découvrir notre nouveau terrain de jeu Mach6 et Otium sont sortis quelques jours : Peu de mer, mais du vent, du vent et encore du vent. Les 5nd annoncés pour la nuit se sont révélés être du 28nd, les mouillages tiennent bien, seul un petit clapot se forme mais ça ventile fort… Le lendemain nous changeons de mouillage pensant à un effet local mais idem. Nous continuons à nous accrocher nous trouverons des coins sympa avec du poisson et un peu plus calme la nuit. En conclusion nous sommes venu trop tôt.
A ce jour le vent a encore forci depuis une semaine, avec lui le sable arrivant du désert a complètement envahi le bateau à l'extérieur comme l'intérieur !
Nous rentrons en France pour un mois (17 09 au 15 10). On en a marre de rester bloquer en marina, c'est la première fois que ça nous arrive en été et c'est pas la joie. Christophe s'occupe en cogitant le montage d'un dessal. Affaire à suivre...
A notre retour d’autres voiliers seront certainement rentrés à la marina. Nous pourrons ainsi nous joindre à l’un deux pour une descente vers le Sud et une remontée à la bonne période.
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Fabienne Christophe