Entretien moteurs marinisés

Vidanger l’huile du moteur,

Changer les filtres (huile, gazole),

Nettoyer le décanteur de gazole,

Vérifier la turbine de pompe à eau de mer,

Vérifier l’état et la tension des courroies (chaque courroie peut être tournée de 90° sans trop d’effort),

Vérifier l’état du calorstat et des anodes moteur,

Vérifier le niveau d’huile de l’inverseur.

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Toutes les 800 heures :

En plus de la révision des 200 heures,

Faire vérifier par un spécialiste l’alternateur et le démarreur (nettoyage, état des charbons),

Faire vérifier les injecteurs par un spécialiste ,

Contrôler le jeu des culbuteurs (avec l’usure, le jeu des culbuteurs tend à diminuer),

Changer les courroies,

Changer le calorstat, la turbine de pompe à eau de mer, les anodes moteur,

Vidanger le liquide de refroidissement,

Vidanger l’huile de l’inverseur.

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2. Astuces à savoir pour garder le moteur en bon état :

Utiliser une huile multigrade (15 W 40 en général), peu importe la marque.

Conserver toujours le niveau d’huile au maxi,

Mettre du produit anti bactéries dans le gazole.

Hiverner le bateau, réservoir de gazole le plus vide possible, afin d’éviter le développement des bactéries et la dégradation naturelle du gazole pendant la période d’arrêt, (Théorie contestée par ceux qui pensent qu'un réservoir vide favorise la condensation de la vapeur d'eau).

Installer un décanteur de gazole de bonne qualité, sans filtre en papier. Eviter les bacs en verre,

Installer une poire d’amorçage, de type automobile, pour le gazole. Cet appareil permet de réamorcer le circuit beaucoup plus rapidement que la pompe attelée au moteur. Ne pas utiliser de matériel destiné aux moteurs à essence.

Faire chauffer le moteur pendant environ 25 minutes, hélice embrayée (en marche arrière si au mouillage), ralenti + 100 tours,

Eviter de recharger les batteries, moteur au ralenti et non en charge (glaçage des cylindres),

Après vidange ou hivernage, faire tourner le moteur au démarreur, étouffoir enclenché, pendant environ 4 ou 5 secondes afin de rétablir le circuit de graissage (jusqu’à ce que le voyant de pression d’huile s’éteigne),

Au moment de l’hivernage, remplir le circuit d’eau de mer avec du liquide de refroidissement afin de limiter la corrosion et la formation de cristaux de sel.

Pour les moteurs à refroidissement direct, remplacer l’eau de mer par du liquide de refroidissement.

Ne jamais obturer l’entrée d’air du moteur avec un chiffon ou du papier. En cas d’oubli lors de la remise en route, le chiffon peut être aspiré à l’intérieur du moteur et bloquer les soupapes, entrainant presque à coup sûr sa destruction. Cette remarque est aussi valable en cas d’emballement du moteur (pouvant être évité si le niveau d’huile est vérifié chaque jour).

Pour l’hivernage, pulvériser un lubrifiant type WD 40 afin de protéger un minimum le moteur de la rouille.

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3. Pièces détachées à avoir en croisière :

Huiles pour moteur, inverseur, guindeau, pilote,

Liquide de refroidissement,

Calorstat,

Sonde de pression d’huile,

Turbine de pompe à eau de mer,

Courroie(s),

Tube d’injecteur,

Injecteur,

Pompe à gazole, sinon membrane de rechange,

3 mètres de tuyau de gazole (non blindé, générateur de nombreuses pannes). Ne pas utiliser de matériel destiné aux moteurs à essence.

Un manchon métallique d’un diamètre adapté à celui du tube d’échappement, en cas de destruction du pot à barbotage en plastique (après manque d’eau de refroidissement du à la rupture de la turbine de pompe à eau de mer).

Merci à Jean-Michel de "Marchoureve" pour cette synthèse efficace de son stage STW.

Jean Michel

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4. La prolifération des bactéries (des réactions)

Et, suite à la mise en ligne de cette page, la discussion s'installe, principalement autour de la nécessité, pour l'hivernage, de vider le réservoir de gasoil pour éviter la prolifération de bactéries et la dégradation du combustible.

>>> Roger : "Lus vos articles nouveaux - très intéressants comme d’hab. Cependant l’article moteur me paraît un peu bizarre, tout particulièrement sur le fait de laisser le réservoir vide pour l’hivernage. Volvo indique, au contraire, de le laisser plein au maximum. C’est naturellement beaucoup plus facile et, de mon point de vue, plus écolo. Certes on peut estimer que cela produit des dépôts en fond de réservoir. Ce dépôt gêne-t-il, en quoi que ce soit, le fonctionnement des voitures ou des chaudières de chauffage ? Juste une petite question : c’est quoi ce produit anti bactéries ???"

>>> Réponse du "stagiaire" Jean-Michel : "Je sais que ça va à l'inverse des spécifications des constructeurs, mais le gazole est de plus en plus de mauvaise qualité, et dès qu'il y a un peu d'eau dedans, des bactéries se développent (très vite s'il fait chaud) et obturent les canalisations. Lorsque cela arrive, il faut vider le réservoir, tout déboucher, et ce n'est pas une partie de plaisir, surtout quand il n'y a pas de trappe de visite dans le réservoir... En mer, sans air comprimé ou furet d'un diamètre et de longueur adaptés, l'opération devient mission impossible. Il vaut mieux gâcher et manipuler quelques litres de carburant que 150 ou 200l...
Pour les voitures, le volume stocké est moins important, et la durée d'immobilisation est moins longue. Il faut dire aussi que le carburant est en général totalement renouvelé régulièrement.

J'ai aussi toujours évité d'hiverner réservoir vide, et n'ai jamais eu de problème jusque maintenant, mais le formateur nous a indiqué que la formation de bactéries (filaments marron) était de plus en plus fréquente suite à l'absence de soufre et l'ajout de carburant d'origine végétale qui fixe l'eau. Il spécifie qu'il est nécessaire de mettre une dose de produit (absorbeur d'eau) à chaque plein.

>>> Après une étude complémentaire et approfondie, Jean-Michel m'a transmis "l'adresse" qui tente de résoudre toutes les interrogations : http://www.xbee.fr/biotechnologie_additif_carburant/reportage/serieux-problemes-de-bacteries-dans-carburants

>>> Suite à ces éléments, je ne peux pas résister à me "mouiller" et tenter un résumé et une synthèse :

Les bactéries se développent à la surface de l'eau (entre le gasoil et la couche d'eau qui s'étale au fond du réservoir). En se reproduisant par division cellulaire elles sécrètent un produit visqueux qui forme des filaments obstruant les filtres et une substance très acide qui ronge les injecteurs (entre autre).

Quatre facteurs se complètent :

1. Le gasoil est, depuis 2004, dépourvu de soufre qui gènait sérieusement la prolifération bactérienne.

2. Il contient des composants bio qui sont très avides d'eau. (Ester Méthylique d'Huile Végétale (colza européen, soja américain, palme asiatique, jatropha africaine …) et les Esters méthyliques d'huile animale. Ce substrat végétal incorporé en hausse dans certains de nos carburants permet à la moindre présence vivante d'y puiser son énergie et de proliférer... d'autant mieux qu'il y a de l'eau).

3. Cette prolifération est activée par la chaleur.

4. L'eau reste, évidemment, le facteur indispensable, les bactéries ne peuvent pas se développer sans cet élément.

Solution : Les additifs antibactériens et, surtout, les liquides absorbeurs d'eau qui se mettent dans le gasoil. Plus d'eau, plus de bactéries... I

>>> Autrement dit, laisser un réservoir immobile tout l'hiver sans traitement préalable expose à de nombreux déboires. Si le réservoir est vide, les parois seront beaucoup plus exposées au "point de rosée" qui transforme la vapeur d'eau en gouttelettes d'eau. La quantité d'eau produite, même faible, additionnée à l'eau contenue dans le gasoil livré par des pompistes négligeants et mêlée aux composants bio suffit à créer une catastrophe nécessitant non seulement une vidange du réservoir mais un nettoyage et une désinfection de l'ensemble du circuit... en espérant que la pompe et les injecteurs n'ont pas été corrodés. Il est peut-être préférable de laisser le réservoir plein... en espérant qu'il ne faudra pas malgré tout de le vidanger en cas d'attaque bactérienne hivernale.

Quelle que soit l'option prise, réservoir plein ou vide, deux remplissages avant l'hivernage, il est indispensable de mettre du produit antibactérien en vente dans tous les ships. La navigation agitera suffisamment le réservoir pour que l'eau soit brassée et le produit sera plus actif. Au dernier plein, mettre une dose conséquente. Au sortir de l'hivernage, faire tourner le moteur une heure au deux et vérifier le pré filtre. Si, malgré tout, la gelée est présente... Aïe ! Aïe ! Aïe !

Une adresse de produit antibactérien, au moins pour les informations complémentaires : http://www.mecarun.com/index.php?page=anti-bacterie

Disperseur d'eau : http://www.jentretiensmonauto.com/fr/additifs-carburant-diesel/17-absorbeur-d-eau-dry-fuel-wynns.html

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5. des adresses pour réparer un moteur ancien

SUITE à la PANNE DU JOINT DE CULASSE de Logos ( mois de mai 2015)

Michel (TALOU 76) lecteur très attentionné nous donne deux adresses importantes pour résoudre notre problème de joint (qui ne fume pas) :

"Au pire (ou au mieux) refaire un joint est possible même avec un moteur hors d'âge. Cette maison http://www.exportelec.com/ fait des copies de joints.
Ici, http://www.casse-marine.com/moteurOccaseInBoard.php à Martigues vous pouvez peut-être trouver la pièce défectueuse, puisque votre moteur a l'air de bien redémarrer, il n'est pas cassé ! L'avantage de ne remplacer que ce qui est défectueux est que vous conservez vos calages et alignement. "

Si ces deux adresses peuvent servir, c'est avec plaisir que nous les retransmettons.