mise à jour : août 2011

spi

___ Notre opinion sur l'Albanie en 2011 ___

 

 

 

Le lieu commun est de considérer les Albanais comme des bandits, des pirates. Merci aux bateaux Key-Largo et Bockra de nous avoir, par leur expérience écrite et orale, incités à y aller sans crainte.


Nous avons apponté à Sarandë, le premier port à 15MN de Corfou. Pas de digue, juste un quai destiné aux ferries, leur bouffée d’oxygène, et c’est tout. Nous étions un peu inquiets, toujours un pincement au cœur pour une arrivée dans un pays inconnu. Moyennant 50€, Agim, un agent officiel a pris nos passeports pour effectuer toutes les formalités. Pas de tampon sur le passeport (sauf si nous le désirions explicitement) et seulement un papier avec autorisation de circulation… en ville, dans le district, dans le pays ??? Très cool les Albanais en ce qui concerne l’immigration. L’excursion proposée par Agim et menée par Demir, un jeune prof d’anglais remarquable nous a véhiculés dans toute la région Sud pour nous faire apprécier les spots intéressants et comprendre l’Albanie.

Les albanais sont d’une grande gentillesse, très tolérants, très ouverts. Les trois principales religions se côtoient en pleine harmonie. Leur épisode communiste n’a pas eu que du positif… ou du négatif selon le point de vue où on se place. Comme dans les pays de l’Est, quelques anciens regrettent cette période, les jeunes, très dynamiques et ayant envie de faire avancer leur pays regrettent cet épisode. Mais ils ont tellement eu d’autres moments négatifs et difficiles suite à des options politiques pour le moins hasardeuses. Ce n’est que depuis 1997 qu’ils commencent à voir le jour. Il y a tout à faire, avec des moyens très réduits. La Grèce, par égards à leurs congénères habitant en Albanie, les aidait un peu… avec l’argent de l’Europe… et cette époque est révolue. La priorité du gouvernement actuel, les routes et elles sont en piteux état (partiellement défoncées, étroites ou en pistes de réfection… voiture solide indispensable). Il y a tant d’autres choses à mettre en place. Heureusement qu’ils ont un peu de pétrole, des usines électriques hydrauliques et quelques ressources minières (cuivre, nickel, charbon...). La ville de Sarandë donne une fausse impression de l’Albanie, c’est là qu’il faut passer ses vacances… quand on peut se les permettre et les casinos et banques qui fleurissent laissent croire en une certaine opulence. Les villages traversés montrent combien cette impression est fausse. Cannes n’est pas la France. Les prix pratiqués sont dérisoires et, au travail, le temps ne compte pas.


L’Albanie ne peut malheureusement pas tabler sur l’attrait touristique des plaisirs nautiques. Leur côte est très exposée aux vents dominants de Nord-Ouest et peu de criques favorisent les mouillages. Les plages sont réduites et seules quelques pistes permettent de les atteindre par la route. L’accueil portuaire est encore restreint avec une seule marina opérationnelle.


L’Albanie a un passé culturel important. Qui a influencé l’autre ? Les ottomans ou les albanais. Nous retrouvons des points communs avec la Turquie mais aussi avec la Grèce. Les montagnes sont belles et la végétation (quand elle n’est pas détruite par le feu), remarquable. Nous n’avions encore jamais vu une source aussi importante et belle (Blue Eye). Elle porte bien son nom. C’est d’une pupille bleue que sort, à la verticale, avec un débit impressionnant, une rivière d’une pureté surprenante. La présence romaine est aussi très importante et les vestiges apparents attestent qu'une grande colonisation y a abandonné des trésors archéologiques. Malheureusement seulement 10% des ruines sont dégagées. Ils n’ont même pas les moyens de faire réaliser de nouvelles fouilles par des archéologues étrangers qu’il faut tout de même nourrir et héberger. Par contre, dans les ruines du communisme qui perdureront, ce sont les milliers de casemates construites par les habitants pour se protéger d'une éventuelle agression qui resteront comme une trace laissé par ce despote isolationniste. C’est après 11 heures d’une ballade magnifique et très enrichissante que nous quittons Demir, notre guide.

Nous ne connaissons qu'une infime partie de l’Albanie et, si tout va bien, ce pays nous reverra en 2012 pour faire plus ample connaissance. Ce contact nous donne néanmoins le droit de proposer cette petite synthèse personnelle. Un fait est certain, ce pays rêve de s’ouvrir au modernisme. L'anglais est une langue couramment pratiquée avec une excellente maîtrise. Leur jeunesse est superbe et donne l'impression d'avoir envie de construire un beau pays. Leurs dirigeants auront-ils la patience d’avancer étape par étape pour une construction solide, comme la Turquie, en résistant à cette légitime pression libertaire ? Nous n’en sommes pas certains au vu des constructions anarchiques (certaines déjà effondrées, faute d’utilisation de matériaux corrects) qui s’érigent n’importe où, sans aucun plan d’urbanisme. D’autres détails trop vite perçus pour être fiables confirmeraient cette appréciation.
Quoi qu’il en soit, c’est un pays attachant que nous avons envie, culturellement, de mieux connaître.

PS : Tout ce que nous écrivons ici n’est que le reflet de notre actualité. Nous n’osons pas relire ce que nous avions relaté l’an dernier sur la Syrie qui nous avait si bien accueillis.

 

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