Mise à jour : 2015
___ Les carnets de bord de Martine___

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Carnet de bord 2005

D'Antalya à Marmaris (Turquie)

QUATRIÈME PARTIE : du 16 août 2005 au 30 septembre 2005





LOGOS, D'ANTALYA à MARMARIS




16 août 2005 ANTALYA « Kaleici Marina »

« Aspendos, Pergé et Kursunlu »

Il est plus de minuit lorsque nous montons tous à bord de Logos. Les enfants sont bien éveillés. Ils découvrent avec curiosité l’intérieur du bateau et les petits présents que Julot garde précieusement entre ses bras. Arthur tente de se souvenir… Quelques bavardages, des nouvelles de chacun.

Nos petits passagers prennent sans difficulté possession du carré qui leur servira de lit et d’aire de jeux.

Une nuit prolongée, un petit déjeuner copieux agrémenté de tomates, œufs… offerts par Mehmet. Nous voici prêts pour le programme culturel qui permettra à Arthur de commencer à se familiariser avec les ruines d’anciennes cités romaines de l’est d’Antalya.

Tout d’abord, Aspendos, à 50km avec son magnifique théâtre romain, tellement bien conservé - même le mur de scène est encore debout - que de nombreuses représentations y sont données.

Une aire de pique-nique ombragée près d’une fontaine nous accueille avec nos provisions, complétées par les figues vendues par un fruitier ambulant. Ambiance de vacances.

 

Un chamelier propose, pour une courte promenade, ses deux dromadaires déguisés, style Aldo et Mme Sarfati… Arthur et Garance se retrouvent rapidement juchés sur l’un des deux et Laurence, sans se faire prier, sur l’autre… une première… un grand moment.


Puis Pergé, cité romaine écrasée de soleil, dont plusieurs bâtiments et le théâtre s’étalent le long de la route en dehors du site proprement dit. Derrière deux hautes tours en ruine où Laurence et les petits rechercheront l’ombre bienfaisante par une telle chaleur, les restes de l’agora bordée par une colonnade et la voie principale menant à l’acropole… merci pas aujourd’hui !!!

Pour un peu on se prendrait pour des romains… mais l’absence d’eau dans les canalisations et les thermes se fait cruellement sentir.


C’est à Kursunlu, célèbre pour ses chutes d’eau, que nous allons chercher la fraîcheur et permettre aux enfants de se mouiller un peu. Un très beau site où Pierre peut amortir son chapeau à l’Indiana Jones et patauger avec les petits.

Le plan d’eau dans lequel se jettent les chutes n’est pas sans rappeler un tableau de Rossetti par son romantisme.

Soirée paisible à Kaleici en attendant le bastringue.

17 août 2005 ANTALYA « Kaleici Marina »

« Pique-nique chez les lyciens! »

Tout le monde est d’attaque. Au programme, un site remarquable de l’ouest d’Antalya, la ville lycienne de Termessos qui a si courageusement résisté à Alexandre, située à l’intérieur du Parc national de Güllûk Dagi.

Une longue route de montagne, puis l’ascension par un sentier caillouteux permettant de découvrir de majestueuses ruines, jusqu’au point culminant de la cité à savoir le théâtre. Pierre porte le pique nique, Tristan porte Garance lorsque la fatigue se fait sentir.


Les dames et le jeune explorateur se comportent vaillamment. Récompense suprême, à 1050 mètres d’altitude : le pique-nique dans le théâtre. Aucun restaurant ne peut prétendre offrir cadre plus grandiose !

La redescente par les tombes lyciennes est aisée.

Au retour, une visite au musée d’Antalya, riche en statues et bas reliefs du site de Pergé, sans oublier le secteur ethnographique où sont honorés les nomades du Taurus : les Yorüks.

Deux visages connus parmi les visiteurs : Nadia et Alain d’« Ar Guadal », rencontrés l’an passé à Finike et très heureux de leur sort de résidants turcs.

Par cette chaleur, une baignade est bien tentante. Pourquoi pas la plage d’Antalya sur notre chemin... ? Une toute petite place sur les galets, des vagues et des hauts parleurs tous les 100 mètres… si encore ils se mettaient d’accord pour jouer le même tube !!! Mais de l’eau chaude...

Arthur est tout heureux de s’ébattre et de montrer comme il nage bien.

18 août 2005 ANTALYA « Kaleici Marina »

«De belles mues de cigales. »

Afin d’éviter de longues navigations de jour, parfois lassantes ou traumatisantes pour les passagers non amarinés, nous avons décidé d’effectuer certains parcours de nuit. Nous quitterons donc Antalya vers minuit pour regagner la crique de Cineviz, premier contact avec un vrai mouillage turc. Départ prévu à minuit, après un léger repos pris.

En attendant, un programme relax pour aujourd’hui avec la visite du site romain de Phaselis dont les ruines se dressent avec beaucoup de romantisme en bord de mer. Trois anciens ports dont l’un nous accueillera pour le pique nique et la baignade (gare aux oursins), un aqueduc et une grand’rue bordée de pins où Arthur collecte de belles mues de cigales.

Un avitaillement substantiel à Migros qui devrait nous permettre de survivre jusqu’à Kas et, pour nous, les formalités de départ de la marina avec les derniers préparatifs de navigation tandis que nos hôtes vont faire un peu de lèche vitrine… Tristan a déjà complété sa garde shorts et Laurence rêve de chaussures bateau…

Nous profitons une dernière fois de l’animation très peu discrète de la boite de nuit.

Minuit quinze… le moteur ronronne, les amarres sont larguées, en route pour la prochaine étape.

19 août 2005 CINEVIZ LIMANI

« Croisière Turquoise avec les jeunes !»

C’est tout au moteur que nous gagnons Port Genovese (allias Cineviz). Ayant quitté Antalya plus tôt que prévu pour cause de boums boums, c’est avant le lever du jour que nous arrivons en vue de la baie, un peu inquiets des facéties de la lune qui a cru bon de se coucher juste au moment où nous avions besoin d’elle pour éclairer les rochers sentinelles de l’entrée. Une lumière salvatrice nous signale ces écueils. Il s’agit d’un voilier qui a eu la bonne idée de s’y amarrer. Ouf, nous voici dans la baie, nous jetons l’ancre au milieu, le jour se lève.

Quelques gülets et voiliers sont au mouillage, mais en nombre raisonnable, ce qui nous permet de profiter du paysage et d’aller en toute quiétude rendre visite à notre réserve d’oursins, dans les îlots.


Mais tout d’abord, l’essentiel… la découverte par Arthur de la nage avec palmes, puis masque… aucun problème, un vrai triton qui oublie vite la nage en grenouille pour battre l’eau de ses belles palmes bleues. Garance commence à patauger mais toujours dans les bras protecteurs de Maman ou Papa.

Les oursins sont toujours là… bien sûr un peu éparpillés, mais aisés à collecter. Y aurait-il si peu de français ? Qu’importe, nous ne nous plaindrons pas et c’est autour de l’îlot qu’Arthur fait connaissance avec un beau fond marin pendant que Laurence apprécie l’eau à 29°C.

L’entrée d’oursins sera complétée de 3 dorades coryphènes vendues par un pêcheur… les imprévus de la navigation.

Sans se faire prier, Facétieuse mène nos passagers jusqu’à la plage, départ d’une belle promenade vers le point de vue sur la baie voisine et possibilité pour Garance de se défouler dans l’eau en ayant pied.

La vie à bord commence à s’organiser entre le carré et le cockpit. Garance affectionne particulièrement l’escalier de descente (et de montée !)… une future alpiniste ?

Nouveau départ de nuit pour regagner Kekova. Deux heures du matin, un beau clair lune, nous voici partis pour 42 milles avec le ronron du moteur. Pas question cette fois-ci d’entrer dans les fjords de nuit.

20 août 2005 GOKKAYA KEKOVA

« Plongée en canard »

Logos s’engouffre lentement dans les fjords sous le regard de nos passagers bien réveillés. Il est 9h30 et le petit déjeuner agrémenté de Nutela est le bienvenu avant la baignade.


Après cette nuit un peu perturbée, chacun aspire à retrouver ses esprits dans l’eau, mais c’est Arthur qui piaffe le plus, pressé de prendre son cours de plongée… Un bien bon élève assurément, déterminé à progresser rapidement malgré quelques bonnes tasses bues.

La plongée en canard n’a bientôt plus de secret pour lui… un vrai plaisir des yeux, de même que sa joie lorsque, bien calé dans une sorte de grosse bouée, il se fera tirer par Pierre derrière l’annexe… inquiétude de la grand-mère et de la maman !!

Rassurés par la sagesse des enfants à bord, Laurence et Tristan iront même faire une longue promenade en amoureux dans les fjords avec l’annexe.

Soirée paisible et enfin une vraie nuit pour tous.

21 août 2005 KEKOVA

« Le Roi Arthur des mers! »

Direction Kale Koy pour apponter chez Lykya et permettre aux enfants de faire l’ascension jusqu’au château avant qu’il ne fasse trop chaud. Sans complexe, Arthur prend la barre et maintient le cap, trop fier de la confiance qui lui est faite. La relève est assurée…

Avec le même empressement que l’an passé, toute la famille « Lykya » s’empare de nos amarres, et Logos se retrouve rapidement apponté.
Tandis que nos passagers partent à la découverte de Kale Koy (« le village du château »), guidés par l’une des filles des restaurateurs, nous flânons à bord. Quelques achats : colliers pour nos élégantes, dent de requin pour Arthur et bracelets pour nos petits cadeaux au retour. Des brochettes de crevettes et des calamars frits au menu.

C’est Arthur qui nous mène à « Wooden Bay » pour une étape sieste, baignade. Il faut le voir barrer, juché sur la banquette arrière en déclarant « Je suis le roi Arthur des mers ! » Tristan commence à accuser un peu de fatigue (changement de régime, chaleur) mais se console en découvrant le confort de la baignade avec « frite érotique » (appellation qui manque de poésie certes mais demeure très imagée). Infatigable, Arthur s’entraîne à la plongée en canard, saute dans l’eau par-dessus la filière, tandis que Garance et sa Maman soignent leur bronzage.


Nous complétons la halte Kekova par la visite d’Üçagiz, petit hameau à l’ambiance encore rurale, en dépit de l’impact du tourisme. Tristan et Laurence se laissent tenter par de délicieux loukoums, nous aussi… !!! Et regagnons Logos à l’ancre devant les restaurants après avoir dégusté un Raki chez Onur.
Une nouvelle nuit calme, non loin de « Belle Güllet » (mais skipper toujours un peu coincé.) qui, étrangement, a choisi pour la deuxième fois le même mouillage que nous… ce n’était pas la peine de se la jouer à Kaleici !

22 août 2005 de KEKOVA à KAS

« Baignade en pleine mer! »

Kas n’étant distant que de 15 milles, nous rallions notre prochaine destination avec Arthur pour barreur… Ne frime pas ! Garde ton cap !... un spectacle !!!



Peu avant l’arrivée dans la baie de Kas, une baignade en haute mer, dans le « grand bleu »… toujours magique cette eau bleu d’encre ! Même Arthur a droit à son baptême et Laurence peut apprécier les sensations du « jacousi » marin.


C’est en annexe tractée qu’Arthur finira le parcours.

Ismail le restaurateur et Suleyman le « harbour manager » sont là pour prendre nos amarres. Kas est fidèle à sa tradition d’hospitalité et c’est toujours un plaisir que d’apponter en ce lieu qui nous est très familier.

Nous retrouvons des visages connus, dont celui de Murat chez lequel nous allons acheter le premier tuba d’Arthur… un vrai tuba de pro (jusqu’alors il empruntait l’un des nôtres). Kas est toujours aussi festif et fleuri, un réel régal pour les yeux.

Jugeant de la position stratégique de Kas avec des sites à visiter au Sud et au Nord, Tristan a retenu une voiture pour le lendemain, une étape culturelle qui complétera celle d’Antalya.

Agréable dîner chez « Smiley’s » d’Ismail : brochettes de mérou…





23 août 2005 KAS

« Du gasoil dans une voiture à essence !!! »

Nos panneaux solaires nous ayant cette année fait oublier le groupe électrogène, nous avions une réserve « d’essence », bien supérieure à la consommation du moteur de l’annexe. Pourquoi ne pas faire l’économie d’un plein pour le véhicule loué et alléger un peu notre chargement en carburant ?

Une bonne occasion puisque c’est le réservoir pratiquement vide que la Clio louée nous est livrée devant le bateau… étrange, le réservoir rempli, impossible de redémarrer… et pour cause l’essence était du gasoil !!! (Erreur de pompiste qui aurait nous causer quelques désagréments si nous avions utilisé cette réserve en mer). Résultat : dépannage du véhicule pour aspiration du réservoir et livraison d’un autre véhicule… une Fiat que nous allons remplir à la pompe !!!



Toutes ces péripéties achevées, une belle route de corniche nous mène jusqu’à Demré, fief de St. Nicolas, alias « le Père Noël », puis Myra avec ses belles sépultures lyciennes et son théâtre.

C’est Kalkan qui nous accueille pour notre pique-nique pris sur la plage, bien installés sous un parasol loué pour 5 YTL : eau émeraude rafraîchie par une source d’eau froide qui sourd entre les galets, beaux cailloux pour Garance, débris de carrelage que nous récupérons avec Arthur pour nos prochaines mosaïques… Une superbe glace se prépare pour la salle de bain des parents !!! Une bien belle pause une fois que l’on a trouvé l’accès au port.

La chaleur décourageant même les plus intellos, nous décidons de faire l’impasse des autres sites archéologiques pour aller goûter la fraîcheur des Gorges de Saklikent. Un étroit canyon entre deux falaises que l’on parcourt sur une passerelle, un torrent bouillonnant en contrebas que Tristan meurt d’envie de parcourir avec Arthur… Il se fait déjà un peu tard pour semblable expédition. Nous nous contenterons donc d’une pause détente sur les coussins d’un restaurant aquatique devant çai, coca et saçböreks (thé et crêpes aux pommes de terre ou au fromage).


C’est dans une pizzeria de la zone piétonnière de Kas que nous finissons cette journée bien remplie.

Le vent s’est levé et la météo est alarmiste. Ismail et « Piccoli » (gület voisine) nous conseillent de ne pas rallier Göcek directement comme nous avions l’intention de le faire mais plutôt de faire un arrêt dans une baie juste après le port voisin de Kalkan et d’en partir la nuit.

Sage conseil que nous suivrons.

24 août 2005 YESILKOY

« Il y a 9 ans! »


C’est dans cette baie, destination favorite des day-trippers de Kalkan, que nous fêtons les 9 ans de mariage de Laurence et Tristan… foie gras, carré d’agneau, champagne et Château Giscours 98… un repas très peu couleur locale ! Un bon bout de chemin parcouru lorsque l’on voit les mines réjouies d’Arthur et Garance.

Effectivement le vent souffle fort et agite le plan d’eau. Pas question de remonter vers Göcek, la navigation serait trop pénible et trop hasardeuse avec le passage des 7 caps où il a la réputation de forcir. Un retour sur Kekova est même envisagé.

Chacun est bien sage à bord ou dans l’eau en attendant le soir et les parties de jeu des « 7 familles de la mer » sont animées. De Funès a toujours autant de succès avec les DVD..

Bonne nouvelle en soirée, Monsieur Meltem semble se calmer. Nous tenterons une sortie vers 3 heures du matin…

25 août 2005 De YESILKOY à SARSALA (GÖCEK)

« Premier plomb avec la première ceinture de plongée de Pierre »

3 heures… Le téléphone sonne l’heure du réveil pour le capitaine et la matelote. Tristan quitte le pont pour rejoindre Laurence en cabine. Tout semble calme, c’est le moment.

Houle là là pendant presque 35 milles… Je commence à avoir l’habitude, mais Laurence et Tristan doivent faire des bonds à l’avant !!! Le vent s’est effectivement bien calmé mais la mer en est encore toute désordonnée. C’est sans peine que nous franchissons les fameux 7 caps.


Tout le monde est sur le pont lorsque nous pénétrons dans le Golfe de Göcek et ancrons Logos dans la baie de Sarsala près de la plage, accueillis avant même la fin des manœuvres par un couple vendant pain frais et pancakes fabriquées à bord de leur barque… Spectacle sympathique et bon petit déjeuner au goût de chacun. Sarsala a toujours autant de charme et engage chacun à la flânerie, surtout Garance accrochée à sa « frite »…


Notre Miss a tendance a trouver le gilet trop encombrant et préfère patauger sans rien… Seul Arthur et son Professeur montrent une énergie à toute épreuve, les plongées se succèdent et notre Arthur se retrouve lesté d’un kilo pour aller toucher le fond… Il n’est pas peu fier de ses aptitudes et se demande comment Pierre avait pu les soupçonner… ! Il faut dire que sa motivation est grande et sa volonté de réussir encore plus. Laurence continue de nous faire des effets de maillot : un émeraude, un marron, un rouge… très chic avec son bronzage.

26 août 2005 GÖCEK – DEEP BAY

« Deux beaux diplômes! »

Et si « notre » ancrage était libre dans Deep Bay ?

Bonne nouvelle, il est pour nous et, en faisant abstraction des vilaines guêpes qui cette année semblent aussi apprécier ce site, va nous permettre de bien profiter en solitaires de ce dernier jour avant la remontée sur Göcek.
Les oursins sont au rendez-vous dans la petite échancrure qui offre à nos passagers une belle exploration au masque.


C’est ici qu’Arthur réalise son premier exploit nautique : une apnée à 3 mètres avec ramassage de cailloux trophées… Une belle performance que nous n’osions espérer lorsque nous avions acheté les palmes !!!

Quant à notre moussaillonne, elle est de plus en plus à l’aise dans l’eau avec sa frite !!!
Il nous reste à poser le filet pour compléter l’éventail des expériences.


Deux beaux diplômes seront décernés après ce séjour stage très profitable : un 1er Dauphin pour Arthur, une 1ère Sirène pour Garance. Nous espérons de tout cœur pouvoir décerner les niveaux supérieurs les années prochaines et accroître le nombre de nos jeunes stagiaires !

27 août de DEEP BAY à GÖCEK

« Sous spi ! »

Réveil 6h30 pour relever le filet. Bien que profondément endormi, notre moussaillon ne se fait pas prier, toujours curieux de découvertes et de sensations.

C’est le grand calme, le soleil s’élève à peine au fond de la baie. Un plouf sonore, un gros poisson chasserait-il ? Non, à peine croyable en ce lieu, une grosse tortue nage tranquillement autour de Logos. Grâce à la limpidité de l’eau, nous pouvons la suivre en annexe. Un moment féerique que nous aurions aimé fixer sur image… Qui eut pu prévoir ?

Lentement Pierre remonte nos 100 mètres de filet (10 fois moins que Mehmet… Mais avec la même beauté du geste, sous l’œil attentif d’Arthur. Un perroquet, de vilaines rascasses, et un poisson dit cochon qui retient l’attention d’Arthur. Il faut dire que le poisson volant apparu sur le bateau un matin et mis à sécher à l’avant avait fait le régal d’un chat monté sournoisement à bord pendant une nuit.

Il est bientôt l’heure de regagner Göcek. Une petite brise, le spi est déployé.

La marina est très fréquentée en cette fin de semaine, moment des transferts pour les voiliers de location et les passagers des gülets et grande est l’animation qui règne sur les pontons : équipes de nettoyage, avitaillement en grande quantité.

« Hospital Kebab » nous reçoit pour la traditionnelle « casserole »… Horreur ! Cette année, ils y ont ajouté de l’ail, sans doute pour satisfaire certains touristes, mais pas Pierre !!!

Les sacs sont prêts.

16 heures, départ en taxi de nos passagers pour rejoindre Antalya pour l’envol de demain matin. Cela nous fait tout drôle de regagner le bateau tous les deux après ces deux semaines bien animées et riches de moments pleins de tendresse.

28 août 2005 GÖCEK MARINA

« Jour de marché »

Toujours beaucoup d’animation sur les pontons. Ce chassé croisé de touristes nautiques semble profiter à Göcek qui apparaît comme une petite station balnéaire très prospère avec des commerçants grisés par la montée du tourisme qui ont tendance à pratiquer des prix « à la tête… »… À boycotter !!! Nous sommes dimanche, jour de marché et plaisir de l’avitaillement auprès de petits producteurs régionaux. Là encore, il faut en profiter, car nos maraîchers semblent de plus en plus laisser la place aux marchands de fripes, comme en France. C’est sûrement tout aussi lucratif, tellement moins fatiguant… et, en plus, les denrées ne sont pas périssables !

Nous reviendrons donc avec melon, figues, raisins et salades… Mais aussi avec une provision de T.Shirts !!! C’est avec un peu d’inquiétude que nous attendons les informations données par Tristan quant au déroulement de leur retour, les voyages semblent tellement aléatoires. Première étape : Istanbul… OK ! Nous serons complètement rassurés en soirée par le SMS d’arrivée à Roissy.

29 août 2005 GÖCEK MARINA

« Acide borique et confiture »

Encore une longue journée « marina » pour bénéficier de l’électricité du ponton pour le ventilateur et l’ordinateur… Pierre a pris du retard !!! Et aussi pour parfaire notre stratégie anti-cafards. En effet, les enfants n’avaient pas quitté Logos qu’une de ces délicieuses petites bêtes, un presque nouveau né, a montré le bout de son nez… Augmentation des pièges et achat d’acide borique à mélanger avec miel ou confiture (recette Cécile). Nous allons bien réussir à les exterminer complètement.

Un long appel téléphonique de « Phryné » depuis Yacht Marine… Que de chemin parcouru depuis notre première rencontre à Crotone !!! Nos routes ne se croiseront pas encore cette année, leur retour étant prévu début septembre. Seuls nos bateaux voisineront. De bonnes nouvelles de ceux que nous connaissons, mais une mise en garde contre les vols qui semblent se multiplier en Turquie… Dommage. Des annexes nerveuses agitent le plan d’eau de la marina à en rapprocher dangereusement les mâts des voiliers… le personnel de la marina semble impuissant … et la police que fait-elle ?

30 août 2005 GÖCEK- BAIE DU TOMBEAU

« Retour à l’expéditeur ! »


Nos derniers achats faits, c’est dans la baie du tombeau, très précisément dans la crique des « boulangers » que nous ancrons Logos pour une longue semaine de farniente avant de redescendre sur Kas et y effectuer le stage de plongée, stage qui me permettra de passer le niveau 2 et d’ainsi partager, sans restriction les plongées proposées à Pierre.

Quelques vacanciers turcs s’ébattent joyeusement dans l’eau, certains très « vrais » comme ces femmes en robe et foulard accrochées à leur frite !!! Image assez insolite que nous aurions aimé fixer avec moins de discrétion. Mais, à part un tente dressée dans le sous-bois et un kayak sur la plage… pas trace de nos boulangers. Ali et Sayime auraient-ils déserté Göcek ?

Midi, appel de Jean. Plus de trois mois après expédition de notre courrier en Israël, ce dernier vient d’être retourné avec la mention « Non réclamé ». Étrange histoire, notre courrier portant l’adresse de la marina !!! Il nous est toujours permis de penser que la lettre en provenance de Syrie avait occasionné quelque nervosité de la part d’un fonctionnaire !!!

Ambiance de septembre, sérénité. À notre grand plaisir et pour satisfaire notre gourmandise, nous voyons en soirée apparaître la barque de notre famille « boulangers »… Les enfants ont grandi, la barque a rapetissé mais le moteur est performant. Notre pain frais et nos saçböreks sont assurés.

Du 31 août au 5 septembre 2005 GÖCEK - BAIE DU TOMBEAU

« Mouillez par 20 mètres ! »

Les mouillages turcs et particulièrement celui de Göcek étant des mouillages très profonds, il convient de jeter l’ancre loin du point d’amarrage du bateau. C’est donc en expérimentés que nous assistons aux échecs répétés des voileux habitués à d’autres sites. Certains reçoivent les conseils prodigués avec le sourire, d’autres se sentent vexés et s’en vont chercher ailleurs !
C’est ainsi que nous avons fait connaissance de l’équipage français d’Endymion et avons avec plaisir voisiné avec Chantal et Claude. Peut-être nous retrouverons-nous à Yacht Marine ?

6 septembre 2005 de GÖCEK à KAS

« Rencontre avec un cachalot »

6 heures 30 du matin, le golfe est encore enveloppé d’une brume féérique. Nous quittons presque silencieusement notre mouillage, suivis d’Endymion. Ils remontent vers le Nord, nous descendons vers le Sud… le vent devrait nous être favorable. En fait de vent, le grand, grand calme qui nous permet de profiter sereinement de la côte montagneuse très bien éclairée, dont les 7 caps au très beau relief. Soudain, au loin dans la baie d’Öludeniz, un étrange « geyser » s’élève au dessus de la mer et semble provenir d’une grosse masse… Jumelles, à bâbord toute, appareil photo prêt… il s’agit bien d’un cachalot - que nous prendrons d’abord pour une baleine - qui se déplace lentement en surface et nous permet de l’approcher.

Encore un de ces moments magiques que la mer permet de vivre. Regards étonnés, attente, et puis tout à coup, un grand coup de queue, notre cachalot s’enfonce dans la mer pour ne plus réapparaître.
Les deux dauphins indifférents que nous croiserons ensuite n’auront pas le même attrait.

C’est sous spi que nous longerons ensuite la côte pendant 2 heures, accueillis par une « envolée » de poissons volants dans la baie de Kas.
Suleyman est là pour nous souhaiter la bienvenue.
Rendez-vous est pris avec Murat pour le lendemain après-midi. Il faut me laisser un peu de temps pour me remettre d’une navigation et surtout m’habituer à l’idée…
Un jeune garçon propose un bouquet des fleurs cueilli on ne sait où !!! Et pourquoi pas dans le parterre de fleurs municipales. Qu’importe le petit vendeur a tant de charme !

7 septembre 2005 KAS

« Le coup du ciseau »

Après une bonne nuit et la préparation de notre équipement (c’est toujours agréable de sortir nos stabs et nos détendeurs persos), je me plonge dans la lecture du manuel de formation que m’a prêté Murat… un vrai pavé avec Q.C.M d’entraînement traitant des épreuves à subir pour l’Advanced Level.

Logos est apponté non loin du bateau d’Archipel Diving. Aujourd’hui plongée « flottabilité », présentée en français par une charmante étudiante « Gökce »…

Équilibrage de la stab, rôle des poumons (tu expires, tu descends ; tu inspires, tu t’élèves). Notre moniteur Hakan ne parle que turc, mais il n’y a qu’à l’imiter… pas si facile, il y a même des moments où l’on a envie de tricher surtout lorsqu’il s’agit de récupérer une paire de ciseaux au fond de l’eau… voir photo ! Pierre se prête volontiers au jeu. Le premier pas est fait.



8 septembre 2005 KAS

« Formation accélérée !»

Quel programme ! Murat nous propose 3 plongées aujourd’hui… planning, autres stagiaires … épuisant avant de commencer !

Toujours débuter par la plongée la plus profonde… 40 mètres… avec test recherche de narcose. Comme si c’était facile de lire les consignes écrites au crayon sur une ardoise de vinyl, au travers d’un masque… Écrivez votre nom à l’envers ! Additionnez ! Soustrayez !! Il m’en faut plus j’espère pour être narcosée !!!


Contrat rempli et en plus avec mes palmes qui n’ont d’académiques que leur efficacité, je me sens une autre « femme ».

Surprise pour l’équipage du bateau de plongée, ils ont perdu l’ancre qui a préféré rester au fond. Grandes manœuvres avec parachute pour la localisation, accrochage à la chaîne, lente remontée et pour nous sieste écourtée. Dure, dure la vie de plongeurs.

2ème plongée ! Thème : l’orientation avec boussole puis repérage du bateau… sans doute un grand moment lorsque l’air convaincue je me dirige, bras tendu, l’œil fixé sur la boussole, vers le cap indiqué, et pendant ce temps Pierre folâtre, armé de l’appareil photo, à l’affût des rares poissons.


3ème plongée, de nuit, équipés de longues torches. Un beau spectacle que ces faisceaux lumineux qui se croisent sous l’eau, mais à part un poisson flûte, un poulpe et quelques poissons soldats… peu de noctambules !!!

Un repos nocturne bien mérité, mais finalement une fatigue toute relative.

9 septembre 2005 KAS

« Un nouveau diplôme pour la Mamie »

 

C’est le « Grand Instructeur Murat » qui doit nous accompagner pour cette dernière plongée et après vérification de « mes aptitudes », accorder le niveau « Advanced Open Water ».

Plongée sur épave et remontée multi niveaux avec ordinateur.

En 1961, non loin de Castellorizo, un bateau transportant du coton a heurté violemment un récif et coulé par 35 mètres avec sa cargaison, entrant dans la postérité sous le nom de « Dimitri’s wreck ». Nous voici partis, palanquée de quatre plongeurs derrière Murat. Tout d’abord un long canyon que nous parcourons en surface avec le tuba pour économiser notre air et bénéficier ainsi d’une plongée plus longue… une première pour moi, mais tellement plus agréable qu’un déplacement sur le dos contre le courant qui s’engouffre dans la gorge du canyon. Merci Cressi Sub pour la nervosité des palmes qui me permettent de gagner le site de l’épave sans peine !!!

34 mètres de lente descente pour gagner un infâme amas de ferraille qui a certes encore la forme d’un bateau mais est bien loin des mythiques galions… En dessous, l’abîme tout bleu, bordé d’une haute muraille que nous remontons lentement tout en observant les indications de l’ordinateur… il ne vous reste que 2 minutes… et puis 4 , puis 10, un compte à rebours bien sympathique et qui nous a permis la visite d’une grande faille, une longue promenade entre sable et rochers… oursins des sables bien velus et une plaisante remontée par le canyon.

Une très belle plongée qui termine et valide ma formation. Maintenant je pourrai sans restriction accompagner Pierre dans toutes les plongées proposées par les clubs.

Il me reste à remplir soigneusement les questionnaires afférents aux différents types de plongées effectuées ;

Me voici admise dans la cour des Moyens avec les compliments de Padi (organisme) et les lichettes de Padi (chien de Murat, un labrador de 7 ans). Merci Pierre pour m’avoir tant soit peu « poussée » à cette formation !!! (Toujours difficile d’être testée à un âge avancé)



10 septembre 2005 KAS

« Nous épuisons nos réserves !»

Nouvel avitaillement. Le plein d’eau est fait. Nous quitterons Kas demain et profitons encore aujourd’hui de la gentillesse de chacun. Une fois de plus, chaque matin, Ismail nous porte notre pain frais.

C’est devant une coupe de champagne (un Fresnet Juillet embarqué en 2002) et un petit bocal de foie gras que nous célébrons avec Murat ce nouveau diplôme, avant d’aller admirer une exposition de photographies sur les Shamans (ancêtres des turcs vivant en Asie Mineure dans la montagne Altai) et prendre congé de l’équipe d’Archipel Diving, logée au-dessus du magasin de plongée.

Une ambiance « auberge de jeunesse » sous la treille dont le raisin, fraîchement cueilli emplit une vaste coupe pour la dégustation.


Gôkce contemple avec admiration ses photographies de poissons retravaillées par Pierre.

Il nous semble que nous n’aurions pas beaucoup de mal à adopter Kas et à y être adoptés.

Un mariage est célébré dans un restaurant au dessus du port : feux d’artifice et musique traditionnelle. Si le réveil n’avait pas été prévu si tôt demain, nous nous serions volontiers laissés tenter !!

11 septembre 2005 de KAS à GÖCEK

« Cou cou, les 7 caps ! C’est encore nous !!! »

4 heures du matin, préparatifs pour les 50 milles qui nous séparent de Göcek

Étrangement en cette heure plus que matinale, un jeune homme est assis sur le quai à côté de Logos… il pêche et nous salue aimablement,. Un insomniaque, un rêveur ?

Kas est encore tout endormi. Nos voisins grecs, venus prendre part aux festivités du mariage, sont repartis pour Castellorizo dès la fête terminée. Pas de chaîne ou d’ancre sur la nôtre… Tout va bien, les lumières de Kas sont dans notre dos, mais c’est avec précaution que nous frayons notre route entre les différents îlots de l’archipel, nullement signalés.

Quelques milles et nous voici en haute mer avec une fois encore des vagues très formées… mais d’où peuvent-elles venir ? Logos propulsé par Perkins trace sa route, vent dans le nez.

Ce n’est que dans la baie de Fethyie que nous pouvons bénéficier du génois, imitant les nombreux voiliers qui s’amusent dans la rade.

« Notre crique » de Deep Bay est habitée par un voilier allemand, solidement amarré… aucune chance qu’il s’en aille… la crique des boulangers de Tomb Bay est surchargée … nous optons pour un pittoresque ancrage à l’entrée, face à un bel îlot que nous irons explorer demain.

Du 12 septembre au 17 septembre

« Fin de saison !»

12 heures de sommeil que rien n’a perturbé. Aurions à ce point pris du retard à Kas ?



La visite à l’îlot se révèle très fructueuse ; une eau limpide, de beaux fonds qui invitent à de belles apnées, et surtout de magnifiques oursins à profusion, qui regagnent rapidement nos deux sacs. Nous avons d’ailleurs presque épuisé notre source, et, par sagesse, en abandonnons quelques uns pour la reproduction et la formation des générations futures. On ne sait jamais, il faut toujours jouer les pirates et se ménager une chèvre pour la faim !

Bien nichés dans notre crique rocheuse… un peu style rocaille Second Empire, très Parc Montsouris… nous observons avec curiosité et parfois crainte, les mouvements de nos voisins très soucieux de préserver notre quiétude de fin de saison. Certains groupes électrogènes sont, pour le moins très agressifs… Avec les panneaux solaires, nous avons appris à entendre le silence !!!

Quelques nuages sont apparus dans le ciel, le baromètre a chuté… présage de vent ?


Surprise de tous, le vent a été accompagné d’un orage avec grêle et de fortes pluies…Très inattendu à en voir les mines dépitées des passagers des gülets auxquels les catalogues avaient garanti le soleil… un tel voyage pour jouer aux cartes !!! Notre bimini et notre annexe seront rincés !

Cela sent tout de même la fin de la saison estivale. Certes le thermomètre affiche toujours 26°C pour l’air et dans l’eau, mais les soirées sont plus fraîches et la nuit tombe vite.

Il est temps de remonter vers Marmaris, en nous ménageant cependant une étape « crabes bleus »…

17 et 18 septembre2005 KOYCEGIZ

« Un brin dessus, un brin dessous »

Nous avons dit au revoir à nos boulangers hier. Pas de pain frais ce matin, la sagesse nous conseillant de quitter Göcek et de naviguer pendant que Mr. Meltem sommeille encore. On ne sait jamais avec lui !

Nous serons les seuls à quitter notre abri, tous les bateaux semblant frileux après l’orage d’hier.

Pas de vent pour les voiles mais toujours des vagues désordonnées. M. Perkins fait le boulot.

Pierre qui a retrouvé un livre sur « les nœuds » s’entraîne à l’art du matelotage et façonne un beau « bonnet turc » pour marquer le zéro sur la barre (la position où le bateau va « tout droit ».

Quelques gülets sont déjà ancrées dans Koycegiz, étape incontournable pour la visite des marais de Dalyan . Peu de passagers.

Dernière promenade côtière avec masque de la saison… Seulement une douzaine d’oursins mais pour le plaisir des yeux une belle rascasse embusquée et un banc de sardines scintillantes.

Pas de crabes bleus cette année pour cause d’inflation… Chaque année les prix doublent…

La pleine lune nous offre un magnifique clair de lune et éclaire un splendide 3 mats, révélant une image féerique. Pierre révise « ses nœuds » !

Du 19 septembre au 30 septembre 2005 MARMARIS Yacht marine

« Fox Trot »

Un retour au moteur sur Marmaris, vent dans le nez, nargués par les bateaux en partance pour le sud, très fiers de leurs voiles « croisées » ou de leur spi… cela a été notre tour aussi !!!

La marina s’est encore agrandie et paysagée…vraiment un modèle du genre tant pour le site, que pour l’accueil et les services.

Logos est apponté à Fox Trot, comme à notre départ, non loin de « Phryné de Gloucester » qui est bien emballée. Nous allons donc pouvoir effectuer les petits travaux d’hivernage tout en ayant une impression de vacances.


C’est même en bateau (la marina a une navette maritime le matin et le soir) que nous gagnons Marmaris pour quelques courses, découvrant ainsi un autre aspect de cette cité.
Beaucoup d’animation sur les pontons et sur le terre-plein en ces moments où les bateaux sont bichonnés pour l’hivernage, mais toujours dans une très bonne ambiance.
Logos se prépare aussi pour l’hiver sous l’œil dépité de Julot qui va devoir monter la garde sans grande compagnie jusqu’à fin avril : petites interventions, moteur révisé, génois rentré, Grand-voile rincée, winchs graissés, annexe pliée… et combien d’autres coups de chiffon, de rangements, de bagages remplis… et soupesés (20kg maxi par personne cette année !!!). Le plus dur étant de vivre deux jours en altitude, sans le confort du « tout à la mer ». Carénage !

Le 30 septembre, il faudra être à 5 heures à Bodrum. Départ de la marina 1h du matin ! Dernière nav de nuit de la saison ! Une saison riche en découvertes, riche en doux moments, riche en contacts humains, riche en immersion (terrestre et marine). Les nôtres nous attendent, c’est avec joie que nous abordons la saison hivernale en nous rapprochant d’eux.

1350 Milles nautiques parcourus dont 224 heures moteur !!!

Vive le vent, vive le vent, Vive le vent dans l'nez!!!

À suivre... en 2006