Une fin de croisière au sommet... au sommet des sept collines d'Istanbul !!! Une ville pleine de charme. C'est presque un lieu commun que de dire que, ici, l'Orient se mêle harmonieusement à l'Occident avec le meilleur de chacun. Une ville qui nous laissera plein de souvenirs remarquables lorsque que nous la quitterons le 1er octobre pour retrouver tous ceux que nous aimons.

A bientôt donc en direct et, nous l'espérons, rendez vous au mois d'avril 2004 sur le site. Merci de nous avoir suivi tout au long de notre parcours.

Pierre et Martine

Pour cloturer notre saison 2003, une remontée musclée! Monsieur Meltem nous attendait au tournant "du cap". On assure, on rentre un peu de génois et celui-ci décide de se bloquer en tête de mat. Merci la drisse de Spi! Comment cette drisse a-t-elle pu toucher le tube de l'enrouleur et se prendre dans une de ses aspérités? Mystère! Le génois refusait de s'enrouler ou d'être affalé. Toujours est-il qu'il a fallu, avec 25/30 Noeuds de vent, faire route vers une zone peu profonde (coup de chance, il y en avait une pas trop loin), prendre un mouillage à la volée, laisser battre le génois jusqu'à ce que mon ascension en haut du mat me permette de l'affaler. Sa drisse était, en fait, retenue prisonnière par l'autre capricieuse. Ensuite, Retour vers la baie de Marmaris avec 30 noeuds dans le nez. Heureux de prendre dans une belle anse, après 10 heures de navigation, une bouée "offerte" par un restaurant que nous avons honoré de notre présence. "Angora", un vin blanc superbe !!!

Et si, un jour, solidement ficelé à un corps mort, vous voyez le bateau voisin, tout aussi bien amarré, s'éloigner de vous, ne pensez pas qu'il a un souci : regardez la position de votre bateau! Et c'est ainsi que Logos, libéré de ses chaînes par une quelconque rafale, se rapprochait dangereusement de la plage. C'est la grosse et belle chaîne, pourtant bien propre, de notre corps mort qui s'était rompue, deux maillons usés par ragage contre le béton du corps mort.  Tout est bien qui finit bien, Martine a eu le bon coup d'oeil au bon moment. Mais il y a des jours où tout s'accumule. Plus de détails dans "Spécial Voileux": "radio pontons".

Nous allons maintenant amener Logos dans sa marina d'hiver (Marmaris Yacht Marina) le préparer, le mettre sur ber puis rentrer en France avec une escale tourisme à Istanbul.

Deep bay: une des plus belle crique dans une des plus belles baies. Elle réunit à la fois un paysage hors du commun, une végétation aux multiples essences, des pentes à couper le souffle, des chèvres et, sous l'eau, de jolis rochers, des tombants, des poissons, quelques oursins dans une anfractuosité où l'eau est refroidie par une source qui sort de quelque part sous les rochers. Le coup de coeur.

Ce golfe très riche en paysages somptueux nous attire toujours et, avant de remonter vers Marmaris pour hiverner le bateau d'ici une dizaine de jours, nous restons dans cette zone pour en profiter pleinement. Très peu de navigation, beaucoup de sérénité, moins de bateaux aux mouillages, bref, une belle fin de saison.

En demandant au patron d'une agence s'il louait des voitures, il nous a envoyé chez le barbier ... qui nous a loué un authentique taxi jaune (Non, nous sommes bien à jeun!!!) sans aucune formalité, surtout pas !!! Ce très caractéristique engin nous a amenés à être hêlés plusieurs fois sur la route par des clients potentiels. Il nous a aussi permis d'aller vers un nouveau rendez-vous avec le passé encore une fois habilement concocté par Martine. Au programme, la civilisation Lycienne, ce peuple de marins qui pensait que l'âme de leurs morts partirait plus vite si elle était emportée par un oiseau. Il fallait donc inhumer le défunt le plus haut possible pour être aussi près du Dieu Soleil. Chaque falaise était alors transformée en nécropole troglodyte. La tombe la plus célèbre, taillée dans le roc, on ne sait comment, est celle de Fethiye (photo cicontre) et la nécropole la plus fournie (des centaines de trous et de tombes sculptées) crible la falaise de 500 m de haut qui domine Pinara. En l'absence de falaises, on élevait les morts dans des sarcophages perchés sur des colonnes. Cela nous a permis de constater une fois de plus que les soi disant "archéologues" du XIX siècle étaient d'authentiques pilleurs. Si "notre" obélisque de la Concorde fait cruellement défaut dans le site de Louxor, un des sarcophage et son bas relief, visibles au British Museum, manquent dans le décor de Xanthos (photo ci contre).

Monsieur Meltem étant,semble-t-il, calmé (mais il ne faut jurer de rien), la navigation va maintenant gentiment reprendre avant d'entamer notre remontée vers l'hivernage.

PS : impossible de photographier l'intégralité de son mat, il a 5 barres de flèches !!!