Mise à jour : 2014

spi

___ Une escapade dans le Nord du Maroc ___

 

 

mari d'aicha

Le mardi 27 mai 2014 : Une fois la voiture réservée, il est temps de se préoccuper de notre logement tout au long de notre trajet. Vive Internet ! Une solution s'offre rapidement à nous par le biais d'un site au titre original : www.voyageurs-solidaires.com " qui propose des hébergements chez l'habitant pour un prix très abordable, de l'ordre de 25 Euros par personne en demi-pension. Le contact téléphonique est rassurant et les correspondants, Abdel et Alexandra très réactifs.

route

Mercredi 28 : La feuille de route arrive sur la boite mail de notre téléphone pendant que nous roulons vers Fès. 400 Km de terreur. Imaginez que tous les 10km en moyenne, derrière chaque panneau de limitation de vitesse se cachent des gendarmes, radar jumelle moderne braqué sur nous. N'ayant pas Coyote, Martine joue le rôle de répétitrice de panneaux. Pourtant, ça n'a pas manqué, à deux reprises, un doigt impérieux se tend vers notre petite puce Hyundai i10, pourtant pas véloce. Mais Monsieur le gendarme, je roulais à 90 pour 100Km/h. Hé non ! Vous rouliez à 89 pour 80. Vous n'avez pas vu le panneau?… Pleurnichades, appel à clémence pour neotouristes. Le gendarme a pitié de nous : Bienvenue au Maroc ! Circulez ! 100km plus loin, nouveau doigt braqué… . 80 pour un panneau 60 invisible… repleurnichades… Bienvenue au Maroc… Circulez. Mansuétude rarissime aux dires des marocains.
Fès enfin, sans PV ! Les cartes de notre Tomtom Android sont facétieuses et cherchent à nous faire traverser les deux Médinas par des ruelles réservées aux mulets… et encore… Gag !

 

 

porte bab boutjoul

Nous trouvons tout de même le point de rendez-vous à la porte Bab Boujloud grâce à une bienveillante mobylette et Mobhssin, notre hôte, vient nous chercher au parking pour nous mener au domicile, dans le dédale de la médina. Trajet à mettre en mémoire sous peine de ridicule. Nous sommes au cœur de cette merveilleuse ville. Sa femme, Fatima-Zohra nous accueille dans un des trois immenses salons aux magnifiques carreaux céramiques, bleu de Fès caractéristique, avec un thé à la menthe. Nous faisons connaissance, prenons possession de notre chambre et osons nous aventurer dans la rue principale de la médina. Dépaysement assuré, peu de touristes, nous sommes hors du temps. Ce soir, premier repas marocain.

 

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Jeudi 29 mai. C'est l'anniversaire de Miwi, la fille de Fatima-Zohra et de Mobhssin. Pour nous, c'est la journée découverte de Fès. Le guide nous prend en charge à 9heures 30 et nous autorise un court repos dans un petit restaurant de la porte Bab Boujloud à 13h30. Quatre heures non-stop à déambuler parmi les 11500 ruelles (qui montent et descendent) des deux médinas. Un labyrinthe absolu que même les natifs redoutent. Toute une vie de fourmis actives semble avoir arrêté le calendrier depuis le Moyen âge. Nous avions eu un sentiment semblable à Jérusalem. Les mêmes artisans de tous les métiers, dans les mêmes échoppes, les mêmes ruelles spécialisées, depuis plus d'un millénaire s'activent avec un savoir-faire exceptionnel, dans un relatif silence. Les tanneurs de peaux et leur techniques inhumaines à patauger dans la chaux-vive mêlée à de la fiente de pigeon en sont la preuve la plus marquante. Même les 4000 mulets qui transportent tout ce qui doit être déplacé sont d'époque. Les murs et plafonds ciselés des mosquées et médersas jalonnent notre trajet. Les épaisses portes des habitations peuvent cacher de pauvres masures ou de somptueux Riads (maisons avec patio et jardin). La beauté de Fez, comme celle de ses femmes, ne se dévoile qu'aux initiés. Fez est un bijou respectable qui provoque une riche émotion et se grave éternellement dans les mémoires. Après un couscous reconstituant en compagnie de Hassan, notre guide, son programme de l'après-midi a mieux respecté nos mollets avec des visites en "Grand taxi" hors des médinas. Pour ce soir, la volée d'escalier qui mène à notre chambre est une épreuve à surmonter. Le repas préparé par Fatima-Zohra, servi par son mari, est remarquable. Un coup de rouge ou de rosé serait le bienvenu mais ce n'est pas prévu dans le Coran.

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Vendredi 30 mai. Solide petit déjeuner avec des gâteries marocaines et en route pour Meknès où nous sommes attendus chez Kacem et Carole. Nous déjouons les pièges radars et découvrons, en plein "Djebel", "Le Clos des Oliviers", une splendide maison que Kacem et Carole ont mis 15 ans à aménager avec goût .

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Pas le temps de respirer, il faut aller rapidement à Meknès si nous voulons profiter de la Médina avant la fermeture des échoppes. L'après-midi du vendredi est traditionnellement consacré à la prière dans les Mosquées. Effectivement, les boutiques commencent à baisser leurs rideaux, les femmes et les hommes en belles tenues convergent vers les lieux de prière.

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