Dernière mise à jour : 2002

___ Radio Ponton___

Mercredi 27 mars 2002 La Galite

De bien sympathiques coquins...

et 3 langoustes +1

Alors que le jour se lève, La Galite apparaît à l’horizon.

Tous deux, nous regardons cette île qui symbolise le départ de notre croisière. Un cachalot semble lui avoir donné sa forme. Elle est réellement née de la mer.
À son approche, trois chalutiers dont un nous fait signe qu’il peut nous régaler. 3 langoustes, une vieille et deux pageots sont vite échangés contre un peu de vin après un abordage toujours un peu angoissant pour moi.
Une fois de plus, Pierre a tenu bon et réussi… Quel spectacle que ces trois langoustes dans le soleil. Un vrai repas de fête qui se prépare… Nos premières langoustes depuis la Martinique.

En approchant du mouillage, rencontre malencontreuse avec un cordage qui relie deux casiers. Angoisse renouvelée mais le bateau est vite libéré. Quelle satisfaction lorsque nous jetons l’ancre et pouvons enfin jouir du paysage et d’une petite collation. Calme de courte durée, nous avons été vite repérés. Il faut dire qu’à part les pêcheurs, il y a peu de passages en cette saison. Nous sommes le 3ème bateau en 2002 à aborder la Galite. Questionnement d’usage par quatre contrôleurs de la Marine, permanents sur la Galite, collation (bière et cigarettes) d’usage, bavardages instructifs ou comment La Galite fut colonisée en 1610 par un condamné à mort italien en fuite. 4 ans seul sur ce caillou, à l’époque bien boisé, puis on ne sait comment, rejoint par son frère et sa famille. Nous avons aussi appris comment les chèvres étaient importée par les pirates pour leur servir de nourriture lors de leurs venues suivantes. Même l’histoire de cette bouteille jetée dans un fleuve en Allemagne par une fillette de 7 ans, Jennifer et récemment récupérée ici.

Repas de gala délicatement préparé au barbecue. Sieste réparatrice avant de répondre à l’invitation du « responsable de la Marine Nationale » qui nous a contrôlés. Nous allons enfin pouvoir mettre les pieds sur cette île interdite tant que les formalités de douanes n’ont pas été faites à Tabarka. Le soleil éclaire un tapis de fleurs jaunes. Quelques touffes d’iris blancs, sauvages, se dressent ; Logos trône fièrement dans cette très belle baie. En passant non loin du poste de la Garde Nationale, nous sommes appelés pour un contrôle et une réprimande à peine voilée, nous n’avons pas le droit de mettre les pieds sur l’île. 2 contrôles, cela fait beaucoup… Mais celui-ci est le vrai !!!

Nouveaux bavardages avec les quatre gardes devant une, puis deux, trois, quatre bouteilles de vin tunisien offertes par les gardes. Les faux contrôleurs se sont joints à nous et l’histoire s’est terminée par un grand éclat de rire.
Il n’y avait pas dix minutes que nous étions sur le bateau qu’un garde et un marin nous ont apporté une belle langouste (provenant des pêcheurs) en échange d’une bouteille de Ricard.

Soirée paisible.