Mise à jour : 2002

spi

___ Les cinq sens du voileux ___

 

 

Le plaisir des sens du voileux

À la question posée à des amis voileux : "Lorsque vous êtes sur votre bateau, quelle est la situation prédominante où chacun de vos cinq sens est le plus exacerbé ?"

Quelques réponses :

La vue

Pierre: Un coucher de soleil avant une nav de nuit : beauté du spectacle avant la disparition de la lumière et l'attente de la nuit.

Martine : Seuls en mer, lorsque le regard embrase 360° d'immensité. Sans négliger l'interprétation des lumières de la nuit : bateaux, côte, arrivée nocturne (crique ou port).

Daniel (Saphir) : La nuit, à la veille

Xavier : Tout le temps, être attentif à notre environnement et à la beauté des paysages.

Daniel et Suzanne (Korrigan ) : La vue, on en a bien besoin quand y a de la brume , qu'on se croit proches de la côte et qu'on ne voit toujours pas cette p... de falaise !

Mary (ChouChou) : pour les paysages splendides et les vagues toujours renouvelées.

 

Le toucher

Pierre : Le contact avec la barre au moment où la situation mérite qu'on débranche le pilote et que le barreur prend les commandes du bateau. Le voilier lui raconte alors, à travers les vibrations qu'il transmet, sa perception de la mer et son vent.

Martine : Caresser le teck du cockpit, tenir les écoutes.

Xavier : La barre dans les mains.

Daniel et Suzanne (Korrigan ) : Le toucher, est très utile aussi, car chaque fois que ça va mal, on commence par "toucher du bois"...

Mary (ChouChou) : le contact de l'eau sur la peau.

 

L'odorat

Pierre et Martine : Les effluves de la terre, du maquis, des conifères qui atteignent les narines avant même que la côte ne soit visible sur l'horizon: odeurs pures, subtiles, dénuées de toute pollution.

Daniel (Saphir) : Quand le cuisinier est à l'oeuvre.

Xavier : Les odeurs de la mer, le matin au réveil et au petit pipi du soir au balcon avant d'aller au lit.

Daniel et Suzanne (Korrigan ) : Quant à l'odorat, il s'active quand des odeurs suspectes commencent à monter du moteur. Suzanne rajoute qu'un voileux, après huit jours de mer, ça sent (délicates fragrances de gas oil, de tabac froid, de crasse, de vomi, de cuisine grasse, de whisky, de chaussettes sales) - bref, toutes les odeurs qui vous bondissent au nez dès que vous ouvrez le capot de descente !!!.

Mary (ChouChou) : l'odeur de la terre lorsque l'on est encore au large et à l'arrivée l'odeur du pays.

 

Le goût

Pierre et Martine : Les embruns salés sur les lèvres ... et, hors navigation, le goût d'un oursin à l'apéro.

Xavier : L'apéritif du soir agrémenté d'oursins, de jambon, saucisse, fromage etc...

Daniel et Suzanne (Korrigan ) : Le goût, c'est pour vérifier si l'eau de la cale est "douce" ou "salée"... La cuisinière ajoute qu'on reconnait vite si un biscuit dégusté à la maison a, en fait, été débarqué du bateau à la fin de la saison.

Mary (ChouChou) : la cuisine locale, souvent succulente.

 

L'ouïe

Pierre : Lorsque le moteur s'arrête, le silence s'installe brusquement dans le bateau accompagné des vrais bruits de la mer ... Sans oublier le vent qui siffle en stéréo dans les deux oreilles quand les voiles sont bien réglées.

Martine : La nuit lorsque l'oreille est tendue, prête à capter le moindre bruit du bateau et de son environnement. En navigation sous voile, le vent qui siffle en stéréo dans les deux oreilles.

Daniel (Saphir) : Les bruits du mouillage.

Xavier : La nuit dans sa couchette on écoute le bateau, en navigation le bruit du bateau donne une indication sur la vitesse et les souffrances de celui ci.

Jean Pierre : L'ouïe est le sens le plus important. Même un aveugle pourrait barrer en écoutant seulement le vent.

Daniel et Suzanne (Korrigan ) : Après avoir repéré une fuite d'eau, si elle est salée, on sollicite l'ouïe pour détecter l'origine !!!

Mary (ChouChou) : l'appel des dauphins.

 

 

Les cinq sens indissociable (seulement au mouillage):

Pierre : Pour regrouper en un moment privilégié tous les sens et un certain plaisir, sortez du fond de la cale une bonne bouteille (un Chateau Giscours - Margaux - par exemple) embarquée depuis le départ et qui représente, dans notre cas, un petit trésor difficile à renouveler. Et alors, les cinq sens se régalent :

le toucher le contact avec cette bouteille qui a bien sagement subi, pendant des mois, les mouvements du bateau.

L'ouïe le bruit du bouchon et le glou glou du vin qui s'écoule dans le verre- mais aussi le choc des verres qui trinquent.

la vue la couleur et la transparence du brevage.

L'odorat les parfums qui s'exhalent du verre.

le goût le premier contact du palais avec ce nectar.

 

Autres sens !!!

Xavier : Le plus utile en bateau est, bien sur, le SENS MARIN

 

Et le sixième sens... le bonheur ??? l'ivresse ??? l'ivresse du bonheur à deux !!!