Mise à jour : 2015

___ Les carnets de bord de Martine___

Année 2012

3ème partie : de Crotone en France par la route

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Mardi 18 septembre 2012 : de CROTONE à POMPÉI
« En ruines… »


Pas de hâte au réveil car nous n’avons que 360 km à parcourir avant la première étape prévue. Hé oui ! Devenus terriens à part entière, nous allons devoir nous habituer à ne plus compter en Milles Nautiques. La voiture est bien chargée, nous avons profité de sa présence pour alléger un peu Logos en ajoutant à nos bagages personnels les multiples guides de visites de notre périple de 10 années en Méditerranée Orientale et notre collection de roches, spécifiques de chaque île visitée. Nous confions maintenant Logos aux bons soins d’Elio et d’Antonio.
Presque à regret, nous quittons nos si charmants voisins turinois Auzilia et Paulo qui ont encore quelques travaux à faire sur leur voilier. Nous n’avions pas encore eu, en navigation, l’occasion d’expérimenter la gentillesse des Italiens… Nous avons été très agréablement surpris et espérons rester en contact avec eux.
Un dernier signe de la main à chacun… C’est parti pour un long périple de quelques 2000 km avant de gagner la frontière française.
La route côtière se révèle assez peu engageante, tant par son étroitesse, sa qualité, que par les petites villes traversées, au nom souvent pompeux de…. « di mare », indiquant une station balnéaire sans grand charme.
La circulation est assez dense et Pierre aspire au moment où nous allons enfin pouvoir rejoindre l’autoroute… Grande déception « Autostrada chiusa » pour cause de travaux. Après une longue déviation, nos retrouvailles avec une autoroute décente ne seront que de courte durée, entre deux chantiers « Cantieri » où de nombreux engins sont à l’œuvre pour le creusement de tunnels. Le gouvernement italien a entrepris de désenclaver le Sud de l’Italie en le dotant d’une autoroute qui, nous l’espérons, redonnera vie à une région très sinistrée…. Seul avantage pour nous, gratuité totale !!!

 

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C’est avec soulagement que nous prenons la direction de Pompéi, première étape de notre circuit touristique. Il nous est difficile de nous frayer un passage jusqu’à l’Hôtel Vittoria où nous sommes attendus tant la place grouille de touristes de toutes nationalités. Il faut dire que ce grand hôtel se situe presque à l’entrée du site archéologique. Nous sommes tout de suite séduits par le cadre très cossu de cet hôtel. Son hall est vaste, décoré de statues de bronze, de même que l’escalier. Daniela, charmante réceptionniste, parlant un français impeccable, nous accueille avec beaucoup de courtoisie. Elle nous fera même cadeau d’un guide sur le site de Pompéi, proposé à la vente sur le bureau.
Juste le temps de poser nos bagages chambre 121 dont le balcon donne sur le site… et nous voici à l’entrée des ruines de cette ville mythique dont la visite nous est offerte gracieusement par le gouvernement italien au vu de notre grand âge (plus de 65 ans…). Il en sera de même pour tous les bâtiments nationaux que nous visiterons.

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Nous ressentons tout d’abord un léger sentiment de déception en parcourant ce site qui fait partie de notre culture et a suscité notre imaginaire… Une ville romaine, figée dans l’histoire. Rien de grandiose, des bâtiments dont l’état de ruine s’accentue au fil des intempéries. Une grande partie est fermée pour cause de danger et nous donne l’image d’un site laissé à l’abandon par les autorités culturelles. Nous avons tant de points de comparaison avec toutes les ruines que nous avons pu visiter avant et dont la richesse laissait pantois dès l’abord. Mais, peu à peu, en parcourant ces rues aux pavés en lave du Vésuve avec ces étranges passages surélevés pour piétons, nous nous laissons prendre par le charme de chaque lieu en découvrant sa richesse et sa spécificité. Pourquoi chercher à comparer avec quelque chose de connu, chaque lieu est unique.

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Nous prenons alors plaisir à arpenter cette ville vieille de quelques 2300ans, anéantie en l’an 79 par une éruption de l’édifice volcanique qui la domine, « Le Vésuve », cette même montagne qui avait donné richesse à la terre et à ses habitants et leur a tout repris, même la vie, en quelques heures, réduisant cette ville très prospère à l’état de cimetière. La présentation de quelques moulages de corps témoigne de la terreur des citadins et de leur fin funeste.

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Tout en évitant les groupes de touristes précédés de leur guide, un bras levé, nous découvrons ces maisons dont l’architecture témoigne de l’opulence de ses habitants. Bâties autour d’un patio intérieur, rafraichi par une fontaine, elles offrent de nombreuses pièces dont les murs de certaines sont encore recouverts de fragments de fresques peintes sur cet élégant fond de couleur rouge dit « rouge pompéien », comme la « Maison des Vetti », riches commerçants, celle de Fabius Rufus et la « Villa des Mystères » à la richesse picturale étonnante, ainsi que la « Maison du poète » dont la surprenante mosaïque représentant un chien de garde avec la mention « Cave Canem » (Attention au chien !) justifie peut-être la présence de nombreux chiens errants !

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De nombreux commerces bordent les rues : la boulangerie, des gargotes et surtout l’incontournable « Lupanar » aux fresques bien conservées et si suggestives.
La partie haute de la ville est dédiée aux affaires publiques avec le temple d’Apollon, le Forum, les Thermes et cette basilique où se réglaient les problèmes de société.


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Nous quitterons ce lieu, heureux d’avoir pu nous l’approprier et d’avoir mis une image réelle sur ce que nous avions imaginé. Un seul regret peut-être, que ce site ne soit pas d’avantage mis en valeur et présenté non en l’état de ruine mais comme un « musée en situation ». Il nous faudra attendre la visite du musée archéologique de Naples pour en connaître toute la richesse, arrachée plus ou moins sauvagement aux murs de Pompéi.

Nous découvrons, en soirée, une autre ville morte, celle du Pompéi actuel, complètement déserte dès que les derniers cars ont emmené les touristes vers de grands sites hôteliers… Seule une pizzeria proche nous permettra de nous sustenter avant de regagner notre chambre « pompéienne ».

 

Mercredi 19 septembre 2012 : de POMPÉI à NAPLES
« RER napolitain »


La qualité de notre hôtel et la proximité de la gare ferroviaire nous ont fait opter pour la visite de Naples depuis Pompéi. Nous voici donc, dès 9 heures, sur le quai de la gare, prêts à embarquer sur un train type banlieue, très prisé des touristes indépendants, comme nous. Si la gare a pris cette belle couleur rouge qui fait la réputation de cette région, les « artistes » qui ont tagués avec tant de violence les voitures ne devaient pas avoir le même sens de l’Art que nous !

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C’est en métro que nous rejoignons le Musée Archéologique qui nous permettra d’enrichir notre visite du site de Pompéi et d’admirer de magnifiques fresques dont certaines ont été extraites du site voisin d’Herculanum telles « Les danseuses », des mosaïques avec la splendide « Bataille d’Alexandre » et de nombreuses sculptures romaines dont la copie magistrale du « Doryphore » du sculpteur Polyclète, le « Taureau Farnèse » restauré par Michel Ange.
Deux heures de visite magique au domaine de l’Art, à l’état pur.

 

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Nous rejoignons en taxi le port de Naples où, après avoir jeté un coup d’œil au port et à la marina, nous espérons visiter le « Castel Nuovo », témoin du passage à Naples de Charles Ier d’Anjou. Pour cause de fête « patronale » San Gennaro ou Saint Janvier offrant généreusement un jour de congé aux napolitains le 19 septembre, nous devons nous contenter d’admirer la puissance de ce château moyenâgeux, digne de celle du Château d’Angers. Il en sera de même pour le « Palazo Reale », résidence des rois de Naples depuis le début du XVIIIe siècle.

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Après avoir traversé la vaste « Piazza del Plebiscito », nous optons pour un retour rapide, en taxi, vers la gare centrale, espérant ainsi avoir le temps de nous arrêter à Herculanum pour compléter notre « inventaire » des victimes du Vésuve. Certes, nous ne connaissons pas vraiment Naples mais nous avons pu cependant nous imprégner de son atmosphère en nous aventurant même dans les ruelles étroites, si caractéristiques de cette ville mais de si mauvaise réputation.

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ERCOLANO, c’est la petite ville presque provinciale, bâtie sur le site de l’ancienne HERCULANUM, au point d’avoir l’angoissante impression que des fouilles complémentaires mettraient en péril toutes les constructions présentes. C’est pourquoi, le site archéologique d’Herculanum, ville voisine de Pompéi, de moindre importance, se découvre tout d’abord en « vue aérienne » avant d’en faire une investigation plus approfondie. Cela permet de mieux se rendre compte de sa structure.

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Le site a été figé par la boue déversée par le volcan, ce qui nous donnerait l’impression d’une ville maquette si la notion d’anéantissement d’une société en quelques heures ne venait ternir cette image. Ici les maisons ne sont que partiellement détruites, la boue n’ayant pas détérioré leurs structures de bois, comme en témoignent ces poutres carbonisées ou cet escalier noir. Les fresques murales se révèlent d’une grande richesse dans de nombreuses villas dont, plus particulièrement, la « Maison des Cerfs », la « Maison de Neptune et Amphitrite », sans omettre l’exceptionnelle qualité des Thermes. Partout fresques et mosaïques rivalisent. On ne quitte pas Herculanum sans une certaine émotion, née sans doute du sentiment qu’une vie pourrait y renaître.

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Notre montée vers la gare, en longeant les remparts de l’antique cité, nous permet de participer à la vie simple des habitants d’Ercolano, une vie toute à l’extérieur, et d’apprécier leur gentillesse et leur serviabilité.

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Nous retrouvons avec grand plaisir le grand calme de notre hôtel et, surtout, le moelleux d’un bon lit après cette journée bien remplie.

 


Jeudi 20 septembre : de POMPÉI à SIENNE
« La tour, prend garde… »

C’est pour une longue étape de plus de 430km que nous embarquons ce matin. À la visite de la ville de Sienne, nous ajoutons une courte halte en Toscane pour y redécouvrir un producteur de vin, la célèbre cave BANFI. Une fois de plus nous devons affronter les abondants travaux effectués sur le réseau routier qui, il faut l’avouer, en a grand besoin. Nous retrouvons cette Toscane appréciée lors du voyage aller sous une lumière printanière, cette fois sous son aspect presque automnal…

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Le jaune et le vert tendre ont fait place à une couleur ocre, celle de la terre après les moissons. Nous nous laissons, une fois encore, guider par les nombreux vignobles jusqu’au village de SAN ANGELO près duquel se dresse, sur un promontoire, le CASTELLO BANFI, superbe bâtisse que l’on atteint après avoir longé de vastes vignobles et emprunté une longue allée bordée de cyprès. Une brève dégustation, l’achat de quelques bouteilles, les prix pratiqués rendant vite raisonnables et nous voici en route pour Sienne où nous avons retenu une chambre à l’hôtel AL TUFFI doté d’un sécurisant parking privé.

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Une fois de plus, pas de temps à perdre, la vieille ville de Sienne nous attend derrière ses remparts, dans la lumière du soir. Porte San Marco puis une longue rue à monter et c’est la révélation en descendant sur la PIAZZA DEL CAMPO avec cette forme si particulière de coquille, une sorte d’amphithéâtre au pavement de briques, élégamment strié de bandes alternant le clair et le foncé, bordé de hautes maisons avec, pour scène, l’imposant PALAZZO PUBLICO et la haute TORRE DEL MANGIA dominant toute la ville de Sienne de ses 100 mètres de haut. Difficile de résister à l’invitation de jouir d’un panorama exceptionnel, il ne s’agit « que » de 374 marches à gravir par un escalier étroit et la récompense d’une vision à 36O° sur la ville moyenâgeuse et la campagne environnante, très vallonnée.
Nous nous contentons, ce soir, de cette mise en jambe et, afin d’éviter une longue file d’attente le lendemain matin, nous effectuons l’achat de notre « pass » qui nous permettra une visite approfondie de cette si particulière cathédrale, le DUOMO dont la riche façade, alternant bandes de marbre blanc et noir, tout comme sur son campanile, témoigne de cette architecture romano-gothique italienne du XIIIe siècle.

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Peu à peu Sienne se vide, les boutiques se ferment, seuls les restaurants sont encore un peu animés. L’Osteria « Il Ghibellino », recommandée par le Routard, nous permet de savourer une cuisine italienne de qualité avant de regagner notre hôtel.

 

Vendredi 21 septembre 2012 : de SIENNE à FLORENCE ;
« I loveSienne et Florence… »


Pas question de grasse matinée, nous avons tant de belles choses à visiter. Retour à Sienne. Comme prévu, notre « pass » nous permet d’accéder rapidement aux différents sites attenant au Duomo, groupés dans ce qui est appelé « l’Opera della Matropolitana »… Bien entendu, rien à voir avec des airs de Bel Canto.

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Tout d’abord la cathédrale elle-même, vouée à Saint Bernardin, patron de Sienne, avec ses hautes colonnes de marbre s’élevant au-dessus d’une vaste et grandiose marqueterie de marbre polychrome de quelques 3000m2 où se succèdent scènes bibliques et profanes avec une forte présence de Sibylles. Nous nous y familiarisons avec des noms qui nous accompagneront tout au long de nos visites, comme celui de Donatello, Pisano et Michel-Ange, tous trois éminents sculpteurs de la Renaissance.

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Jouxtant la cathédrale, le « Musée de l’œuvre »ou « Museo dell Opéra », qui, outre la montée dans la tour campanile (il nous restait encore un peu de souffle) et le spectacle de la ville offerte à nos pieds, nous permet d’admirer, merveilleusement présentées , des statues réalisées par Nicola Pisano et de magnifiques tableaux où transparait une forte influence byzantine comme « La Maesta » du peintre Duccio.
En contrebas du Duomo, le Baptistère St. Jean où se sont exercés les plus grands sculpteurs de la Renaissance, permet aussi d’admirer de superbes fresques.
Il semble difficile de s’arracher à cette ville–musée, aussi parfaite dans son plan d’urbanisme, son architecture et les œuvres qu’elle renferme. Mais, pour nous, Florence nous attend déjà, avec un détour par un village médiéval de renom : SAN GIMINIANO.

san geminiano san geminiano


Nous quittons donc Sienne par l’autoroute pour ensuite abandonner cette dernière pour une petite route pittoresque serpentant entre les collines. Tout à coup, de hautes tours se dressent au-dessus de la frondaison des arbres, la route s’élève alors jusqu’aux murailles de San Giminiano que l’on aborde par une porte imposante. Ici, bien sûr, c’est le royaume du tourisme avec toutes ces échoppes vendant vin et produits locaux, ces nombreux artisans proposant cuirs ou bijoux. Nous sommes loin de l’époque où, domaine des tisserands produisant de prestigieuses pièces de tissus teintées au safran, ces derniers devaient les faire sécher à l’abri de la lumière, suspendues de toute leur longueur dans ces surprenantes hautes tours.
C’est dans les faubourgs de Florence, non loin de l’aéroport que nous avons choisi de faire étape pour la visite de Florence. Un bus nous permet de rejoindre le centre de Florence en une vingtaine de minutes, nous épargnant ainsi tout problème de stationnement. Certes les faubourgs traversés sont assez ternes, mais cela nous permet de ne pas réduire une ville à son « Centre Historique » comme c’est trop souvent le cas, mais de l’appréhender dans sa réalité quotidienne.

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Cette fin de journée est propice à une découverte générale de cette ville mythique et nous la parcourons rapidement, de rues en ruelles, de places en places, pour y entrevoir, sous le soleil, les monuments principaux dont cet éblouissant DUOMO ou Cathédrale Santa Maria del Flore, troisième plus grande cathédrale au monde après Saint Pierre de Rome et Saint Paul à Londres dominée par son campanile et ses coupoles. La marqueterie de marbres polychromes qui recouvre sa structure se magnifie sous toutes les lumières.

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Notre marche nous mène ensuite jusqu’au si réputé « PONTE VECCHIO » enjambant l’Arno. Ici, comme pour le RIALTO à Venise, de curieuses bâtisses de couleur ont pris possession des parapets, rappelant l’époque lointaine où les ponts, par la proximité de l’eau offerte, étaient des lieux de vie et de commerce. Au Moyen Âge, tanneurs et bouchers rejetaient dans l’Arno les déchets de leurs activités. Aujourd’hui, et ce depuis la suprématie des Médicis, incommodés par les odeurs lorsqu’ils se rendaient du Palazzo Vecchio au Palais Pitti, ce sont bijoutiers et marchands de souvenirs qui ont pris possession du pont.

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Les hautes maisons colorées de la rive gauche, bien éclairées par la lumière du soir, se mirent dans l’eau de l’Arno avec élégance.

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Un imposant passage nous permet de parvenir au PALAIS DES OFFICES, l’un des plus riches musées du monde après avoir été, pendant une brève période, le siège de l’administration des Médicis. Ici, c’est une débauche d’œuvres (plus de 10.000 ! paraît-il), toutes plus belles les unes que les autres… Presque à en être saturés, surtout si vous n’avez que peu de temps à consacrer à sa visite. Toutes les époques depuis le XIIIe siècle, tous les grands noms comme ceux de Léonard de Vinci, Fra Angelico, Le Caravage, Verrocchio et Botticelli s’y côtoient.
Peu à peu Florence se prépare à son endormissement quotidien, musées et boutiques se ferment. C’est pour nous le moment de regagner notre hôtel. Nous ne nous attardons pas d’avantage ce soir, la fatigue se fait sentir, les images accumulées nous font tourner la tête. La possibilité de nous restaurer à l’hôtel est la bienvenue, tant toutes les images accumulées nous font tourner la tête. Il nous faut nous préserver pour le lendemain.

 

Samedi 22 septembre 2012 : FLORENCE.
« D’un musée à l’autre… »

 


Le ciel s’est un peu assombri, nous nous réjouissons d’avoir courageusement arpenté Florence hier sous le soleil. Aujourd’hui nous prévoyons une journée visites, il y a tant de choses à voir dans cette ville musée.

De crainte qu’il ne pleuve dans l’après-midi, c’est vers l’Arno et le long de sa rive droite que nous dirigeons nos pas pour une longue marche vers la célèbre BASILIQUE « SANTA CROCE », à l’image de notre Panthéon puisque les dépouilles de nombreux artistes et savants y sont honorées, comme celles de Michel Ange, Rossini, Galilée, Machiavel. L’architecture nous parait un peu trop pesante. De crainte qu’il ne pleuve dans l’après-midi, c’est vers l’Arno et le long de sa rive droite que nous dirigeons nos pas pour une longue marche vers la célèbre BASILIQUE « SANTA CROCE », à l’image de notre Panthéon puisque les dépouilles de nombreux artistes et savants y sont honorées, comme celles de Michel Ange, Rossini, Galilée, Machiavel. L’architecture nous parait un peu trop pesante.

De crainte qu’il ne pleuve dans l’après-midi, c’est vers l’Arno et le long de sa rive droite que nous dirigeons nos pas pour une longue marche vers la célèbre BASILIQUE « SANTA CROCE », à l’image de notre Panthéon puisque les dépouilles de nombreux artistes et savants y sont honorées, comme celles de Michel Ange, Rossini, Galilée, Machiavel. L’architecture nous parait un peu trop pesante.

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Le « PALAZZO VECCHIO », sorte de palais-forteresse et, aujourd’hui, Hôtel de Ville de Florence, situé sur la Piazza della Signoria, nous permet de nous familiariser avec François Ier de Médicis dont les appartements privés, élégamment décorés, jouxtent l’impressionnante SALLE DES CINQ CENTS et ceux de son épouse Éléonore de Tolède.
Après un repos bien mérité et un peu de lèche vitrines dans les rues commerçantes dont les enseignes évoquent de grands noms comme Gucci et Salvatore Ferragamo qui nous offre une exposition de photographies de Marylin Monroe (clin d’œil à Garance qui nous a permis de pousser la porte de ce grand créateur…), c’est au DUOMO que nous achevons cette journée, toujours impressionnés par la puissance qui s’en dégage. On y retrouve du Sainte Sophie d’Istanbul pour l’équilibre de son architecture mais avec une exubérance toute italienne pour son aspect extérieur et la variété des marbres utilisés pour la décoration des murs. L’intérieur nous en parait plus froid avec cette élévation gothique qui donne une grande impression de vide.

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Seule la coupole de Brunelleschi, très richement décorée, fixe le regard. Il faut dire que toutes les œuvres magnifiques qui ornaient cette cathédrale ont été mises à l’abri au moment de son remaniement dans le musée adjacent dit : « musée de l’œuvre » de la Cathédrale, comme cette si émouvante « Madeleine pénitente » de Donatello, la « Pieta » de Michel Ange et de nombreuses sculptures d’époque Gothique et Renaissance, ce qui nous permet d’imaginer toute la magnificence de cet édifice religieux.
Nous achevons notre parcours florentin par la visite de l’Église San Lorenzo, plus particulièrement dédiée à la famille des Médicis, église à la nudité extérieure, surprenante dans une ville où les édifices religieux montrent une telle richesse. Ici, pas de revêtement de marbre… par manque de moyens financiers, mais un bâtiment puissant.
Nous réalisons qu’il faudrait consacrer une bonne semaine à Florence tant cette ville est riche de beautés… Peut-être y reviendrons-nous ?

 

Dimanche 23 septembre 2012 : de FLORENCE à GÈNES, via PISE
« Et pourtant… Elle penche !!! »


Nous poursuivons notre Marathon culturel italien que nous aurions bien aimé scinder en deux, il y a tant de choses à voir, si le temps météorologique nous avait autorisés un peu plus de tourisme pendant le voyage aller.
La circulation dominicale et la bonne conduite des Italiens nous permettent de prendre rapidement la direction de la ville de Pise. La route, une fois l’autoroute quittée, est pittoresque et nous offre le spectacle de vieux villages perchés sur des pitons avant l’arrivée aux remparts qui enserrent cette ville.

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Une porte nous conduit à l’esplanade où se dresse cette tour à la célébrité mondiale… et c’est le choc, l’éblouissement. En fait, cette tour n’est qu’une partie d’un superbe complexe religieux immaculé comprenant la Cathédrale, son Baptistère et son Campo Santo. Certes de nombreux touristes s’attachent à soutenir cette tour de marbre blanc pour la photographie impérissable qu’ils rapporteront aux quatre coins du monde, d’autres se hasardent à gravir les marches de ce curieux campanile, mais c’est surtout cet ensemble harmonieux qui retient l’attention. Pour cause de service dominical, nous ne pouvons que très partiellement visiter la Cathédrale, mais nous nous attardons dans le Baptistère, construction circulaire extérieure au Duomo, passage nécessaire avant de pouvoir être admis dans le lieu saint, une fois baptisés.
Sur le côté, un vaste bâtiment semble fermé mais nous réserve en fait une belle surprise, il s’agit d’une longue galerie entourant un cloître dont le sol laisse apparaître les pierres tombales de religieux… Il s’agit du CAMPO SANTO ou cimetière. Sur les murs, de superbes fresques didactiques rappellent la vanité de la vie qui conduit inéluctablement à la mort et à ses tourments. Les visages sont beaux et expressifs. Nous retrouvons les noms de Donatello et Pisano

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Dans le petit musée, de superbes fresques en sépia, tellement évocatrices de l’œuvre de Léonard de Vinci, ébauches pour l’élaboration de fresques définitives.
Tant de touristes ne pouvaient qu’attirer les « marchands du temple » et toutes les baraques qui entourent l’esplanade donnent un peu la nausée… à l’exception du petit étal d’Abdulah, un algérien débrouillard qui a su se démarquer de ses confrères en vendant des bijoux, essentiellement des bracelets fabriqués à partir de fourchettes. Nous ne résistons pas à l’originalité… Ce sera le signe de reconnaissance de la gente féminine familiale.
Nous ne pouvions achever notre saison 2012 que dans un port italien, celui de Christophe Colomb et d’Andrea Doria : Gènes « la superbe », rivale de Venise.

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La route de Pise à Gènes est très montagneuse et accidentée. Le ciel menaçant nous fait craindre de fortes pluies. Nous abordons notre première grande ville et la traversée des faubourgs nous semble interminable. Bâtie en amphithéâtre au-dessus de son port, Gènes dresse, à flanc de colline, de hautes maisons colorées, à l’aspect vieilli. Nous parvenons au cœur de la ville. C’est dans l’artère du « XX settembre » que nous avons retenu une chambre « Hôtel Bruxelles Margherita », dans un de ses nombreux palais génois. Nous découvrons, après quelques difficultés, une vaste avenue bordée d’élégantes demeures, anciens palais au sol couvert de marbre dont les appartements ont été convertis en hôtels. Nous nous rendons compte que, pour cause de fréquentation insuffisante ce jour, nous avons bénéficié d’un tarif très favorable étant donné les prestations. Ce sont les agréables surprises des sites de réservation en ligne…

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Il n’est que 16h30, notre voiture est garée. Il ne nous reste plus qu’à parcourir à pied les deux kilomètres qui nous séparent du port et de notre visite de ce jour : l’« Acquarium ». Je crois qu’en six jours nous aurons, en marche à pied, compensé nos cinq mois de presque inertie en mer.
Pas d’attente à l’entrée de l’aquarium. À nous tous ces poissons multicolores, les lamantins, les pingouins, les phoques et ce couple de dauphins, modèle de tendresse… Qu’adviendra-t-il si l’un des deux disparait ?

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Les abords du port sont bordés d’anciennes et belles demeures séparées par des ruelles. C’est dans l’une d’elles que nous trouverons à nous sustenter dans un sympathique restaurant bistrot, avant de regagner notre hôtel.

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Lundi 24 septembre 2012 : GÈNES.
« Marché oriental »


Nous serions-nous trompés de ville ? Un marché oriental nous est proposé à deux pas de notre hôtel. Est-ce en souvenir du commerce des Épices vers l’Orient ?

Nous découvrons un luxuriant marché aux étals regorgeant de poissons, de viandes, de fruits et légumes de toutes sortes… On mangerait tout. Nous nous laissons tenter par de beaux fruits et surtout de magnifiques champignons, tels cèpes et ces si rares Oronges (ou Amanite des Césars) qui feront notre régal.

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Ici se termine notre carnet de bord 2012. Maintenant est venu le temps d’une pause terrestre hivernale, moment de réflexion et de partage.

 

nous

Fin du Carnet de bord N°3

vers Carnet de Bord 2012 partie N°1

Vers Carnet de bord 2012 partie N°2