Mise à jour : 2015
___ Les carnets de bord de Martine___

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Carnet de bord 2004

PREMIERE PARTIE : De la Turquie à Santorin, Milos, Paros

 

DE MARMARIS (Turquie) vers le Dodécanèse et les Cyclades

2 mai 2004 De Yacht Marine à Serçe Limani

« Un nouveau départ »

Déjà presque deux semaines à Yacht Marine. Nous y avons retrouvé LOGOS en bonne forme mais un peu sableux après ce long hivernage. Nous nous sommes bien sûr empressés de lui redonner vie et après un petit coup de badigeon (anti-fouling) bleu cette fois ci, de le retremper dans son élément favori : la mer !!…l’altitude d’un ber ne vaut pas le clapotis des vagues ! Il prend saison après saison un look « voyageur » enrichi cette année d’un superbe bimini sur mesure bleu foncé pour nous protéger des ardeurs du soleil d’été, de deux sacs à aussières, d’un couvre barbecue et d’une belle bande anti-UV bordant Gégène de bleu.

Même « Facétieuse » l’annexe n’a pas été oubliée avec son ouvragé caparaçon bleu. Quelques révisions et voici notre vaillant coursier fin prêt pour un nouveau départ.

Certes nous commençons à avoir nos habitudes à la Marina : le personnel qui nous dorlote, nos aimables voisins de ponton avec lesquels nous échangeons bons tuyaux et expériences, nos amis des années passées retrouvés , « Vingt ans » « Lucky Jo » « Still Windy » , notre « dolmouche » pour aller en ville faire quelques emplettes…

Mais un jour il faut savoir larguer les amarres et abandonner ce confort rassurant que procure la vie en marina pour partir. Nos papiers administratifs sont réglés « un check out » en due forme, Logos est avitaillé. Le vent du Sud qui avait un peu ralenti nos élans semble faiblir. En route pour les îles grecques.

Pas de voile aujourd’hui et une première escale turque pour nous permettre de retrouver nos automatismes.

Une vaste baie fermée du large est la bienvenue. Pas encore de manœuvre d’ancre aujourd’hui, des bouées ayant été installées et offertes gracieusement par un aimable restaurateur « Assan » de « Capitaine Némo » qui non seulement fixe notre amarre à la bouée mais s’empresse aussi d’aller fixer notre bout à terre à un rocher évitant ainsi à Pierre son premier bain de l’année dans une eau un peu fraîche pour un méditerranéen : 21°4.

Et puis les images familières resurgissent, et surtout ces bruits si loin de ceux de la ville, les bêlements des chèvres à demi sauvages, le clapotis des barques des pêcheurs et ce silence que l’on écoute.

Pour cause de frigidaire trop plein nous ne prendrons qu’un Raki chez Assan pour le remercier. Une adresse à retenir tant pour la gentillesse de l’accueil reçu que pour la beauté tranquille des lieux… une petite idée du paradis.

3 mai 2004 De Serçe Limani à Symi « Panormittis »

« Allahaismarladik Turquie, Yià sas Grèce »


Le petit port de Symi nous étant familier, c’est vers le Sud Est de l’île que nous pousse Eole. Ne pas oublier de hisser le pavillon grec !!! Que ce grand caillou est désertique et puis tout à coup une vaste baie où s’est niché un imposant monastère étalant ses bâtiments chaulés le long de la grève : « Taxiarchis Michaïl Panormittis » dédié à St. Michel, patron de l’île de Symi.

Tout un havre de paix et de verdure sur cette île râpée. Tout semble encore sommeiller en ce début de saison et durant notre visite à terre il nous fût plus aisé de croiser chevrettes en liberté, coqs et chats qu’âme qui vive … où sont les Popes ??? En fait le monastère semble n’abriter que quelques personnes âgées et ne s’anime que pour les visites des touristes de ferries. Il nous faudra donc revenir pour admirer l’icône miraculeuse de St. Michel et nous contenter de jouir du joyeux carillon qui se fait entendre à l’arrivée … et au départ du dit ferry.

Ce mouillage semble très prisé des plaisanciers, dix voiliers s’y sont ancrés pour la soirée. Qu’en est-il en Juillet et Août ?


4 mai 2004 « Panormittis » SYMI

«Premières trempettes »


Zéphyr ne nous semblant pas tout à fait au rendez-vous pour parcourir les 20 milles qui nous séparent de Tilos, nous préférons continuer à sagement écouter la cloche du monastère sonner l’arrivée des touristes et égrener les heures. Nous osons nos premières trempettes, histoire de nous habituer.

5 mai 2004 de SYMI à TILOS « Livadia »

« Logos au portant ! »


La nuit a été un peu agitée, plusieurs voiliers s’étant réfugiés dans la baie. Tout le monde est maintenant bien ancré mais le calme au réveil n’est qu’apparent car, rapidement, de violentes rafales nous dissuadent de suivre le téméraire « Grand Duc II » un First 35 français avec à son bord deux toulousains ou presque, « Françoise et Michel », prenant la même direction que nous. Nous nous retrouverons plus tard. Une soudaine accalmie nous fait changer d’avis … petits marins toujours prêts. !!!

23 milles sous génois au portant, une moyenne de 7 nœuds avec des pointes à 9. Il ne manque que le soleil mais mon barreur préféré illumine la mer !!!

Lorsque nous abordons le minuscule port de Tilos, « Grand Duc II » est là, un peu balancé par le ressac. Nous voici donc ancrés dans ce tout petit port plus approprié aux barques des pêcheurs qu’aux plaisanciers, mais qu’importe, nous sommes à l’abri… pas de Coasts-Guards qui se précipitent, une simple accueil de courtoisie…on verra demain…


6 mai 2004 « Livadia » (TILOS)

« Une bien jolie trentenaire que notre Lili »

Un petit aperçu de Livadia, petit port bien sage d’une île un peu en retrait des circuits touristiques ce qui en fait son charme. Nous retrouvons ces maisons blanches aux volets bleus, image de carte postale et rêve d’évasion pour les citadins. De nombreux bâtiments en construction ou en agrandissement semblent malheureusement présager d’une invasion touristique accrue. Profitons donc, pour l’instant, de sa quiétude.

Visite d’un second Coast-guard ... Nous sommes attendus au bureau pour satisfaire à nos obligations: 4 paperasses remplies, 8 cachets, 5 euros, 1/2 heure de perdue… le tout avec bonhomie. Heureusement, car nous étions prêts à clamer notre identité d’européens. Inutile de louer un scooter, seul un village abandonné en 1950 pour manque d’eau justifie une petite marche. Un kilomètre de distance dit le guide, une heure de montée au dessus du village précise un autochtone. Rien ne nous arrête pas même cette lente ascension sous le chaud soleil de midi entre lauriers et thym, la tentation d’abandonner et puis, tout à coup, la vision d’une petite chapelle blanche restaurée. Nous sommes sur la bonne voie.

Au loin, dans un creux de montagne, se dressent les squelettes de maisons livrées à la vindicte des vents et des pluies. Seuls les anciens fours, cheminées et citernes témoignent d’une vie passée, glorieuse au 15e siècle à l’époque des Chevaliers de St. Jean de Jérusalem. Une grande église protégée de la ruine par la foi des habitants de Tilos domine.

Difficile sur le chemin du retour de résister au parfum du thym, faute d’origan, et aux plombs abandonnés le long de la route, sans doute un filet de pêche démantelé. Pierre rêve d’une gueuse… non pas une bonne bière belge, ni …, tout simplement d’une lourde masse pour lester l’ancre, procédé recommandé par plusieurs voileux. Pour l’instant, avant de se transformer peut-être en alchimiste, il lui faut acheminer 18kg de petits cylindres de plomb jusqu’au bateau…

7 mai 2004 de TILOS à ASTIPALIA « Skala »

« La première longue nav de l’année »


Branle bas de combat à 6 heures… peu de vent, des prévisions alléchantes. A 7 heures les amarres sont larguées dans ce petit port encore endormi. « Grand Duc » va faire route avec nous. Nous contournons la côte rocheuse au moteur et puis les voiles sont hissées, gonflées par un bon vent S.W ; une allure de près, mais confortable pour l’équipière. A nouveau la Grande Bleue pour nous tous seuls… et « Grand Duc ». Grisant ! … Et puis peu à peu le près se resserre et devient de plus en plus serré, Pierre arise une fois, deux fois… trois fois. Enfin, Astipalia, l’île en forme de papillon (vue du ciel), se profile à l’horizon dans la brume du soir. Le vent est maintenant dans le nez et les derniers milles se feront au moteur luttant contre 30 à 35 nœuds.

Quelques îlots, un haut fond à surveiller, l’entrée dans la rade de Skala. 56 milles parcourus, 11 heures de navigation et une infrastructure digne des ports grecs, c'est-à-dire bien peu accueillante aux plaisanciers. Un grand quai destiné uniquement aux ferries, et une minuscule jetée où il nous faudra prendre place à trois. Enfin, nous ne ferons pas les difficiles et une bonne nuit sera la bienvenue.



8 mai 2004 « Skala » ASTIPALIA

« Nos respects Monsieur Pelicanos ! »

Réveil au pied de Chora, dominée par une ancienne forteresse peut-être en voie de restauration. Un très beau spectacle que ces cubes d’une blancheur immaculée qui descendent jusqu’à la mer. Une lente ascension par d’étroites ruelles jusqu’à la citadelle nous permettra d’admirer un panorama magnifique sur l’île. Une fois de plus l’économie du bâtiment semble florissante tant de nombreuses maisons sont en rénovation ou en construction… les deniers de l’Europe auraient-ils favorisé ce regain ? En tout cas ils n’ont pas servi à construire un port d’accueil.


Au passage nous saluons le pélican mascotte de l’île, apparemment un vieux sage qui se fait choyer par tous et faisons l’acquisition de nos premiers plants de basilic.

9 mai 2004 « Ormos Livadiou » ASTIPALIA

« Coup de roulis »


Une petite crique serait la bienvenue avant d’affronter les 50 milles de notre prochaine destination : Santorin. Nous quittons donc « Grand Duc II » qui fait route sur Amorgos et nous contournons le magnifique promontoire où se dresse Chora, vision dont nous allons pouvoir continuer à jouir depuis notre mouillage, un creux de plage entre des rochers où une famille grecque jouissant du repos dominical a organisé un pique-nique. Une eau encore un peu fraîche, pas d’oursins dans les rochers mais cette vue magique sous le soleil.

Le vent au fil des heures se fait un peu facétieux et rend le mouillage de plus en plus rouleur. Logos ne se sent plus d’aise, il balance, balance tout comme à l’île d’Elbe – un malaise que nous avions oublié depuis. Soirée et nuit sont un peu « roulétanguées ».

10 mai 2004 « Ormos Livadiou » ASTIPALIA

«Certains courent la gueuse, d’autres la fonde …. »

Un réveil difficile, une météo qui ne nous permet pas de rejoindre Santorin sereinement….la plage est déserte et le soleil darde … « Et si j’en profitais pour couler la gueuse » (Pierre dixit) - Pour les non-initiés gueuse : poids qui leste la chaîne d’ancre au fond de l’eau et assiste l’ancre... Nous voici donc embarqués dans l’annexe avec les 18kg de petits plombs, un chalumeau, la bouteille de gaz : direction la plage.

Un moule de fortune élaboré sur la plage et la patiente et lente élaboration de l’œuvre d’art, car s’en est une, digne de César !! Peu à peu les petits cylindres s’agglutinent en se fondant, cela tient de la magie, les alchimistes ne faisaient guère mieux – seulement, eux, ils récupéraient de l’or… J’en profite pour aller traquer le bigorneau.

Logos étant toujours animé par sa danse de St. Guy, nous décidons de nous enfoncer plus avant dans la baie. Mon petit inventeur de génie met sa gueuse en place, c’est fou ce qu’il aime bricoler depuis que j’ai sacrifié une penderie pour ses outils. Ça marche.

Longue rêverie à admirer le soleil couchant sur Chora.

11 mai 2004 « Ormos Livadiou » ASTIPALIA

« Dans l’attente »

Un vent toujours fantasque et un peu nerveux, ce n’est pas encore aujourd’hui que nous rejoindrons Santorin. Qu’importe… entre la route à préparer, la lecture des guides pour les visites, le tricot, le bricolage… sans oublier la guitare, le temps s’écoule paisiblement.

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12 mai 2004 d’Astypalia à Santorin « Vlikadha »

« Une Mythos au dessus d’un volcan »


6 heures. Il est raisonnable d’appareiller. Le soleil lèche déjà le versant ouest de la rade, Chora est encore dans l’ombre. Nous longeons maintenant une côte élevée, abrupte, vide de toute vie humaine. Mais déjà, au loin, dans la brume du lever de soleil, se dessine une haute falaise blanche appartenant à Anafi, abri possible si nous trouvons le temps trop long.

Les voiles sont déployées, le près est un peu plus serré qu’annoncé mais tout va bien. Ce vent de N.W va nous propulser vers la destination envisagée : la mythique Santorin… mais qu’est-ce qui n’est pas mythique en Grèce ??? Le vent assurément et l’accueil portuaire !!!

Quelques milles menés bon train… 7 nœuds, 8 nœuds, 9 nœuds…une prise de ris est la bienvenue, manœuvre fort simplifiée par Pierre cette année. A croire que le vent prend un malin plaisir à l’obliger à tester sa nouvelle technique !!!

Et puis après cette poussée de violence, le grand calme qui nous permet d’apprécier la vision de toutes ces petites îles parsemées sur la mer Egée et d’aller droit à notre but.

Par sagesse nous assurons notre ancrage dans l’unique port de l’île, en fait un abri pour pêcheurs où peuvent se glisser quelques plaisanciers téméraires car les hauts fonds à l’entrée ont tout pour être dissuasifs. Un œil vigilant à la proue (celui du Boss), l’autre œil rivé sur le sondeur (celui du barreur) et nous voici amarrés entre un voilier de sympathiques canadiens et une vedette grecque dont le propriétaire s’empresse de nous proposer de nous déposer à Théra (capitale de l’île) où il doit se rendre… aurais-je été médisante envers l’accueil grec ?

Et c’est ainsi que, à peine débarqués, nous nous retrouvons rapidement installés devant une fraîche Mythos (bière grecque) à la terrasse d’un café surplombant la Caldeira (26O mètres d’à pic, c’est tout de même impressionnant… ) après avoir flâné dans les ruelles de Théra et retenu une voiture pour le soir : une Mathiz…

Vision grandiose que cette vaste baie couleur acier sous cet éclairage de fin d’après midi avec, en son centre, cet inquiétant petit caillou noir, un peu sinistre. Heureusement la beauté majestueuse de ce site fait vite oublier la présence menaçante de ce volcan et ce passé tragique qui sollicite l’imaginaire : le plus impressionnant raz de marée de l’histoire de l’humanité, une civilisation anéantie, Moïse et le peuple élu traversant la mer rouge, l’Atlantide… Peu importe, l’image de cette Caldeira dominée par cette couronne immaculée que forment Théra et Oia fascine. Vie et mort s’affrontent, et aujourd’hui sous ce soleil couchant c’est la vie qui l’emporte.





13 mai 2004 Visite de Santorin en Matiz

« Gare à vos plaques minéralogiques ! »

Première étape : le bureau de poste où nous a été gentiment adressé notre courrier. Un courrier qu’il faut récupérer expresso de crainte de se retrouver sans plaques d’immatriculation et contraints d’aller les récupérer au commissariat, à moins que, prévoyants vous ne les ayez emportées avec vous ! J’imagine la mine dépitée du policier armé de son tournevis devant une voiture sans plaques et tout cela pour quelques secondes en stationnement non autorisé. Tiens il n’y a pas que les Coast Guards qui soient zélés !!!

Puis la visite du Musée préhistorique, riche en poteries finement décorées de dessins originaux : dauphins, fleurs et de fresques prélevées sur les murs des maisons de l’ancienne cité « Akrotiri », en tout cas ce qu’Athènes a bien voulu laisser sur place, après avoir prélevé son tribut : C’est ainsi que nous avions pu admirer à Athènes les fresques les plus célèbres : les boxeurs, le pêcheur, souvent reproduits sur les murs des restaurants.

Une très belle route en lacets nous mène jusqu’à Oia (ne pas oublier de prononcer « ia » pour être compris) - superbe bourgade construite à l’extrême pointe de la Caldeira. Ici les façades se parent de belles couleurs comme pour rompre avec la tradition cycladique du blanc et bleu. Le long de la falaise d’anciennes maisons troglodytes autrefois destinées aux marins sont devenues d’élégantes résidences. Le tout dominé par ces dômes bleus ou blancs des nombreuses églises. Un site où touristes et autochtones se côtoient harmonieusement avec un peu plus d’authenticité qu’à Théra, livrée en pâture au tourisme de masse et proie de ces immenses paquebots qui débarquent au pied de la falaise leurs touristes de quelques heures (le télécabine, plus efficace, a d’ailleurs remplacé les ânes… !)

C’est non loin de l’unique moulin encore ailé de l’île (T et L se souviennent) que nous nous arrêterons pour le repas, toujours avides de profiter au maximum de cette vue sublime, bien assis entre mer et ciel : « Taverne Blue Sky ».

Au retour vers le port le plus haut village de l’île, Pyrgos, nous fait signe, un vieux village certes authentique, mais qui semble avoir été délaissé car trop loin des circuits touristiques. Il faut un juste équilibre en tout.

Pour cause de vent, ce matin, nous avions délaissé nos voisins canadiens et confié LOGOS à un bateau de pêche. Notre dîner se composera donc de maquereaux fraîchement pêchés.


14 Mai 2004 Santorin

« Bonne fête Mathis »

De « Stronghylé » (la ronde) ou « Kalliste » (la belle), il ne reste aujourd’hui qu’un site archéologique révélant la grandeur d’une civilisation anéantie par la plus gigantesque éruption volcanique de tous les temps (1450 AC) recouvrant de cendres une riche cité : Akrotiri dont les maisons encore imposantes (2 à 3 étages) sortent peu à peu de terre, révélant l’opulence de ses habitants (mais je préférerais une petite maison troglodyte dans la falaise d’Oia… ).

La « Red Beach » nous attend non loin, plage de sable volcanique dans un creux de hautes falaises rouges : impressionnant mais peu engageant pour la baignade ou le farniente (saison pas assez avancée peut-être !).

Et puis promenade jusqu’au phare, encore une fois pour admirer sans se lasser cet immense cratère envahi par la mer.

Faute de retrouver à temps le chemin carrossable menant à l’ancienne Théra, cité bâtie à 360 mètres à flanc de falaise (les musées et sites ferment à 15 heures et la saison ne commence qu’en juin !!!), nous nous contentons d’une petite visite aux plages de sable noir de la côte Sud Est … ghettos à touristes épris de soleil et de farniente, plages bien peu séduisantes malgré les magnifiques parasols de paille dignes de Djerba et les paillotes gargotes alignées en front de mer. Est-ce ce souvenir que les touristes aux peaux rougies conserveront de Santorin ?

Pour nous Santorin c’est une Caldeira d’une étrange beauté, des bourgades éclatantes sous le soleil, une terre volcanique riche en couleurs et propice aux vignobles. Pourquoi pas, en ce début d’après midi, une dégustation dans l’une des caves réputées à savoir « Cavana Roussos »

Au milieu des vignes, une élégante taverne où l’on vous accueille avec beaucoup de courtoisie vous invitant d’abord à une visite du chais - histoire de vous mettre en condition (de subtils parfums se dégagent) puis à une dégustation. Les verres s’alignent alors devant nous - nous irons jusqu’à six chacun - du blanc sec « Santorini » au rouge le plus sucré en passant par le rouge « de garde » à savoir le « Caldeira » une appellation qui en dit long sur sa richesse, le tout accompagné d’explications précises et fort heureusement d’un copieux plateau de fromages (varié…pour la Grèce… !!!).

Ici parait-il pas d’inquiétude à avoir quant aux contrôles routiers, les policiers eux-mêmes sont coutumiers des dégustations. Deux heures bien agréables dédiées à Dyonisos et au terroir… dans la limite du raisonnable (cela change de l’éternelle salade grecque baignant dans l’huile d’olive…).

C’est sagement que nous regagnons Théra pour rendre la voiture et emprunter un taxi pour rejoindre le port (faute de moyen de locomotion public….).

Logos est toujours bien ficelé entre une immense barge restaurant et son petit bateau de pêche. Tout va bien alors que, dehors, il y a un peu de fâcherie chez les vents.

15 mai 2004 Santorin « Vlikadha »

« Vlikhada dans le vent »

Une nuit ventée au point que même les chalutiers sont sagement restés au port. La chaîne d’ancre tendue, une toile de cordages tissée tout autour de lui, Logos reste sage. Notre pêcheur nettoie consciencieusement ses filets pleins de concrétions. Faute de nous comprendre nous échangeons des signes complices et nous apprêtons à savourer paisiblement cette étape prolongée. Tiens nous avions oublié que le Coast-Guard de service nous avait demandé de passer au bureau pour enregistrer notre passage, un petit rappel à l’ordre courtois. Il faut donc obtempérer !

Même le transit log a droit à son coup de tampon - depuis Symi 2003 -…. enfin pas trop de questions à part le tonnage net de Logos ??? Nous voici en règle - mais vis-à-vis de qui puisque les exigences ne sont pas toujours les mêmes ?

16 mai 2004 Santorin « Caldeira »

« Dans le volcan »

La Caldeira vue d’en haut c’est beau, mais Logos se serait senti frustré de ne pas y pénétrer. C’est grandiose. Une courte approche de Néa Kaméni, le cœur du volcan, masse noirâtre de roches tourmentées. Sinistre à souhait et en plus plein de rats parait-il. Les ferries débarquent sans cesse leurs fournées de touristes venus pour escalader le cône volcanique Nous trouverons un abri plus engageant dans Manolos, le petit port de Thirassia, île faisant face à Théra et Oia.

De grosses bouées, sans doute revendiquées par les caïques en été nous y attendent et nous permettent de jouir sereinement de la beauté du paysage.

17 mai 2004 de Santorin à Ios

« Tout pour l’extase »

 

Un dernier coup d’œil à cette imposante falaise où Oia et Théra sont encore endormies, cap sur la côte sud de Ios où une crique paradisiaque nous a été signalée par le Routard… baignade et oursins seraient les bienvenus. Nous voici donc plein nord sous vent de Nord… seule possibilité, Pèpère Perkins - à moins de tirer des bords !!! ; une tentative de génois espérant une tendance NW… décevante, tout comme le sera notre entrée dans cette baie, rendez-vous, parait-il, des plaisanciers du monde entier ???

En fait de paradis… une longue plage équipée de poteaux de beach ball, des casemates blanches pour touristes, le tout dans un décor grisaille. L’image de paradis est-elle liée au fait que ce lieu est voué au nudisme de groupe ???

Nous voici donc repartis vent dans le nez vers l’unique port de l’île niché dans une vaste baie où il est maintenant interdit de mouiller pour ne pas gêner le trafic des ferries. Décidemment les Cyclades ont peu de considération pour les plaisanciers. Quelques pendilles (seulement 10) ont été installées, dix voiliers peuvent donc y mouiller et ce soir nous sommes déjà 12…. qu’est-ce que cela doit être en saison, une belle foire d’empoigne !!!


Ios port est assez neutre, sans cachet, simple lieu d’accueil pour touristes en mal de fête et surtout de beuveries si nous en jugeons par le nombre impressionnant de bars et boites de nuit qui ont transformé un vieux village en un gigantesque bazar à gogos.


 

Encore une fois, nous bénéficions du calme de l’avant saison qui nous permettra de ne garder de Ios que l’image d’un vieux village aux ruelles tortueuses où géraniums, daphnés et cactées rivalisent.

Seules de rares femmes vêtues de noir vont chercher l’eau à la fontaine tandis que les hommes, assis à la terrasse ombragée de l’unique café traditionnel (et encore on y propose cocktails et shots…), refont le monde tout en tripotant leur komboloï (sorte de chapelet que l’on égrène pour s’occuper les doigts) … ne feraient-ils pas mieux de tricoter ???


18 Mai 2004- de IOS à FOLEGANDROS « Karavostassi »

« Un caillou coup de cœur »

Cette nuit, un bel orage a lavé Logos de la poussière de Santorin et gorgé notre basilic d’eau de pluie. Nous voici prêts à larguer notre rassurante pendille pour rejoindre notre escale suivante : un petit caillou aride et montagneux souvent qualifié d’île « coup de cœur » ( ce qui veut souvent dire encore épargnée par les ravages du tourisme !!!). Pas trop de manœuvres de voiles, le vent nous ayant pour une fois oubliés, Perkins va pouvoir pallier aux carences des ports grecs de type cycladique (ni eau, ni électricité ou presque) et charger nos batteries.

Un petit coup d’œil aux falaises de Sikinos en passant, puis c’est l’entrée dans la jolie baie de Karavostassi, accueillis à un petit quai extérieur au minuscule port des pêcheurs par le skipper du seul voilier apponté. Certes encore bien peu de places réservées aux plaisanciers, mais l’endroit est agréable avec une eau si claire qu’elle inciterait presque à la baignade (toujours un peu trop fraîche). Le bord de mer est très discrètement investi, Chora, le chef lieu de l’île étant situé sur les hauteurs à plus de trois kilomètres du port (pirates obligent !!!). Nous aviserons demain.

D’autres plaisanciers sont venus se joindre à nous et les ancres ont tendance à vouloir flirter mais tout finit par se stabiliser.

19 Mai 2004 FOLEGANDROS - Montée sur Chora

« Deux beaux auto-stoppeurs »

Ayant manqué, faute d’informations, l’unique bus montant sur Chora à l’arrivée du ferry, c’est avec beaucoup de détermination que nous entamons notre lente ascension vers Chora sur une route accidentée empruntant une gorge. Cela ne nous permet-il pas de mieux apprécier le paysage ? Certes, mais le but semble bien loin et c’est avec soulagement que nous acceptons le stop d’une Land- Rover…. quel heureux hasard, le grec providentiel qui avait pris nos amarres la veille. Nous voici donc à Chora plus vite que prévu et sans fatigue, prêts à découvrir ce village construit au bord d’une falaise abrupte, un à pic de 200 mètres à décourager les plus ardents assaillants.

Le « Kastro » domine, enserrant dans ses murs les maisons blotties les unes contre les autres du village primitif. D’élégants balcons de bois peint en ornent les façades, certains toits sont recouverts de grosses dalles de schiste vert. Ici on peut sentir la présence de gens infiniment attachés à leurs racines. Et puis, peu à peu, le village s’est agrandi, mais tout en conservant son âme. La descente à pied sur le port sera aisée, saluée par le bêlement de quelques moutons.

Sur le bas côté, de beaux morceaux de schiste, restes d’anciennes toitures nous sollicitent… quels beaux sets de table ils feraient !!! Nous nous contenterons de ramasser quelques débris, souvenirs d’une île encore authentique.

Le vent s’est maintenant levé… la mer aussi, frappant de ses vagues la côte rocheuse de l’entrée de la baie et créant ainsi un puissant ressac sur notre malheureux quai. Logos se retrouve une fois de plus ficelé pour être maintenu éloigné du béton. Il rue comme un cheval fougueux, maltraitant ses infortunés occupants… mais est-ce sa faute ?

Peu à peu, avec la nuit, les coups de butoirs s’espacent.

20 Mai 2004 de FOLEGANDROS à MILOS « Adamas »

« Encore un volcan ! »


Un léger souffle au réveil. Malgré une météo encore incertaine (complètement perturbés, nos météorologistes en mer Egée), nous nous fions à notre intuition et décidons de profiter de cette accalmie pour aller visiter l’île de notre si admirée « Vénus ». Nous lui devons bien cela après l’avoir saluée à chaque visite au Louvre. La Grand-voile est hissée mais le vent de face ne nous permet pas de gonfler Gégéne . Ce n’est qu’après avoir emprunté le canal entre Kimolos et Milos et contourné le cap fièrement gardé par deux rochers dits « les ours » que nous remontrons la profonde baie d’Adamas, voiles croisées jusqu’au port.

Il nous été conseillé de prendre place dans la petite rade que se réservent, en saison, les professionnels, plus abritée que celle destinée à l’accueil temporaire. Les caïques ne sont pas encore en service et Logos se retrouve amarré près d’un superbe catamaran pour touristes, face à un agréable front de mer où cafés et boutiques restent très discrets et de bon goût. Pierre va pouvoir refaire sa provision de cakes tant les pâtissiers semblent rivaliser.


Une petite Fiat Cinqueciente « Young » ( il faut ce qu’il faut) est louée pour le lendemain pour une longue journée découverte préparée avec un guide sur Milos, les informations glanées sur le Routard et le Guide bleu nous paraissent un peu succinctes. Une carte de l’île est indispensable. Quant au choix, si vous ne voulez pas vous perdre, ne jamais oublier d’acheter une carte avec les noms de lieux orthographiés en grec… et encore bonjour la partie de devinette !!!)


21 Mai 2004 MILOS

« Et si nous retrouvions les bras de la Vénus… »


Milos, cette île que tout le monde connaît pour cette magnifique statue découverte par hasard en 1820 dans une grotte par un fermier, acquise par le Consul de France pour son Roi, promise au prince Mourousi, administrateur des Cyclades et qui, dans la dispute déclenchée au moment de son chargement sur le navire français, aurait alors perdu ses bras.

Milos, née de la lave d’un volcan, si riche en minéraux que dès l’Antiquité son obsidienne était recherchée dans toute la Méditerranée et exportée jusqu’en Egypte, permettant la fabrication des premiers outils et des premières armes.

Milos, aux nombreuses criques, anses secrètes et grottes qui ont accueilli réfugiés et pirates, favorisant ainsi sa prospérité et contribuant maintenant à son charme actuel.

Notre première visite sera consacrée aux Catacombes Chrétiennes établies dans le flanc de la falaise à l’entrée de la rade. Ce sont, parait-il les plus vastes Catacombes connues avec celles de Rome, cinq kilomètres de galeries, quelques 8000 défunts, un lieu de culte secret. En fait nous n’aurons accès qu’à une salle (un peu frustrant si l’on compare avec ce qu’il nous avait été permis de voir à Syracuse).

Le site préhistorique de Trypiti jouxte cette nécropole, et nous permet d’imaginer ce qu’était l’ancienne Milos, une cité fortifiée dont il ne reste que murs d’enceinte et théâtre (avec vue superbe sur la baie, pour les soirs où la représentation a peu d’attrait…) avec, à ses pieds, ce qui est aujourd’hui un très pittoresque petit port de pêcheurs : Klima.

Les navires ennemis ont été remplacés par de joyeuses barques colorées, abritées l’hiver dans des grottes naturelles peu à peu transformées soit simplement en hangar à bateaux soit en résidence d’été appelées « Sirmata » et agrémentées de façades aux balcons colorés.


« Vénus – Aphrodite » se cachait non loin de là. Pourquoi ? Et personne ne parle du Poséidon que s’est approprié Athènes. Que dire des trésors qu’ont dispersés les trafiquants d’antiquités, pilleurs de sites aux 18e et 19e siècles ! Heureusement il reste à ces infortunés îliens encore beaucoup de richesses qui donnent à cette île d’infinis attraits :

… De beaux moulins qui dressent encore fièrement leurs ailes sans craindre la concurrence des deux éoliennes.

… Des bourgades pleines de charme, telles Plaka, dont les maisons escaladent un promontoire, dominées par l’ancien Kastro et deux églises d’où l’on peut contempler le soleil au couchant (ce dont nous ne nous sommes pas privés), sans oublier une courte visite aux deux musées offerts : l’un archéologique – dire que nous avons osé leur donner une infâme copie de plâtre sans grâce… ; l’autre folklorique redonnant vie à un ancien intérieur de maison. Et puis toujours ces ruelles fleuries qui invitent à la flânerie.


… Des sites extraordinaires, tels Sarakinico, gigantesque canyon creusé par le vent dans une roche volcanique tendre créant ainsi un paysage fantastique que certains qualifient de lunaire (pourquoi pas). Quelques jeunes vacanciers (des grecs) s’y adonnent aux joies de la baignade. Nous nous joindrons à eux avant de reprendre notre visite.


… De gigantesques carrières dont les gisements infiniment variés : bentonite, perlite, pouzzolane, sulfure, kaolin, colorent le paysage sans le défigurer, tout en fournissant à Milos, ressource et activité et favorisent l’extension du réseau routier. C’est ainsi que nous nous retrouverons, après avoir suivi une très belle route de montagne, dans la zone portuaire d’une exploitation minière !

… Des plaines cultivées, des plantations d’oliviers.

Une île qui a une vie bien à elle sans pour l’instant chercher le clinquant touristique avec des habitants courtois et accueillants.

22 Mai 2004 MILOS « Adamas »

« Un peu de minéralogie ! »

Aujourd’hui repos après l’intense journée de visite d’hier. Nous profitons de l’activité qui règne sur le port : les pêcheurs qui vendent leurs poissons, le maraîcher proposant sa production dans sa camionnette, les badauds.

Une longue visite au Musée Minéralogique nouvellement ouvert nous permettra de mieux comprendre la multiplicité de la richesse minière de cette île, née des entrailles de la terre. Contrairement à Santorin, ce volcan ne fut pas autodestructeur mais nourricier.

L’inauguration de mosaïques réalisées par les enfants de l’Ecole Primaire nous confortera dans l’idée que nous avons de l’authenticité de Milos et la volonté de ses habitants de préserver leur île.

Nous aurions aimé aller en bateau admirer les falaises du Sud de l’île, mais il était plus sage de poursuivre notre route vers le Nord.

23 Mai 2004 de MILOS à SIFNOS « Ormos Vathi »

« Enfin une nav à la voile ! »

8 heures ! Nous sommes déjà à notre poste pour 20 milles en mer avec prévision d’un petit S.W pour nous pousser jusqu’à Sifnos, autre petit caillou des Cyclades sur notre route. Effectivement, en sortie de baie, le vent gonfle gentiment notre génois et nous permet de profiter du spectacle de l’îlot de Kimolos au relief très accidenté.

Et puis le génois refuse, et c’est la pause du tangon qui, ainsi, le contraint à ne pas folâtrer et à bénéficier du moindre souffle. Logos maintiendra ses 5 à 6 nœuds jusqu’à Vathi, belle baie enclose derrière les falaises Sud Ouest de l’île de Sifnos. Elle était aussi réputée dans l’antiquité pour la richesse de son sous-sol.

Malgré un petit quai devant une église toute en rondeur, nous préférons mouiller pour profiter au maximum des paysages offerts par cette baie abritée où le temps semble s’arrêter. Quelques cubes blancs éparpillés le long de la plage, une longue langue de sable fin en pente douce où de très jeunes enfants jouent sans danger, deux ou trois tavernes discrètes. Enfin rien ou presque rien où poser son regard si ce n’est ce petit monastère gardant le rivage.



Deux bus par jour et encore, des potiers réputés (leur vitrine ne nous incite pas à les enrichir), les meilleurs cuisiniers des Cyclades parmi lesquels la Marine Nationale grecque recrute. Pour nous, ce soir, remise en service du barbecue avec un filet mignon de porc parfumé à l’origan de Kios … difficile à concurrencer !!!

Une fois de plus, météo alarmiste pour les jours prochains… mais quand faut-il aborder les Cyclades pour être tranquille ??? Un conseil, faites ces îles « sac au dos » en utilisant les ferries proposés …

Nous aviserons demain.

24 Mai 2004 de MILOS à PAROS « Parikia »

« Merci Zephir !»



Il nous faut profiter sans tarder des dernières heures de ce vent Sud-Ouest avant que la tourmente de Nord annoncée ne se déchaîne.

Paros sera un bon abri (espérons ! avec les Grecs on ne sait jamais ???). Et effectivement ce sera la plus délicieuse des navigations effectuées depuis notre départ. Poussés par un bon vent Sud-Ouest, la Grand’Voile et le génois propulsent Logos bon train et nous permettent d’aborder le port de Parikia en tout début d’après midi (surtout se mettre à l’intérieur du port avec les bateaux de pêcheurs nous avait recommandé « Grand Duc », pas à l’extérieur du quai, très exposé au Meltem). Encore un port où seuls 10 voiliers peuvent se glisser et, avec les voiliers de location dont le nombre s’accroît chaque année (maintenant on loue un voilier comme on louerait une voiture !!!), c’est de plus en plus sportif. A 14 heures nous sommes donc ancrés, à l’abri, bientôt rejoints par d’autres plaisanciers qui, eux, ne trouveront place qu’à l’extérieur.

Le vieux Parikia est un endroit plein de charme, un peu style « Kasbah », avec ses passages voûtés. Les ruelles tortueuses ont été investies par les commerçants et restaurateurs mais avec une élégance discrète (pléonasme… !) et puis la découverte de cette très belle église byzantine, construite en pierres apparentes sur l’ordre de Constantin, premier empereur romain chrétien, à la suite d’un vœu fait par sa mère, l’impératrice Hélène : « Panagia Ekatondapiliani » ou « l’Eglise aux cent portes ». Beaucoup de similitude avec Sainte Sophie (sauf pour les dimensions), encore de belles fresques dans une chapelle, quelques icônes en argent (mais il faut aimer…) et surtout une atmosphère qui favorise la prière, contrairement à beaucoup d’autres églises orthodoxes dont le caractère faussement intimiste génère le malaise.

Le soleil se couche dans les nuages, le ciel se charge…. attente.

25 Mai 2004 PAROS »Parikia »

« En stand by »

La nuit a été agitée, très agitée. Pas trop pour nous qui nous savions à l’abri mais pour les voiliers qui n’avaient pas trouvé d’accueil du bon côté du port. Drossés sur le quai par un violent vent du Nord (hé oui, la fameuse renverse pour combler une dépression cette fois-ci située quelque part en Egypte), ils n’ont eu pour seul recours que d’aller, en pleine nuit, jeter l’ancre de l’autre côté de la baie (loin des images d’Epinal proposées dans les plaquettes dont les photographies - comme les nôtres - peuvent faire rêver…).


Aujourd’hui, un port sans mouvement, qui semble en attente. Le vent n’a pas arrêté de souffler, les cirés ont remplacé les T-shirts. Quelques courageux se sont hasardés à l’extérieur. Pour nous journée cocoon, rédaction, observation ...

 

 

à suivre si Poseidon nous est favorable ...