Mise à jour : 2014

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___ Notre opinion sur les îles Baléares (2013, 2014) ___
Douze ans après avoir parcouru les îles Baléares, lorsque nous avons émis l'idée d'en refaire notre terrain de jeu, nous avons entendu divers sons de cloches très contradictoires. Les grands pessimistes nous promettaient d'y laisser notre retraite en quelques jours, d'autres nous affirmaient que tout était surchargé et qu'il devenait impossible de jeter l'ancre. Les optimistes nous assuraient du contraire. Qu'avons-nous constaté en 2013 et 2014 ?

Accueil : Les habitants, même non commerçants, sont d'une extrême gentillesse.

Tarifs : à l'exception de Mahon qui nous a proposé, au mois de juin, des tarifs acceptables, les marinas sont hors de prix. À des tarifs allant de 100 (Palma) à 250 (Ibiza) Euros la nuit, il vaut mieux ne pas penser à une immobilisation prolongée du bateau, pour quelque cause que ce soit. Attention, dans une même marina, il est possible de trouver une zone privée (chère) et une zone municipale (plus abordable).

Eau et électricité : les marinas permettent souvent un approvisionnement en eau à des tarifs de ponton allant de 5 à 15 Euros la demi-heure.... À ce prix-là, il vaut mieux être autonome en ce qui concerne l'électricité et peu gourmands en eau douce.

Fréquentation : nous ne pouvons pas dire que la fréquentation soit supérieure à celle que nous avons connue dans les îles Ioniennes ou en Turquie au cœur de l'été. Jamais nous n'avons dû renoncer à un mouillage pour cause de saturation. Il est vrai que les espagnols... et les autres habitués de cette zone, très confiants dans la météo souvent clémente, n'utilisent que très peu de longueur de chaîne. Les bateaux sont déraisonnablement très proches les uns des autres. Si la fréquentation des voiliers est supportable, celle des vedettes et yachts de toutes tailles dépasse l'imagination, principalement dans les criques situées à quelques MN des marinas où il faut être vu le soir. Leurs allées et venues à grande vitesse, celles de leurs gigantesques annexes et de leurs jet skis soulèvent des vagues fort désagréables qui, heureusement... les atteignent aussi.

Sommeil : très peu de sonos extérieures, à l'exception des catamarans festifs qui polluent certains mouillages proches de certains ports. Les fins de nuits à proximité des plages de certains ports à la mode sont souvent perturbées par des teufeurs sous l'emprise de molécules qui les rabaissent à l'état bestial, ne leur laissant, pour seul mode d'expression, que des cris et hurlements de bêtes traquées. Perturbant et attristant.
Les houles nocturnes peuvent aussi modifier la qualité du sommeil.

Coût de la vie et alimentation : très raisonnable par rapport à la France. Les avitaillements sont de belle qualité notemment pour les viandes, légumes et fruits. Les spécialités culinaires sont bonnes, principalement en ce qui concerne fromages et charcuteries.

Communications : hors de prix. Aussi cher qu'en France avant l'arrivée de Free. À 40 Euros les 2 Go en abonnement prépayé, les trois opérateurs s'engraissent d'une manière éhontée et la concurrence entre eux est faible. Il faudrait être résident pour pouvoir obtenir un tarif à l'année... un peu plus acceptable (avoir un compte en banque en Espagne peut suffire si l'opérateur réussit à franchir l'obsacle informatique de la pièce d'identité espagnole (c'est notre cas). La couverture est correcte et la 4G existe, mais dans les zones très peuplées.

Gasoil : tarif semblable à la France. Les marinas sont bien équipées en stations mais, en saison tout au moins, il ne faut pas espérer pouvoir faire aussi de l'eau.

Météo : nous ne pouvons pas tirer de conclusions hâtives sur deux saisons mais les conditions de navigation sont très acceptables, à l'exception des côtes Nord de Minorque et de Majorque, très exposées à la Tramontane. Les abris sont nombreux... mais rares sont ceux bien protégés de la houle venant du large et capable de contourner un cap qu'on pouvait considérer comme protecteur. Les vents catabatiques nocturnes existent, nous en avons rencontré dans une crique entourée de hautes falaises.

Criques et mouillages : ces îles offrent une richesse de mouillages considérable, certainement la plus forte densité au Kilomètre de côte méditerranéenne. Il y en a pour tous les goûts, de la plage à la crique rocheuse et toutes avec des eaux magnifiques et pas trop stériles. Passer d'une crique à une autre ne réclame que de courtes distances de navigation. L'habitude est de venir prendre un mouillage en fin d'après-midi, ce qui nous laisse beaucoup de choix en arrivant en fin de matinée. Eaux bien chaudes, autour de 27°C.

Pour conclure, les Baléares sont des îles très fréquentables avec une surveillance météo sérieuse et adaptée, une autonomie certaine en électricité et eau... et des doigts croisés pour ne pas avoir de gros soucis mécaniques et structurels.