Mise à jour : 2014

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___ Notre opinion sur la Grèce ___

 

 

Remarque préalable :
De même que pour la Croatie et la Turquie, ces constations ne concernent que notre expérience et nos escales. Chacun pourra apporter une contradiction qu’il justifiera normalement en fonction de sa sensibilité, de sa propre évaluation et des lieux qu’il aura fréquentés.


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INFORMATION MAI 2019 : Document recueilli sur  "Route Fond" Voiles et voiliers
Olivier Chapuis

 Athènes met en application la taxe TEPAI sur la plaisance

La Grèce applique sa nouvelle taxe TEPAI à la navigation de plaisance à partir du 18 mai 2019. Tous les bateaux de plaisance de plus de 7 mètres qui sont dans les eaux grecques sont concernés, particuliers ou professionnels, quel que soit leur pavillon, européen ou pas (DEKPA ou Transit log en guise de document de bord). Cette entrée en vigueur fait suite à bien des revirements.

La taxe TEPAI ne s’applique que lorsque le bateau est dans l’eau et non quand il stationne au sec, dans un espace privé, ce qui va accroître la demande de places à terre.

La taxe n’était donc pas plus entrée en vigueur à cette date mais elle avait été différée au 9 mai par la Grèce. La levée de boucliers vient aussi des professionnels du nautisme locaux, à commencer par les gestionnaires de marinas. Cependant, celles qui disposent de terre-pleins – comme les chantiers qui débordent déjà en mer Égée depuis la crise turque -, vont vraisemblablement voir exploser les demandes de stationnement. Car, la TEPAI ne s’applique que lorsque le bateau est dans l’eau et non quand il stationne au sec, dans un espace privé, ce qui va renforcer la recherche de places à terre.

À partir de 7 mètres de longueur, la taxe s’applique dans toutes les eaux grecques sans exception Cette taxe se paie à l’avance – notamment en ligne sur le site précité -, pour le mois ou les mois durant lesquels le bateau sera à l’eau au moins une journée. Ainsi, un skipper qui s’apprêterait à entrer dans l’espace grec devrait avoir payé la taxe avant d’y pénétrer… ou s’en acquitter au plus tard le jour de son arrivée.
Des amendes salées… jusqu’à 1 100 euros !
Le tarif mensuel est de 16 euros de 7 à 8 mètres hors-tout, 25 euros de 8 à 10 mètres, 33 euros de 10 à 12 mètres, mais de 8 euros par mètre pour les plus de 12 mètres (comptés depuis le premier mètre) soit 104 euros pour un 13 mètres. Des réductions sont prévues pour ces plus de 12 mètres – dont les grands yachts -, comme pour un paiement annuel à l’avance. Une telle taxation avait été annoncée à plusieurs reprises depuis 2000, notamment en 2014, avant d’être abandonnée. Certaines modalités pratiques demeurent floues – par exemple quant aux preuves d’hivernage au sec à produire lors des contrôles en mer ou relativement aux justificatifs de paiement en ligne. Or, en cas de problème, même de bonne foi sur le mode de calcul de la réduction, les amendes seront salées… jusqu’à 1 100 euros !
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EN PRÉAMBULE

Notre jugement est basé sur le fait que, en parcourant la Méditerranée, nous avons considéré la Grèce comme une étape incontournable dans notre périple. Nous l’avons abordée du 19 août au 24 septembre 2002, puis pendant une petite partie de la saison 2003. En 2004, nous avons décidé de consacrer le mois de mai et le mois de juin à parcourir les Cyclades... En 2006, nous parcourons le Nord de l'Égée en visitant les Sporades. En 2007, nous avons visité la Crète avant de remonter vers la Turquie par Santorin, Ios, les Petites Cyclades et Levitha.
Les zones fréquentées correspondent essentiellement aux îles Ioniennes, le Golfe de Corinthe, le Golfe Saronique avec Égine ensuite l’Est de la Mer Égée avec Khios, Samos, Patmos, Symi et Rhodes, le Nord Égée avec les Sporades puis la Crète. En 2009, quelques incursions grecques et, en 2011 une fréquentation assidue (Cylades, Péloponnèse, Ioniennes). En 2012, de nouveau dans les ioniennes.

En été, nous préférons les mouillages forains aux marinas et, dans les îles Ioniennes, nous n’avons pas été déçus. Une multitude de criques aussi paradisiaques les unes que les autres se sont offertes à nous. Les marinas sont, du reste, assez rares. Mais de très jolis petits ports offrent des quais gratuits (si on ne se présente pas chez les Coast Guards, sinon il vous en coûtera 5 ou 6 Euros par nuit et la présentation d'une attestation d'assurance un peu spéciale (voir ci-dessous). Les quais ont été le plus souvent financés grâce à nos deniers, par l’intermédiaire de la Communauté Européenne (mais ils sont loin d’être très sûrs en cas de coups de vent). Quelle que soit la zone visitée on peut noter : pas de services offerts, électricité et eau très rarement, pas de pendilles, ports réservés aux pêcheurs. Très peu de places pour les bateaux et, dans les Ioniennes, beaucoup de bateaux de location. Pourquoi les grosses sociétés de louages ne participent-elles pas à l'aménagement des infrastructures portuaires ? Mais, en 2009 puis en 2011, il nous faut revoir nos options. Quand on louvoie entre les îles grecques et la Turquie, les tarifs des marinas en Turquie sont si élevés qu'il vaut mieux souffrir d'inconfort en Grèce que de dépenser des fortunes pour avitailler, d'autant que leur rééducation des zygomatiques est aboutie et les commerçants très souriants et efficaces.

* L’aspect culturel réduit offert par les îles Ioniennes ne justifie pas à lui seul un séjour prolongé. Réserver à cette région la période estivale pour profiter essentiellement de la côte. Par contre le Golfe de Corinthe et les îles du golfe Saronique offrent l’accès à des sites exceptionnels.

* Pour ceux qui louent sur place, la Grèce ionienne semble être aussi un bon choix. Dépaysement, eaux chaudes, criques, petits ports, bonne ambiance, vents assez réguliers, météo moins instable que dans les autres zones (Adriatique ou Égée) et peu de longs parcours de liaison entre les escales.

* En ce qui concerne les Cyclades, à l'exception de Milos qui est une île naturellement riche et de Santorin au site extraordinairement beau, les Cyclades se sont constituées une réputation touristique à coups de badigeons blancs et bleus. Pour le reste, nous restons sur notre faim. Peu de criques dans les zones non exposées aux vents dominants, accueils portuaires souvent dangereux et réduits.

Le Dodécanèse et les Sporades Nord et Est sont très agréables à fréquenter tant au point de vue paysages que de l’accueil.

Le Péloponnèse Sud, si on échappe aux vents dominants, offre de très agréables escales, peu fréquentées et de beaux paysages.

* Quant au budget, la Grèce reste encore abordable.

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En 2011 : Depuis les Jeux Olympiques de 2004 et les remontrances de Bruxelles, l’ambiance de l’accueil des autorités a un peu changé. Les Cost Guards ont mis de l’eau dans leur Ouzo et les formalités sont inexistantes ou, chez des récalcitrants (Samos, Lesbos, Zante), réduites aux multiples tampons et inscriptions sur des carnets à souche et de gigantesques registres mais l’inquisition tend à disparaître. "D’où venez vous ? Où allez vous ?" Il suffit de nommer deux îles grecques et les questions cessent. Plus question de taxe d’entrée mais notre vieux (2003) et énorme Transit Log est souvent le bienvenu, même en 2009 pour y apposer les tampons d’entrée et de sortie. Mais attention, en 2012 l'ambiance change et les tracasseries reprennent (à Preveza et Levkas tout au moins) :

En 2012 : Daniel et Monique sur "IZARRA" nous ont raconté (preuves à l'appui) leur journée de tracasseries à Preveza :
Ils ont apponté au quai de ville et les Coast Guards en ont profité pour leur demander de passer au bureau. Ils ont présenté tous les papiers du bateau, y compris l'assurance traduite en anglais et là, stupeur, il manquait un additif. L'attestation d'assurance doit obligatoirement faire mention d'une loi qui date de 1999 avec ces trois points :

Greek Law statute N° 2743/1999
A. For loss, injury, and death of passengers and third: 300.000€
B. For property damage of passengers and third: 150.000€
C. For sea pollution resulting from an accident: 90.000€

Ils n’ont pas pu partir tant que la compagnie ne leur a pas fait parvenir le papier conforme. Amis qui naviguez dans les eaux grecques, voyez avec votre courtier d'assurance… ou utilisez Photoshop.
Il doit s'agir d'un excès lamentable de zèle de la part d'un cheffayon hostile aux  bateaux européens mais il n'est pas impossible que cette aventure ne se reproduise dans d'autres ports.Et la même histoire est arrivée à un autre bateau, au mois de mai à Levkas avec, là, interdiction de quitter le bureau sans avoir réceptionné un fax du courtier (sans utiliser le téléphone des coastguards), lequel courtier ne voulait rien savoir de cette affaire et ne voulait pas envoyer l'attestation corrigée. Il semble que certaines assurances tiennent compte de cette exigence, pas la nôtre. Par chance, nous n'avons pas fréquenté un quai de ville soumis à la vindicte des Coast guards mais prévenus, nous avons avisé.

En 2014... nous n'y serons pas mais nous attendons plus de renseignements concernant la taxe monstrueuse. N'hésitez pas à nous contacter pour nous renseigner.

LANGUE
La barrière de la langue est un handicap, d’autant que les grecs utilisent exclusivement leur alphabet qu’il faut décoder. Une préparation préalable au grec moderne est souhaitable. Les habitants sont, même maintenant dans les Cyclades !!!, très communicatifs et très souriants. L’anglais est très souvent pratiqué dans certains ports touristiques. Dans le Nord, il est préférable de savoir parler avec ses mains. L’italien est utile, plus rarement le français.

POSTE
Ouverture des bureaux de 7h30 à 14h
Acheminement assez rapide du courrier, quelque soit l’île (4 jours en moyenne mais il nous est arrivé de le voir voyager 10 jours et même de le perdre à cause de grèves à Athènes).

ALIMENTATION
Avitaillement minimal dans les magasins des petits ports.
Les grandes villes sont très bien achalandées.
La production agricole locale n’est pas chère et vendue à maturité.
Fruits et légumes abondants et excellents. Peu de fromages (Yaourts et Fêta).
Les boucheries sont peu achalandées. Présentation très grossière mais viande de bonne qualité et peu onéreuse.
Beaucoup de vins de bonne qualité, même en cubis ou Bag in Box
Dans les secteurs touristiques, beaucoup de tavernes dont la nourriture grecque est malheureusement adaptée au tourisme et réduite à sa plus simple et grasse et uniforme expression. Ailleurs nous avons très bien mangé.

NAVIGATION
En Mer Ionienne, Golfe de Corinthe et Golfe Saronique, très belles navigations dans un très joli cadre. Des plans d’eaux extraordinaires. De la voile sans difficulté. Mais s’il s’agit d’aller vers les Cyclades et le Dodécanèse la prise de risque est conséquente. C'est entre les îles du Dodécanèse et la Turquie que nous avons trouvé des conditions de navigation supportables, de bons abris n’échappant pourtant pas au Meltem (il est fréquent de devoir supporter 20 à 30 Nœuds dans les criques grecques). Le Meltem s’attaque aussi au Nord de la Mer Égée et il faut composer avec lui. Il vaut mieux aborder le Sud péloponnèse dans le sens Ouest Est mais l'autre sens ne nous a pas posé de gros problèmes.

MÉTÉO
Dans les Ioniennes, nous avons vécu une longue période très orageuse sans gros coups de vents. Il semble que ce soit un climat plus clément et beaucoup moins fantasque qu’en Mer Égée. En toutes zones, les microclimats provoqués par les reliefs et les couloirs entre les îles sont à prendre en considération. Le vent s’enroule autour de l’île. Si la navigation nous pousse à passer entre deux îles on constatera qu’il s’engouffre entre elles et se renforce dans l’axe du canal. Par temps calme, le vent peut néanmoins forcir rapidement dans les criques, au pied des montagnes, même dans les ports par effet catabatyque. Dans les Cyclades, toutes les prudences sont nécessaires si on veut affronter le Meltem.
Une météo grecque par Internet qui complète Poséidon http://www.meteo.gr/SailingMapF.asp est assez efficace et lisible, très facile à appréhender. Ne pas négliger une météo très précise destinée aux windsurfeurs: http://www.windguru.cz/int/index.php?sc=39075 ou Windfinder très lisible sur des spots locaux. ZYgrib reste assez fiable si on lui rajoute 10Nd en prévisions côtières.

ACCASTILLAGE ET RÉPARATIONS
En Ionienne : Corfou, Preveza, et Lefkas sont les ports les mieux lotis. Patras n’est pas loin non plus. Athènes reste la seule ressource vraiment valable. Sinon, se diriger si possible vers la Turquie (Bodrum ou Marmaris) pour obtenir les services souhaités. Par contre, pour des raisons douanières, si des pièces doivent être expédiées, il est préférable quelles soient envoyées en Grèce (Rhodes ou Symi).

GASOIL
Très cher. Livraisons possibles en mini camions citerne ou même en jerricans dans les petits ports.

EAU
Pas de gros problèmes, les quais à financement Europe, s’ils n’ont pas d’électricité, ont assez souvent un robinet disponible.

ÉLECTRICITÉ
Une denrée assez rare. Même si certains quais des petits ports ont des bornes électriques, elles ne sont pas raccordées. Être autonome est indispensable et la gestion du réfrigérateur est plus que jamais une préoccupation (panneau solaire vivement conseillé).

SANTE
Nous n’avons pas eu, par chance, à expérimenter les services sanitaires grecs mais de nombreux voileux nous ont conseillé de ne faire appel à eux qu’en cas d’extrême urgence et de réclamer très vite un rapatriement. Radio Ponton ??? Les services de pointe semblent très bons, encore faut-il pouvoir les atteindre.

PAYSAGES
Dans les îles ioniennes, des paysages superbes et parfois uniques. Des côtes d’une rare beauté. À voir absolument : Paxos / Antipaxos, Lefkas, Meganisi, Ithaque, Cephalonia Est, etc. ). Attention néanmoins aux rats si le bateau est tenu par un bout à terre.
Le sentiment parfois d’être dans des lacs alpins. Superbes montagnes qui semblent posées sur l’eau. Du relief sans pour autant être écrasant. Belle végétation dans les zones non encore brûlées par les incendies. Très bons abris. Nombreuses et très belles criques rocheuses avec très souvent des petites plages de sable ou de galets blancs. Attention, les criques sont assez petites et ne se partagent pas toujours (arriver assez tôt). Petits villages et très jolis petits ports. Relativement peu de distances à parcourir entre les escales. Des sites où chacun peut trouver son petit paradis. Belles promenades à terre, à pied ou en louant voiture ou scooter pour aller vers les paysages et les villages de montagne. Nombreux bateaux en été. Beaucoup de bases de locations dont certaines sont assez envahissantes (Sunsail pratique les escales programmées en groupe : lourde affluence de leurs bateaux dans les abris qu’ils ont choisis et où vous êtes considéré comme un intrus). Très belles eaux, même si elles ne sont pas forcément plus poissonneuses qu’ailleurs.
Dans le nord de la mer Ionienne, l’île de Corfou (Kerkyra), en dehors de la ville qui est très belle, ne mérite pas forcément le détour sauf si on désire visiter l’intérieur ou si on aborde la Grèce en venant de l’Italie. Très peu de criques et les plus belles sont en face de l’Albanie, très proche. Les risques de piratage sont réels.
Corinthe permet l’accès aux sites de l’Acrocorinthe, d’Épidaure, de Mycènes…et surtout au passage mémorable du canal de Corinthe.


À l’Est, en Égée,
Les Cyclades méritent le détour principalement pour quelques îles et essentiellement Milos, Santorin...
Le Dodécanèse avec Astipalia, Léros, Khios, Samos, Patmos, Symi sont à conseiller en ce qui concerne leur visite par voiture ou scooter. L’escale Rhodes, même si la ville a du charme malgré ses excès touristiques nous a profondément irrité par l’arnaque du plongeur qui piège les ancres et réclame 100€ pour libérer la votre...
Sporades : Bonne impression, bon accueil, authentique.

AU SUD, EN CRETE Nous avons parcouru la Crète en deux grandes étapes, l’Est et le Centre, ne délaissant que la côte Ouest qui réclamait trop de Km pour peu de spots. Les premières images qui nous ont frappées sont citées sans aucune hiérarchisation. La suite de notre parcours a permis d’affiner ces premiers jugements à l’emporte pièce.
- Des paysages grandioses. Des montagnes élevées, plantées au milieu de la Méditerranée. Des falaises et des gorges impressionnantes. Une côte très abrupte et peu d’abris pour les bateaux.
- Une belle végétation sur un sol assez riche ou l’olivier prédomine.
- Les olives sont très bonnes mais très petites. L’huile est très fine.
- Un climat très doux, il pourrait même faire un peu plus chaud. Il paraît que le meltem estival s’y écrase avec vigueur.
- Un bon réseau routier, sans radars. Difficile de dépasser, au mieux, le 60Km/h.
- Des habitants discrets mais très accueillants dès lors qu’on les salue. Le crétois est souriant !!!
- Les hommes parlent fort (les femmes aussi… mais elles s’usent au travail… elles). Les bistrots sont masculins (Nous avons tout de même rencontré une tablée de femmes en goguette – photo rare !).
- Des traces de civilisation qui remontent au moins au mégalithique (surprenant, les Romains y ont été très discrets). Tout semble s’être arrêté après l’immense catastrophe de Santorin en 1450 avant JC)
- Une grande propreté dans les villes et même dans les villages les plus reculés.
- Sur le plateau de Lassithi, des éoliennes qui font l’attrait touristique de cette région sont pratiquement toutes en ruine. Les photos prises sont certainement les dernières à pouvoir être faites de ces éoliennes en activité. Les actifs préfèrent une irrigation intensive à l’aide de motopompes. Jusqu’au jour où… La population semble très âgée (le fameux régime crétois ?) et les jeunes doivent avoir déserté cette région. La vie semble s’être arrêtée aux années 1950. Les femmes passent très vite du 2ème au 3ème age, Toutes vêtues de noir dès le moindre deuil.
- Les villes sont dynamiques, fouettées peut-être par les très nombreuses réalisations (structurelles et culturelles) financées à 75%  par la Communauté Européenne.
Le vin y est très bon, et le celui de Sitia est réputé être parmi le meilleur. Il est fait d’un plan crétois original et unique au monde. Une presse à vin de l’époque Minoenne – peut-être 2000 ans avant JC - est présentée dans le musée. Un vrai régal en blanc et en rouge. Hip !

C’est une île pour terriens… et montagnards. La côte, très altière offre très peu d’abris, encore moins au sud qu’au nord. Les vents se déchaînent très rapidement, des deux côtés en même temps. Très peu de bateaux locaux s’aventurent en mer y compris les pêcheurs et encore moins de voiliers.
L’économie Crétoise semble avoir été dynamisée par les énormes aides de la communauté européenne. Tout ce qui a été récemment créé ou rénové dans les domaines structurels (ports, routes…), artistiques, historiques… ont été subventionnés à 75% par l’Europe (les 25% à la charge de la Grèce doivent provenir des TVA et impôts divers pris sur les fameux 75% investis…). Les panneaux annonçant le mode de financement et son niveau foisonnent dans toute la Crète.
Le tourisme semble répondre à ce plan d’aide et les autocars sillonnent les routes, dans la zone touristique (vieille ville) de chaque ville. Pas une boutique n’est abandonnée. C’est une boutique « spécial touriste » et elle vend à peu près les mêmes « souvenirs » que le voisin. N’allez pas y chercher une boucherie ou une épicerie… Le nombre de restaurants est impressionnant.
Heureusement, il y a les paysages. Tout ici est relief avec une couverture végétale d’une variété unique en Méditerranée. Des cassures vertigineuses segmentent ces montagnes très élevées (2400m pour la plus haute, toute blanche jusqu’au mois de mai). Le nec plus ultra est d’être confronté à cette spécificité géographique autrement qu’avec un véhicule braquant bien, autrement dit à pied, du moins ce qu’il en reste après : Samaria, la plus longue gorge d’Europe.
Pour résumer, la Crète est une très belle île qui vaut le déplacement.

LE PELOPONNESE

Nous avons parcouru le Sud et l'Ouest de cette région et nous en sommes ravis. Des petits ports pas saturés, de beaux paysages, un accueil superbe. A visiter mais, pour la baignade, privilégier les Ioniennes.

TRANSPORT
En Ionienne et Golfe de Corinthe, ferries vers l’Italie (Ancône ou Venise de préférence) ou avion.
Le tarif ferries n’est pas concurrentiel à celui de l’avion sauf si on vient avec son propre véhicule.
Quelques liaisons directes Corfou Paris, plus souvent Corfou Londres.
Un vol par semaine Preveza Paris (jusqu’à mi octobre)
Athènes est bien desservie, avec des tarifs charter. Pour rejoindre Athènes : le car, le taxi ou les ferries lorsqu’on est du côté de la mer Égée.